La Saison 2009 est sauvée ! La TVA à 5 ,5 % a-t-elle eu un impact ? (France)
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La Saison 2009 est sauvée ! La TVA à 5 ,5 % a-t-elle eu un impact ? (France)
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Catégorie : Europe - France - Gastronomie
- Gastronomie
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 31-08-2009
Le SYNHORCAT (Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs) a fait une enquête téléphonique auprès de ces bureaux régionaux et parisiens et de ces présidents de branches et de commissions nationaux. Il en ressort que le contrat d’avenir est déterminant pour la modernisation du secteur et que les premiers effets se font sentir.
Cet été, la fréquentation touristique en France a enregistré un léger recul : - 1 % selon le secrétariat d’Etat au Tourisme.
Malgré un mois de juillet plus que mitigé, la saison touristique pour le secteur devrait être convenable. Le tourisme n’a cependant pas échappé à la crise internationale.
Les Français sont partis plus nombreux au mois d’août qu’au mois de juillet et ont plébiscité leur pays.
Les touristes étrangers, notamment britanniques ont été moins nombreux en France.
Les Américains retrouvent leur place de numéro 1 devant les britanniques et les italiens qui eux, ont déserté l’hexagone.
Les Français devraient compenser pour partie seulement la baisse de la fréquentation étrangère.
Certaines régions sont redevenues attractives par leur authenticité et leurs tarifs modérés comme l’Auvergne et le Limousin qui offrent des vacances et des plaisirs en famille (ballades, visites de sites naturels).
Les villes qui ont créé des manifestations culturelles battent des records de fréquentation : Nantes (+ 15%)*, Avignon (+4%), Aix en Provence (+5%), Bordeaux (+10%)…
Montpellier a vu sa fréquentation augmenter de 2%.
Selon P.ETOURNEAU, Vice- Président du Synhorcat Provence Languedoc : « L’évènementiel est source de réussite touristique. A Nîmes per exemple, les concerts dans les arènes et les « jeudis de Nîmes » qui célèbrent les artisans ont dynamisé le centre ville.
L’extension des terrasses et la recherche décorative qui font partie prenante de l’établissement renouvelle l’activité économique des restaurants et des cafés.
La baisse de la TVA a permis d’investir dans une climatisation, un brumisateur ou du mobilier plus contemporain.» poursuit Philippe Etourneau.
Concernant les stations balnéaires, les résultats sont satisfaisants mais contrastés.
Les plages comme La Grande Motte ont attiré beaucoup de vacanciers car les familles trouvent des hébergements meilleurs marché, du soleil et des activités pour les enfants.
Marie-Christine CONTRERAS, Présidente du Synhorcat Provence/Languedoc reconnait « une bonne saison car août rattrape juillet. On sent des modes de consommation plus économes. Depuis le 15 août, les clients arrivent sans réservation au dernier moment. En ce qui concerne la TVA, les consommateurs ont souvent compris que la baisse des prix concernait toute la carte. Le message des 7 produits sur 10 était trop complexe à faire passer dans l’opinion publique. »
La Côte d’Azur ne désemplit pas et la fréquentation entre le 14 juillet et le 15 août a égalé celle de la saison 2008 avec une météo favorable et la multiplication des courts séjours.
En Normandie, selon Marc TELLIER, Président Synhorcat Normandie : « On n’a vu aucun anglais ! Beaucoup moins de Hollandais et d’Allemands. La clientèle française a compensé en partie cette désaffection. Le pouvoir d’achat des touristes internationaux est plus important. Les campings nouvelle génération sont pleins car les Français revoient leur budget à la baisse.
La baisse des prix a été observée par 60 % des restaurateurs (mais pas dans les règles établies par Bercy). C’est très bien si l’on considère que toute la profession est loin d’être adhérente à une organisation syndicale donc moins bien informée. La TVA à 5.5% a permis à beaucoup de petites entreprises de sortir la tête de l’eau. »
Dans la région Rhône Alpes, Fabien CHALARD, le Président du SYNHORCAT décrit « une situation mitigée avec beaucoup de restaurants en redressement ou en liquidation. Mais ceux qui ont joué la baisse des prix ont bénéficié d’un afflux de clientèle qui a été salutaire. Le marché sanctionne clairement les professionnels qui ne jouent pas le jeu ».
La saison touristique 2009 à Paris reste contrastée. La chute de la fréquentation est de 7,8 % au 1er semestre selon l’Office du Tourisme de la Capitale.
Selon Jean Luc BINET, Vice Président Synhorcat, « les anglais ont fait cruellement défaut en raison des taux de change, dans une moindre mesure les américains. Les prix ont été tirés vers le bas pour rendre l’offre plus attractive à Paris ».
Pour Geneviève BALHER, Présidente de l’hôtellerie du Synhorcat : « le web a permis de remplir les hôtels en palliant à la baisse d’activité des tours opérateurs. Il faut s’adapter aux nouveaux comportements en matière de réservation. Les « achats d’impulsion » au dernier moment par internet deviennent la règle. Les prix doivent suivre le marché sans être bradés. »
Comme partout en France, les déjeuners au restaurant sont souvent sacrifiés.
Cette année est selon J.P CHEDAL, Président des restaurateurs du Synhorcat : « un cru mitigé car les touristes anglais, russes, américains du sud étaient relativement absents.
Les américains du nord sont encore trop peu revenus dans notre pays en raison d’un change défavorable. Ce ne sont pas les visiteurs allemands ou néerlandais en nombre cette saison qui consomment le plus.
Quant aux effets de la TVA et de la baisse des prix, ils se feront vraiment sentir sur le moyen terme, entre 3 et 6 mois.
En attendant, la baisse d’activité en restauration s’établit souvent à 2 chiffres. »
La répercussion de l’allègement de la TVA a été, comme l’a souligné JB Bros, adjoint au maire de Paris, chargé du tourisme « un atout pour Paris ».
La saison 2009 n’a fait que confirmer les tendances profondes.
La baisse de la TVA est un plan de relance global, à court et à moyen terme.
En règle générale, bien que le pouvoir d’achat ait progressé selon l’INSEE en 2009 (+0,4 % au 1er trimestre), les ménages réduisent au maximum les dépenses compressibles.
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