2022, UNE ANNÉE RICHE POUR LE JOURNAL DES PALACES ET SES LECTEURS
En 2022, le Journal des Palaces s’est fait le témoin des nombreux efforts faits par le secteur de l’hôtellerie de luxe pour convaincre les candidats de les rejoindre. |
|
2022, UNE ANNÉE RICHE POUR LE JOURNAL DES PALACES ET SES LECTEURS
En 2022, le Journal des Palaces s’est fait le témoin des nombreux efforts faits par le secteur de l’hôtellerie de luxe pour convaincre les candidats de les rejoindre. |
Catégorie : Monde - Carrières
- Interviews et portraits
- Carrière - Interviews
Interview de Christopher Buet le 03-01-2023
Depuis 2004, le Journal des Palaces travaille main dans la main avec les professionnels de l’hôtellerie de luxe afin de faire rayonner le secteur et d’en partager l’actualité, les complexités et les trésors. Un fort partenariat s’est construit au fil des années, notamment sur les thématiques d’emploi dont le site se fait l’écho, au travers des interviews publiées chaque mercredi.
L’année dernière, et comme depuis sa création, le Journal des Palaces a joué son rôle et mis en avant les initiatives des acteurs et actrices du secteur. Après plusieurs années compliquées en raison de la pandémie de Covid-19, dont les effets se font encore ressentir, toutes et tous ont témoigné dans nos colonnes d’un embellissement et ont multiplié les actions.
Oser exprimer sa personnalité
C’est le cas des écoles comme la Luxury Hotelschool à Paris. Son directeur, Arnaud Bouvier, propose ainsi un nouveau Bachelor en distanciel, destiné aussi bien aux professionnels, qui cherchent à monter en compétences, qu’aux personnes désirant se reconvertir dans l’hôtellerie de luxe et auxquels l’école transmet la culture, tout en construisant un projet sur les compétences propres à chaque profil.
Diplômée de l’École Hôtelière de Lausanne, et passée par le Four Seasons George V ou l’Hôtel de Crillon, Valérie Bisch participe, à sa manière, à la formation des cadres hôteliers. « Il y a aujourd'hui un besoin d'accompagnement pour éclaircir le parcours professionnel. J'ai vu beaucoup de cas de recrutements de managers qui n'avaient jamais voulu être managers ou de directeurs d'hôtel qui ne se sentent pas à leur place », a-t-elle ainsi confié au Journal des Palaces en juillet dernier. Son objectif, avec Clairformance, est de faire en sorte que décisionnaires et étudiants « osent exprimer leur personnalité » pour leur bien-être et celui de l’hôtellerie.
Des associations très présentes
Les associations ont aussi apporté leur écot à travers des solutions concrètes aux problèmes structurels et conjoncturels rencontrés par le secteur, à l’image de Tous Tes Possibles, qu’a mis en lumière le Journal des Palaces, fin novembre. Créée par Radoine Mebarki, cette association entend mettre en relation candidats et établissements hôteliers sur une base non-conventionnelle en proposant des mises à l’essai sur le terrain, pour une formation sur le tas. « Le plus compliqué, pour certaines structures, c’est de dépoussiérer leurs méthodes de recrutement (…) Quand elles acceptent de jouer le jeu de l’essai, elles réalisent vite que cela a bien plus de sens de tester le vouloir-faire que le savoir-faire », nous a-t-il déclaré, non sans fierté.
De son côté, Nicole Jouffret a développé la notion de mentorat. Avec son association Better Together, elle a expliqué au Journal des Palaces l’importance de mettre en relation les étudiants avec des professionnels aguerris. « Le but de Better Together est de créer un lien entre jeunes et professionnels qui perdurera sur le long terme, pas seulement sur une année scolaire. » Pour compléter son dispositif, l’association est allée encore plus loin avec la publication d’un livre blanc qui souligne les bonnes pratiques à adopter dans le but d’améliorer les conditions de travail des salariés et de valoriser les métiers de l’hôtellerie-restauration. Cet outil permet de mettre en évidence les points discordants entre les deux parties et de s’ajuster.
Dans un autre style, Denis Férault, le président de l’association « Service à la Française » s’est évertué à faire rayonner la profession avec le Trophée Maître d’hôtel, né de la volonté de valoriser le métier du service, et qui a gagné sa place aux côtés du Bocuse d’Or au Sirha de Lyon.
À la recherche de personnalités
Et, les hôtels de luxe et les palaces, dans tout cela, restent-ils inactifs ? Pas le moins du monde, comme nous avons pu le constater au Journal des Palaces.
Tout au long de l’année 2022, nous avons rencontré des professionnels passionnés et animés du désir de contribuer à améliorer leur environnement, à la recherche de profils toujours plus compétents, mais aussi dotés de personnalités uniques.
Ainsi, en septembre dernier, Maud Benhamou nous rappelait, par exemple, la nouvelle règle qui régit désormais le recrutement : singularité et pluralité. « Nous voulons des collaborateurs qui arrivent avec leur spécificité, leur personnalité, leur parcours, leurs expériences... », esquissait la Vice-présidente des ressources humaines de The Set Collection et DRH du Lutetia.
Une approche similaire à celle mise en avant chez Oetker Collection. « Nous ne sommes pas standardisés et laissons une grande place à la diversification et à l’individu (…) Nous nous sommes adaptés au marché et aux nouvelles générations », constate la Senior Vice President of People & Culture chez Oetker Collection, Virginie Saint Laurent, qui a œuvré à faire de l’entreprise un espace « plus accessible, plus durable et plus abordable. »
« Nous recherchons avant tout de belles personnalités », a aussi confié au Journal des Palaces Sabrina Craunot. La DRH du Shangri-La nous a expliqué qu’elle avait revu tout le processus de recrutement pour le rendre plus réactif, efficace et ludique.
Une réforme faite aussi chez Michel Reybier Hospitality. Dans nos colonnes, la Group Director of Human Resources France Gaëlle Thebault nous dévoilait avoir fluidifié son approche et conclure certains recrutements par SMS dans un souci d’efficacité, tout en privilégiant les mouvements et promotions en interne.
Un choix partagé au sein de Mandarin Oriental Dubaï par sa directrice des Ressources Humaines Laurence Vanthier. Dans l’Émirat, cette dernière a confié au Journal des Palaces qu’elle n’avait pas subi autant que les autres la crise Covid, mais qu’elle avait développé les liens entre les établissements du groupe à travers le monde pour partager compétences et expériences, afin de garantir une certaine stabilité dans les équipes.
« Une approche ouverte »
Au travers des différents entretiens menés, en 2022, le Journal des Palaces a pu constater qu’une mutation s’opérait dans les mentalités du secteur.
La Talent attraction specialist pour Dorchester Collection, Marina Kawarazaki défend « une approche ouverte » en matière de recrutement, n’hésitant pas à sélectionner des profils inexpérimentés. « Il y a plus de difficultés de recrutement, de difficultés de rétention, donc peut-être qu'on est plus à l'écoute de ce volet humain », appuie Maud Benhamou qui appelait dans nos colonnes à une remise en question du secteur face à une nouvelle génération plus exigeante.
Une mutation que le Journal des Palaces accompagne, au gré de ses collaborations multiples avec l’ensemble de ses partenaires.
« Dans le monde de l’hôtellerie d’aujourd’hui, il faut faire preuve d’une grande empathie et d’une intelligence émotionnelle qui permettent d’évoluer avec succès dans un environnement façonné par le travail en équipe », convenait en juillet dernier David Kelly, vice-président sénior Europe du groupe Hilton, qui mise aussi sur un recrutement élargi à d’autres secteurs pour fournir en personnel les 200 établissements qui doivent ouvrir dans les années à venir.
Cette approche plus humaine ressort comme l’un des enjeux essentiels à relever pour un milieu en pleine introspection face à un monde de plus en plus complexe. En mai dernier, Panos Almyrantis, fraîchement élu directeur général du Grand Hyatt Athènes et président de l'EHMA (European Hotels Managers Association) indiquait au Journal des Palaces que « l'un des plus grands défis est de savoir comment inspirer les équipes et attirer la prochaine génération » et appelait à des efforts de coordination « sans précédent ».
Une embellie en 2023 ?
Si de nombreux défis s’annoncent, la situation tend néanmoins à s’améliorer et un vent d’optimisme a commencé à circuler en 2022. Le Journal des Palaces en a été le témoin privilégié, notamment en compagnie d’Éric Viale. « Nos hôtels performent, pour la plupart, davantage qu’en 2019 », se réjouissait, en juillet, le directeur général Europe du Sud d'Intercontinental Hotels Groupe (IHG). Très attentif au bien-être de ses équipes, à qui il veut accorder un environnement où elles peuvent briller et ont le droit à l’erreur, il se montrait confiant en l’avenir, voyant se développer une « vraie demande sur le luxury lifestyle. »
Après des années difficiles et alors que le chemin vers un retour à la « normale » reste semé d’embûches, le Journal des Palaces est heureux et fier d’accompagner ses acteurs et actrices, avec lesquels il partage de multiples valeurs. Comme l’ensemble du secteur de l’hôtellerie de luxe, notre titre est profondément convaincu que l’humain détient un rôle clé. À ce titre, nous sommes résolument déterminés à poursuivre notre mission auprès de chacun d’entre eux en 2023, à braquer notre projecteur et ouvrir notre micro sur les bonnes idées, les innovations et les perspectives nouvelles qui s’ouvriront à ce secteur en constante mutation.
|
|