Analyse annuelle Deloitte Conseil – Tourisme, Hôtellerie & Loisirs : Le développement hôtelier en France est resté dynamique en 2008
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Analyse annuelle Deloitte Conseil – Tourisme, Hôtellerie & Loisirs : Le développement hôtelier en France est resté dynamique en 2008
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 19-02-2009
En 2008, 106 projets de créations d’hôtels ont été autorisés en France par les CDEC ou la CNEC[1], pour un total d’environ 8 400 chambres. Après une année 2007 record (123 projets de créations pour 12 200 chambres), c’est la deuxième fois que le seuil de la centaine de projets hôteliers est franchi depuis 1996.
La fin des CDEC hôtelières
La performance est remarquable car les décisions CDEC analysées pour 2008 ne portent que sur 11 mois. En effet, le décret n° 2008-1212 du 24 novembre 2008 a institué les CDAC[2] en remplacement des CDEC, tout en excluant du champ d’application de ces nouvelles commissions les projets hôteliers. En outre, certains porteurs de projets ont attendu cette évolution de la règlementation afin d’économiser une étape administrative dans le développement de leurs projets. Ces derniers n’apparaissent donc pas dans le recensement.
Compte tenu de la dégradation de la conjoncture internationale depuis le second semestre 2008 et des tensions en matière de financement, il est probable que certains des 106 projets de créations d’hôtels autorisés en 2008 seront retardés voire remis en question. Il n’en demeure pas moins que ces données confirment le dynamisme des volontés de développement dans le secteur hôtelier.
Près de 2 projets sur 3 en milieu de gamme
En 2008, 68 projets de créations d’hôtels ont été présentés avec une intention de classement en catégorie 2 ou 3 étoiles, soit 64% des dossiers autorisés (59% des chambres). Sur ce créneau, l’hôtellerie indépendante reste très présente : 38 nouveaux hôtels potentiels ont été soumis aux commissions d’équipement commercial sans enseigne de chaîne intégrée. Il s’agit généralement de projets situés en dehors des grandes agglomérations, optant parfois pour une adhésion à un réseau volontaire.
Sur les 30 projets d’hôtels 2 ou 3 étoiles de chaînes intégrées recensés en 2008, le groupe Accor tire son épingle du jeu avec 11 dossiers adossés à une de ses enseignes (dont 7 projets All Seasons). Pour Louvre Hôtels, ce sont 7 projets d’hôtels Kyriad ou Campanile qui ont reçu le feu vert des commissions.
L’hôtellerie économique à maturité
Depuis quelques années, la tendance est au ralentissement des projets 0 et 1 étoile, confirmant que l’hôtellerie super-économique dispose déjà d’un maillage important sur le territoire national. Alors que leur nombre avait dépassé le seuil de la trentaine en 2003, seules 18 demandes de créations ont été validées par les commissions d’équipement commercial en 2008. Plus encore que sur le milieu de gamme, les groupes Accor et Louvre Hôtels se taillent la part du lion avec respectivement 8 Etap Hôtels et 5 Première Classe autorisés l’an dernier.
Sur les 5 dernières années (2004-2008), 50 projets de créations d’Etap Hôtels ont été validés par les commissions d’équipement commercial, contre 17 Première Classe. Le groupe B&B a également bénéficié de 17 autorisations sur cette période pour des hôtels économiques positionnés 1 ou 2 étoiles.
11 projets d’hôtels 4 étoiles
Après le pic de enregistré en 2007 (27 projets de créations pour plus de 3 000 nouvelles chambres potentielles), l’hôtellerie haut de gamme s’est faite plus discrète dans les CDEC en 2008. Le feu vert a été accordé à 11 projets représentant un peu plus de 900 chambres. Notons que la plupart d’entre eux ont été examinés au cours du premier semestre 2008 : les premiers signes de la crise économique internationale ont apparemment éveillé les craintes de porteurs de projets sur un créneau 4 étoiles traditionnellement plus exposé.
Hormis la reconversion de l’ancien palais de justice de Nantes en hôtel Radisson et le Crowne Plaza Paris[3] (avenue Marceau), tous les projets d’hôtels autorisés sur le segment 4 étoiles ont été présentés sans enseigne. Citons en particulier :
· Un projet d’hôtel 4 étoiles de 61 chambres à Bordeaux ;
· Un projet d’hôtel de 97 chambres avec centre de thalassothérapie sur le littoral atlantique, à Pornichet ;
· Deux projets dans l’Oise (91 et 73 chambres) ;
· Le projet Antiquaille (82 chambres) à Lyon ;
· Un projet d’hôtel de 120 chambres à Chamonix ;
· Un projet d’hôtel de 112 chambres à Saint-Tropez.
Lyon et Toulouse restent très dynamiques ; Marseille se calme
Le dynamisme économique des agglomérations de Lyon, Toulouse et Marseille a favorisé les développements hôteliers ces dernières années.
La CDEC de Haute-Garonne a autorisé 5 projets hôteliers dans l’agglomération de Toulouse en 2008, dont 2 résidences hôtelières. Elle en a également rejeté 5 ! Ainsi, sur la période 2004-2008, 21 projets hôteliers ont été acceptés dans le périmètre du Grand Toulouse.
La tendance est similaire sur Marseille, avec 20 projets hôteliers autorisés dans l’agglomération sur les 5 dernières années. Toutefois, l’année 2008 a été plus calme, avec seulement 2 créations d’hôtels 2 étoiles validées.
Enfin, c’est Lyon qui détient le record du nombre de projets hôteliers autorisés pour une agglomération en 2008 : ils sont 6, dont tout de même un complexe Etap Hôtel / All Seasons / Suitehôtel (314 chambres au total) comptant pour 3 autorisations. Sur 2004-2008, 16 créations d’hôtels ont été autorisées sur le Grand Lyon.
Quelques projets de résidences soumis aux CDEC en 2008
Le marché des résidences est en pleine expansion ces dernières années. En milieu urbain, 40 à 50 nouveaux établissements ont été mis en service en 2007 puis 2008. Ce rythme de croissance devrait être maintenu en 2009 si la crise n’affecte pas les unités en développement[4]. Or, seuls 40 projets de créations de résidences ont été autorisés par les commissions d’équipement commercial au cours des 5 dernières années, dont 9 en 2008. Dans les faits, peu de projets de résidences passent par les mailles de la CDEC : d’une part les produits envisageant un classement tourisme n’y sont pas soumis et, d’autre part, une grande partie des projets ont longtemps été assimilés à du logement par l’administration.
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