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INTERVIEW – JÉRÔME BOURDAIS, PRÉSIDENT DU CDRE FRANCE : « JE VEUX INTÉGRER L'ENSEMBLE DE GÉNÉRATIONS QUI FONT LE CLUB, DE CEUX QUI L'ONT REJOINT À SES DÉBUTS À CEUX QUI LE REJOIGNENT CETTE ANNÉE »

Le nouveau président veut continuer d'insuffler un vent de dynamisme au sein du club, dans une vision rassembleuse.

INTERVIEW – JÉRÔME BOURDAIS, PRÉSIDENT DU CDRE FRANCE : « JE VEUX INTÉGRER L'ENSEMBLE DE GÉNÉRATIONS QUI FONT LE CLUB, DE CEUX QUI L'ONT REJOINT À SES DÉBUTS À CEUX QUI LE REJOIGNENT CETTE ANNÉE »

Le nouveau président veut continuer d'insuffler un vent de dynamisme au sein du club, dans une vision rassembleuse.

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Interviews et portraits - Associations et Syndicats - Interviews
Interview de Romane Le Royer le 24-04-2025


Jérôme Bourdais, président du CDRE élu en novembre 2024, membre depuis plus de 20 ans

Jérôme Bourdais, membre du CDRE depuis plus de 20 ans, en a été élu président en novembre 2024
Crédit photo © Club des Directeurs de la Restauration et d'Exploitation France


C’est un visage familier qui préside depuis novembre le Club des directeurs de la restauration et d'exploitation (CDRE). Jérôme Bourdais, jusqu'alors président du bureau Ile-de-France, a été choisi par ses pairs pour succéder à Noël Lazarini, qui a quitté la présidence pour prendre la direction générale du Grand Hôtel La Cloche MGallery, à Dijon.

Jérôme Bourdais, membre du CDRE depuis plus de 20 ans, est devenu, au fil des années, un expert de l’hôtellerie et de la restauration, secteur dans lequel il a fait ses premiers pas. Après de premières expériences à Londres, à The Connaught, puis à Lausanne, au Beau-Rivage Palace, il revient en France au Prince de Galles, à Paris, avant de devenir assistant-directeur de la restauration, lors de l’ouverture du Sheraton Paris Charles de Gaulle, à Roissy en 1995. Son savoir-faire le conduit ensuite à des ouvertures d’hôtels de grande taille : Marriott Champs-Élysées, Sofitel Paris Bercy, puis les Sheraton Papeete et Moorea, en Polynésie française, en tant que directeur de la restauration pour les deux hôtels de la marque, devenant un vrai spécialiste du challenge que représentent ces ouvertures. Après plusieurs retours au sein du groupe Marriott, notamment pour les débuts du Paris Marriott-Charles de Gaulle, il prend les fonctions de directeur des opérations au Château Mont-Royal Chantilly, en 2008, avec le groupe Tiara.

Après deux ans, il décide de s’éloigner de l’hôtellerie et de devenir enseignant-formateur à l’École Ferrandi, mais rapidement, le groupe Marriott le rappelle pour prendre la direction des opérations du Renaissance Paris Le Parc, au Trocadéro. Souhaitant devenir directeur d’hôtel, il part dans le sud, à Toulouse, et prend les commandes du Courtyard, en 2015. Mais, pour se rapprocher de sa famille, restée à Paris, il revient dans la capitale et quitte Marriott pour rejoindre l’hôtel Banke, alors propriété d’un groupe espagnol, avant de s’affilier… au groupe Marriott, sous la marque Autograph Collection. Il se charge ensuite de l’ouverture du Courtyard Paris Porte de Versailles, quelque temps avant la crise sanitaire.

C’est en mai 2020 qu’il prend la direction du premier hôtel Villa M, dont la préouverture se fait pendant les confinements et déconfinements successifs, dans le XVe arrondissement parisien. Le complexe, imaginé par Philippe Starck et propriété du Groupe Pasteur Mutualité, est aujourd’hui opéré par Paris Society. L’hôtel quatre étoiles propose un concept mélangeant hospitalité, restauration et coworking, mais aussi un centre médical, et des espaces fitness et bien être. Depuis 2023, il a rejoint le propriétaire de la Villa M en tant qu’Asset Manager pour la marque, et travaille à développer cette collection en devenir, avec des ouvertures prévues à Marseille, Lille, Cassis et Bordeaux, l’objectif à terme étant d’atteindre une dizaine d’ouvertures.

Le Journal des Palaces est allé à sa rencontre, pour un échange tourné vers le développement et la modernisation du Club.

Journal des Palaces : Pourquoi vous êtes-vous présenté à la présidence du CDRE ?

Jérôme Bourdais : Après le départ de Noël Lazarini, qui n’a pas souhaité renouveler son mandat après sa prise de fonction à Dijon, le CDRE avait besoin de trouver un nouveau président. Après plus de 20 ans comme membre, et deux ans passés à la présidence du bureau francilien, je me sentais prêt, même si ma décision a été prise rapidement, après l’annonce de son départ. J’aurais pu continuer pour la région Ile-de-France, mais j’ai voulu prendre ce risque, qui a ensuite été validé par un vote au sein du Club, et par ma profession de foi.

Comment a déjà évolué le CDRE sous votre présidence ?

Aujourd'hui, nous avons 150 membres sur le plan national, avec deux grosses régions, en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, avec d’autres qui s’accroissent rapidement, comme la région Rhône-Alpes, ou encore la région Atlantique.

J’ai eu l’envie également de continuer à structurer et stabiliser le CDRE et ses bureaux, en implantant des binômes dans chaque région, un président, et son vice-président, pour toujours avoir un relais, puisque nos membres sont très occupés, et bougent beaucoup. J’aimerais que nos comités soient plus marqués, et là aussi plus structurés : un comité partenaires, pour continuer à les développer et à en attirer de nouveaux, comme les eaux Châteldon ou encore Nespresso qui nous ont récemment rejoints. Un comité école hôtelière, aussi, pour continuer à se rapprocher des écoles, pour des interventions, pour que nos membres puissent donner des cours, être jury pour des examens. Enfin, un pôle majeur pour nous, le pôle communication, pour attirer de nouveaux membres et développer notre présence dans le secteur.

Nous voulons aussi fidéliser les lauréats des concours CDRE précédents, par un comité appelé « l’Académie », pour que nos membres actifs puissent les parrainer et les accompagner. Nous avions, lors du Trophée 2025, sept lauréats présents avec les jurys des épreuves, en soutien et pour observer le déroulement des épreuves de l’autre côté.

Et, évidemment, le comité Trophée. Même si nous avons beaucoup d’expérience dans le domaine, après 23 éditions, il faut sans cesse se réorganiser, avec des échéances toute l’année, de la fin de l’édition précédente au début de la suivante.

Le mot d’ordre de votre présidence est donc le dynamisme ?

Absolument. L’objectif premier est de sublimer le travail fait par Noël Lazarini, et tous mes prédécesseurs. Je veux intégrer l’ensemble des générations qui font le Cub, de ceux qui l’ont rejoint à ses débuts, à ceux qui le rejoignent cette année. Il y a une colonne vertébrale au Club, où de nouveaux membres viennent se greffer. Ces deux parties, le noyau dur et cette jeunesse, sont essentielles au fonctionnement du CDRE. Ma priorité est que tout le monde trouve sa place, alors que tous nos membres sont très occupés et doivent trouver du temps pour un club associatif.

Tout le monde semble plutôt content et motivé de ces changements, nous avons un vrai mélange de tous les horizons, avec une vraie richesse d’expérience, de génération. Du jeune lauréat de l'Académie, qui peut échanger avec le fondateur d’un club aujourd’hui plus que trentenaire.

Quel bilan tirez-vous de l’année 2024, entamée en tant que président de l’Île-de-France, et achevée comme président du CDRE ?

Le Club est à l'image de la profession. On voit aujourd’hui que l'hôtellerie et la restauration reprennent du poids. Pour la petite histoire, j'ai ma deuxième fille qui aimerait faire de l'hôtellerie. Cela montre que les vocations existent encore. Les écoles nous témoignent aussi d’une reprise des candidatures dans ces secteurs, il y a un nouveau dynamisme.

Le CDRE est en train de passer un cap, où les piliers sont là, solides, et où les nouveaux membres, comme les lauréats, entrent en contact avec nous. D’un autre côté, nous avons aussi de plus en plus de demandes de partenariat, ce qui prouve qu’il y a un vrai intérêt pour ce que nous faisons.

Nous sommes plutôt enthousiastes, c'est un plaisir d'échanger fréquemment, j’essaye de donner la parole à tous. J’ai mis en place une visioconférence en début de chaque mois, où tous les présidents de région sont invités à s’exprimer sur les problématiques de chacun : qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce que vous avez fait ce mois ?

Quels sont les prochains objectifs, pour la fin de cette première année et la suivante ?

Il y a encore beaucoup de choses à faire. Par exemple, mon objectif principal sur cette première année est la refonte du site et de notre logo : il faut que ces deux éléments soient à l’image de ce que nous montrons sur ces derniers mois et ces dernières années.

L’objectif suivant est donc d’élargir nos régions, avec la Bretagne, la Normandie et le Nord, notamment Lille. Nous avons des contacts déjà présents dans ces régions, qui sont pour certains d'anciens membres. Ensuite, pourquoi ne pas élargir nos frontières au-delà de la France, avec la Belgique et la Suisse, ce qui nécessiterait une nouvelle logistique, mais qui est une possibilité. Nous voulons aussi mobiliser nos membres qui sont à l’étranger, comme au Canada, qui, eux, ont cette volonté de participer à nos actions, et que nous voulons réussir à intégrer.

La parole du CDRE prend de l’ampleur et de l’importance sur le secteur de l’hôtellerie-restauration. Il y a de l’expérience et de la passion mises en commun, et il ne tient qu’à nous de continuer à la nourrir et à la stimuler.

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À propos de l'auteur

Jeune journaliste, Romane s'épanouit dans le secteur de l'hôtellerie de luxe et ultra-luxe et ses lieux exclusifs, mais aussi ses acteurs dont elle apprécie l'excellence, le sens du service et le sourire quotidien.

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