LES ÉDITIONS FLAMMARION REVIENNENT SUR L'INCROYABLE DESTIN DU GRAND HÔTEL ET DU CAFÉ DE LA PAIX (France)
À l’occasion des 160 ans du Grand Hôtel et du Café de la Paix, les éditions Flammarion reviennent sur le fascinant destin de cet établissement au charme intemporel. |
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LES ÉDITIONS FLAMMARION REVIENNENT SUR L'INCROYABLE DESTIN DU GRAND HÔTEL ET DU CAFÉ DE LA PAIX (France)
À l’occasion des 160 ans du Grand Hôtel et du Café de la Paix, les éditions Flammarion reviennent sur le fascinant destin de cet établissement au charme intemporel. |
Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Tendances, avis d'expert
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 04-10-2022
Une mise en lumière racontée par Laure Verchère, richement illustrée de photos d’archives et d’un reportage réalisé après la rénovation, ponctuée de témoignages de personnalités comme Inès de la Fressange ou Francis Huster.
L’auteure revient en quatre parties sur la saga du Grand Hôtel, son histoire bien sûr, le renouveau qu’il a su insuffler à l’hôtellerie moderne, le rapport privilégié qu’il a tissé avec les femmes et enfin le Café de la Paix qui doit sa renommée internationale à sa terrasse iconique et à ses plats incontournables. Un tiré à part propose sept recettes emblématiques : gratinée à l’oignon, opéra, mille-feuille…
Comme un roman
À partir de 1852, et jusqu’en 1870, Paris se réinvente, sur ordre de Napoléon III et sous la houlette du baron Hausmann.
Hommes d’affaires, entrepreneurs, visionnaires et bâtisseurs apportent leur soutien, leur savoir-faire, leur volonté d’inventer une ville lumière.
Les frères Pereire qui ont déjà réalisé l’Hôtel du Louvre (1855), bâti la plaine Monceau (1861) puis la Ville d’Hiver à Arcachon, se voient octroyer un emplacement de choix et de taille : 50 000 m2 à deux pas du futur Opéra, alors en construction.
Une première pierre est posée en avril 1861 ; en à peine plus d’un an, le Grand Hôtel sort de terre.
Et rentre immédiatement dans l’histoire, apparaissant dès 1866 dans un opéra bouffe, genre alors très en vogue : La Vie Parisienne d’Offenbach. Banques, théâtres, grands magasins (les Grands Magasins du Printemps ouvrent en 1865, les Galeries Lafayette en 1893), « l’Univers est là », s’enthousiasme Alfred de Musset.
Le Grand Hôtel et le Café de la Paix sont bel et bien au centre d’un quartier devenu le cœur battant d’une ville dédiée aux affaires comme aux plaisirs.
C’est la Belle Époque. Têtes couronnées, éditorialistes, cocottes, écrivains, compositeurs, peintres, princes en exil, tout le monde se presse dans un établissement alors à la pointe du confort et des services modernes.
Leçon de styles
« Je me suis crue à Compiègne ou à Fontainebleau » s’exclame l’impératrice Eugénie quand elle découvre les lieux.
C’est dire le soin apporté à la conception par les frères Pereire et leur architecte Alfred Armand du Grand Hôtel, dans l’esprit de la haute hôtellerie alors naissante.
Tentures pourpres, dorures à l’or fin, miroirs au mercures, parquets Versailles en chêne massif, commandes de peintures (Alexis de Ghéquier, Léon Rousseau) et de sculptures (Pierre-Jules Cavelier, Alfred Darvant, Jean-Joseph Perraud) : rien n’est trop beau.
Il faut en mettre plein la vue. Et se distinguer par la qualité, le modernisme (700 chambres et presque autant de salles de bain, une rareté) et la richesse de l’offre (40 salons rien de moins !).
On vit ici en quasi autarcie. En 1905, l’entrée est déplacée du boulevard des Capucines à la rue Scribe.
Après avoir rejoint la prestigieuse chaîne InterContinental Hôtels & Resorts en 1982, un vaste programme de rénovation va être initié.
Pierre-Yves Rochon redonne en 1985 au Grand Hôtel tout son lustre : les volumes sont retrouvés, les équilibres rétablis, l’esprit de fête relancé. L’architecte d’intérieur revient entre 2019 et 2021 écrire une nouvelle page.
Camaïeux de beiges soulignés de tons poudrés, travail de textures et d’imprimés : le classicisme est plus chahuté, la déco propose quelques pièces de design historiques qui font leur entrée. Tandis que les points de vue sont dégagés : les toits de l’opéra Garnier depuis une suite, la Tour Eiffel depuis une autre. Le Grand Hôtel s’inscrit encore et toujours dans une ville de mouvements.
La mode au coeur
Le ton est donné : un portrait de Sarah Bernardt, la tragédienne, trône, dans un long peignoir de satin blanc, en majesté dans le lobby.
Au cœur de ce qui fut longtemps l’épicentre de l’élégance parisienne, le Grand Hôtel est un écrin. De Charles Worth à Boucheron en passant par Guerlain, puis de Paul Poiret, Jacques Doucet, Madeleine Vionnet à Cartier en passant par Molinard, tous sont installés entre la rue de la Paix et la place Vendôme.
Alors en sortant de leurs salons, on vient ici se montrer, cancaner, prendre le thé, tout à la fois.
Certaines des plus grandes maisons de couture décident d’y présenter leurs collections de haute couture. Balmain, Christian Dior, Yves Saint-Laurent investiront à tour de rôle la gigantesque salle de bal dont la voute est soutenue par les 48 cariatides d’Aimé Millet. Hubert de Givenchy y donnera son dernier défilé avant de quitter la maison qu’il avait créée.
C’est tout naturellement ici, dans ces salons dorés, que le fameux déjeuner « Pères et Filles », réunissant des personnalités du monde des affaires et des arts au bras de leurs filles, se tient en juin, que l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque, créée par Francine Leca, y organise galas et diners…
La gastronomie en art majeur
En 1904, Franck Newman, alors chef barman du Grand Hôtel mélange gin Tanqueray, vermouth Noilly-Prat et bitter orange. Le Dry Martini est né. Succès mondial, le Grand Hôtel laisse une empreinte indélébile.
Au Café de la Paix, depuis 1862, on y sert la même soupe gratinée à l’oignon, le plat repère de tous les fêtards, qu’ils soient dandys, yuppies ou hipsters.
On y monte un mille-feuille minute, on twiste les plats iconiques, le céleri rémoulade se pare de truffe noire, la noix de Saint-Jacques est marinée au citron caviar, la sauce Albufera est liée au foie gras. Entièrement revampés, également par Pierre-Yves Rochon, les lieux ont gardé cet esprit brasserie.
Les Guy de Maupassant, Oscar Wilde, frères Goncourt, François Mauriac, Serge Lifar ou Patrick Dupond (qui venaient en voisins) ou Françoise Sagan ne seraient surement pas dépaysés et se sentiraient en territoire connu et ami. C’est la magie des lieux intemporels.
Informations pratiques
Le Grand Hôtel et le Café de la Paix, par Laure Verchère ; 216 pages, 220x300 mm, relié, bilingue français-anglais, cahier séparé avec recettes emblémaiques du Café de la Patix, 45 €. Éditions Flammarion, collection Architecture.
Laure Verchère a été longtemps journaliste pour Elle Décoration.
Elle est l’auteure de nombreux livres, dont Sybille de Margerie aux éditions Flammarion ou In iniment Ritz, Mamounia et Juan Pablo Molyneux, en ses demeures aux éditions Assouline.
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