INTERVIEW – OLIVER STEUERMANN, UNE VOLONTÉ : DONNER « UNE PUISSANCE SUPPLÉMENTAIRE À L'HÔTELLERIE INDÉPENDANTE »
Le club THCC se mobilise tout au long de l'année pour accompagner les hôteliers indépendants des pays francophones. Un projet porté par Oliver Steuermann, que le Journal des Palaces a souhaité rencontrer pour en savoir plus sur ce Club. |
|
INTERVIEW – OLIVER STEUERMANN, UNE VOLONTÉ : DONNER « UNE PUISSANCE SUPPLÉMENTAIRE À L'HÔTELLERIE INDÉPENDANTE »
Le club THCC se mobilise tout au long de l'année pour accompagner les hôteliers indépendants des pays francophones. Un projet porté par Oliver Steuermann, que le Journal des Palaces a souhaité rencontrer pour en savoir plus sur ce Club. |
Catégorie : Monde - Interviews et portraits
- Interviews
Interview de Vanessa Guerrier-Buisine le 31-03-2023
Président du Club THCC (« premier Club/Communauté de Propriétaires & Décideurs Hôteliers francophones »), Oliver Steuermann est un hôtelier passionné et engagé. Il développe depuis 2015 le club des hôteliers indépendants francophones THCC. Un club qui ambitionne de rassembler ces hôteliers pour leur offrir non seulement une place de marché attractive, mais également un club de réflexion constructif sur les différentes facettes du métier.
Le Journal des Palaces a rencontré Oliver Steuermann pour en savoir plus sur le THCC.Journal des Palaces : Qu’est-ce que le THCC ?Oliver Steuermann: Le THCC est un club et une communauté qui réunit à ce jour, 714 propriétaires, investisseurs et décideurs hôteliers, dans les pays d'Europe et plutôt de la zone EMEA francophone, France, Suisse Romande, Wallonie, Afrique du Nord, Québec, etc., soit un peu moins de 2000 hôtels.
La France est le pays où nous comptons le plus d’adhérents.Pourquoi un club réservé aux hôtels de pays francophones ?C'est totalement volontaire, car nous nous sommes dits qu'il existait beaucoup d'associations internationales, qui sont, par exemple, liées aux grandes chaînes, aux grandes marques hôtelières. La langue française est belle et elle a un sacré poids dans le monde.
Il y a énormément de propriétaires d'ailleurs qui sont français, installés, par exemple, à Londres, mais qui ont des hôtels en France ou ailleurs, ou même des propriétaires allemands qui ont des hôtels en France ou en Suisse.
Les établissements ou les propriétaires doivent être situés en zone francophone. Ils peuvent être non francophones, mais les hôtels et les hôteliers doivent être en zone francophone.Quelle est la mission du Club ?L'idée, c'était de pouvoir booster les identités de chacun tout en gardant une indépendance, par exemple, dans notre board ou commission exécutive. Nous avons des hôteliers comme Oceania Hotels avec Gurvan Branellec, Centaurus avec Jean-Bernard Falco, Adonis Hotels et Résidences avec Pascal Bataillé, la Compagnie des Alpes aussi, le groupe Noemys ou le Lavorel Groupe également. Tous ont une identité très forte.
Nous apportons des avantages financiers. Ainsi, nous avons créé une plateforme, qui est un outil de financement hôtelier, pour trouver du financement, un site d'achat et de vente entre hôteliers, de transactions immobilières, etc.
Et, d'autres initiatives qui permettent à des partenaires, comme D-Edge, Sequoia Soft, Booking.com, CDS, etc., de pouvoir offrir des prestations meilleur marché. Ce qui veut dire que l'hôtel peut être un Best Western, ou toute autre marque, ou bien totalement indépendant, et adhérer chez nous.
D'ailleurs, ce n’est pas l'hôtel qui adhère. C'est le propriétaire qui, généralement, recherche d'autres choses que lorsqu'il est affilié à une marque. Il adhère aussi à la vision de la marque, au flux de réservation. Alors que nous privilégions un aspect d'échange, de partage et de pouvoir toujours mettre en avant son propre établissement ou sa propre marque. Nous ne sommes pas concurrents des chaînes et groupes hôteliers amis complémentaires (nous avons des hôteliers LHW, SLH, Logis, Best Western etc.).
Nous ne ferons, par exemple, jamais de distribution internet. Nous préférons inviter des intervenants, comme Booking.com, ou CDS, pour parler, pour voir comment des hôteliers indépendants peuvent se booster à travers eux.Pourquoi rejoindre le THCC ?Tout le long de l'année, vous allez bénéficier d'avantages, garder votre identité, votre autonomie et, à côté, vous pourrez venir puiser plusieurs services en fonction de ce dont vous avez besoin. Un consultant qui peut vous aider pour les étoiles, pour du recrutement, etc.
Nous mettons en contact nos membres et nos partenaires, qui ne nous versent pas de commission. Ils s'engagent par contre à offrir de meilleurs prix.
Les hôteliers peuvent puiser des services, besoins de financement, etc.
Par ailleurs, les abonnements sont très faibles, ils démarrent à quelque 580 euros par an, par propriétaire, quel que soit le nombre d’hôtels qu’il possède. Puis, on peut monter beaucoup plus haut si naturellement, vous avez besoin de recherche, de financement ou d'investisseurs, etc.
Les partenaires qui nous rejoignent payent, eux, un abonnement annuel.Quels sont les projets du THCC ?Nous allons annoncer très prochainement 3 projets : - Nous nous renforçons technologiquement, avec une cellule interne qui grandit puisqu'il y aura désormais 2 personnes pour le lancement de 3 sites, dont une boîte à outils refaite, une marketplace et un intranet, un intranet, qui permet d'acheter et de vendre des hôtels en direct. Quand vous êtes hôtelier, vous pouvez cliquer sur un expert pour pouvoir prendre rendez-vous avec lui en ligne ou physiquement, à la manière d’un Doctolib.
- Nous avons également un projet d'augmentation de capital avec une levée de fonds qui est prévue en fin du mois de septembre.
- Nous engageons enfin un manager opérationnel, donc d'un COO, qui va doper tout ça.
Alors l'objectif, c'est d’être plus présent sur les marchés francophones. Une structure suisse et une structure française existent déjà. Nous allons lancer une structure belge, une structure québécoise, etc.
Nous sommes en négociation avec plusieurs associations d’hôteliers québécois. L'idée n'est pas de devenir une chaîne, mais d'avoir un maillage tellement grand que ça donne une puissance supplémentaire à l'hôtellerie indépendante.
|
|
