INTERVIEW – MAX FLAGEOLLET, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT CONTRACT DE LIGNE ROSET : « LIGNE ROSET INCARNE LE BEAU ET LE BIEN, AUTREMENT DIT L'ÉLÉGANCE ET L'ART DE VIVRE, AVEC UNE BONNE DOSE D'ANTICONFORMISME. ET LA QUALITÉ, BIEN SÛR »
Le directeur du département contract de Ligne Roset exprime sa vision du luxe et dessine les contours de l’ADN de la marque, dont l’une des forces est de s’adapter au plus près des exigences de l’hôtellerie haut de gamme qu’elle équipe |
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INTERVIEW – MAX FLAGEOLLET, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT CONTRACT DE LIGNE ROSET : « LIGNE ROSET INCARNE LE BEAU ET LE BIEN, AUTREMENT DIT L'ÉLÉGANCE ET L'ART DE VIVRE, AVEC UNE BONNE DOSE D'ANTICONFORMISME. ET LA QUALITÉ, BIEN SÛR »
Le directeur du département contract de Ligne Roset exprime sa vision du luxe et dessine les contours de l’ADN de la marque, dont l’une des forces est de s’adapter au plus près des exigences de l’hôtellerie haut de gamme qu’elle équipe |
Catégorie : Monde - Interviews et portraits
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Interview de Guillaume Chollier le 09-12-2022
Echanger avec Max Flageollet est toujours un privilège. Affable et passionnant, il maîtrise à la perfection les codes et les exigences du secteur de l’hôtellerie de luxe avec lequel ce Lyonnais collabore depuis de nombreuses années.
Lors du salon EquipHotel, qui s’est tenu à Paris en novembre dernier, Max Flageollet et ses équipes ont, une fois encore, créé la sensation avec un stand original, évoquant divers moments de la journée et exposant les nouvelles collections de la marque.
Alors que les collaborations de la marque avec l’hôtellerie haut de gamme se multiplient, Max Flageollet a accepté, pour le Journal des Palaces, de donner sa vision du luxe et de revenir sur les réalisations Ligne Roset qui l’ont le plus marqué.
Journal des Palaces : Quel est votre parcours ? Max Flageollet : J’ai fait mes études secondaires aux Chartreux à Lyon, ville à laquelle je reste attaché, et notamment au quartier de la Croix Rousse, dont Brigitte Giraud, qui vient d’avoir le prix Goncourt, parle si bien dans Vivre vite. J’ai ensuite intégré l’Institut Supérieur du commerce à Paris, où je vis depuis 1982 : je suis donc devenu plus parisien que lyonnais, même si les usines de Ligne Roset sont implantées en région lyonnaise. J’ai commencé ma carrière professionnelle dans la communication institutionnelle et financière (pas la pub !) avant d’intégrer le Groupe Roset en 1994 comme chargé d’affaires du département Contract, dont je suis devenu le directeur en 2006.
Qu’aimez-vous dans votre métier ? Michel Roset m’a dit un jour que j’avais la chance d’avoir le métier le plus intéressant du Groupe Roset. Ce n’est probablement pas tout à fait vrai, mais je comprends ce qu’il veut dire : c’est un métier complet et en mouvement perpétuel. Complet parce qu’il faut connaître les besoins des hôteliers, comprendre les dessins des architectes d’intérieur, développer des produits et assurer leur livraison dans les meilleures conditions. En mouvement perpétuel, parce que chaque projet est une promesse de nouvelles rencontres, de nouveaux apprentissages : c’est un métier qui est en lui-même une formation permanente. Et puis, il y a la récompense ultime : voir les meubles que l’on a fabriqués en situation, et pas seulement comme un professionnel, mais aussi, et surtout, en tant que client !
Pourquoi l’hôtellerie de luxe vous attire particulièrement ? Parce que c’est un havre de paix, un lieu d’excellence et d’élégance. C’est l’histoire qui s’est faite et qui se fait, c’est du cinéma et la réalité, c’est une parenthèse et un éloignement, mais aussi, le lieu de tous les possibles et de toutes les rencontres. Je me souviens très bien d’avoir ressenti toutes ces émotions au Beau Rivage à Lausanne, qui est un voyage à lui seul.
Comment s’est déroulé le salon EquipHotel pour Ligne Roset ? C’est notre meilleur salon depuis 2006 ! Nous avions confié la conception de notre stand à Emilie Rōz, une jeune et brillante architecte d’intérieur de Lyon. Elle a imaginé un stand complément différent de l’image que l’on peut avoir de Roset et a créé une ambiance très onirique et spectaculaire, avec 4 espaces symboliques de différents moments de la journée dans un hôtel. Ce stand a suscité curiosité et adhésion, et nous a permis d’obtenir d’excellents résultats en termes qualitatif et quantitatif.
Quelles nouveautés avez-vous exposées ? Nous n’avons présenté que des nouveautés, puisqu’il s’agissait de dévoiler en exclusivité aux hôteliers notre collection outdoor, fruit de plusieurs années de recherches créatives et techniques. Dans cette collection, on peut citer plus particulièrement la gamme Lapel (fauteuil, chaise, tabouret de bar, table) ainsi que le modèle Serpentine (fauteuil et canapé), d’Eleanore Nallet, qui a suscité un véritable engouement pendant le salon.
Quelles valeurs porte la marque Ligne Roset dans son ADN ? Ligne Roset incarne le beau et le bien, autrement dit l’élégance et l’art de vivre, avec une bonne dose d’anticonformisme. Et la qualité, bien sûr.
Quelles belles collaborations avec des hôtels de luxe avez-vous récemment signées ? Je ne peux pas m’empêcher de placer en tête de liste l’Intercontinental Grand-Hôtel Dieu de Lyon. Non seulement parce qu’il se situe à 60 km de l'usine, pas seulement parce qu’il a obtenu le prix, mérité, de plus bel hôtel au monde, mais surtout parce qu’il est le fruit d’une collaboration exemplaire entre un très grand architecte d’intérieur, Jean-Philippe Nuel, et un fabricant, Ligne Roset, pour développer des sièges pour les chambres et les zones publiques, dont le bar Le Dôme, dessinés spécialement pour le projet. D’une certaine façon, c’est le reflet ultime de notre savoir-faire dans l’hôtellerie, lequel a nécessité un long apprentissage. Plus récemment, nous avons également équipé le lobby et le bar du So-Morland avec des sièges signés Pierre Paulin, ce qui montre que nous pouvons aussi proposer des modèles de collection intemporels.
Quelles sont les exigences de vos partenaires dans l’hôtellerie ultra luxe ? La parfaite qualité de réalisation, le respect du détail, le suivi, le service, la réactivité, l’anticipation, l’expertise, le conseil. Tout cela et toujours mieux.
Vous avez signé une collaboration avec le Commandant Charcot, un navire du groupe Ponant. Quelles sont les contraintes liées à l’aménagement d’un bateau ? Elles ne sont pas très différentes de celles de l’hôtellerie, car, en l’occurrence, le Commandant Charcot est un palace flottant ! il faut quand même ajouter le poids des chaises que nous avons livrées qui doivent être les plus légères possibles, les normes au feu, différentes de celles de l’hôtellerie, la prise en compte d’un usage particulier, encore plus contraignant qu’à l’hôtel.
Quels sont vos prochains projets dans le secteur de l’hôtellerie ultra-luxe et luxe ? Nous travaillons avec Tristan Auer sur un projet encore confidentiel pour lequel il faut marier différents matériaux et tissus sur un même siège : cela implique de quitter l’organisation industrielle pour en revenir à une logique d’atelier. C’est à la fois répondre à l’exigence du luxe, mais aussi un retour aux sources de l’entreprise !
Quelle est votre définition du luxe ? Dans l’hôtellerie : l’espace, l’emplacement, le service et l’attention portée aux détails. En général : la liberté, la lenteur, le choix, l’audace
Quelle est la politique RSE du Groupe Roset ? Avec nos usines situées en pleine campagne du Bugey, nous avons longtemps fait de la RSE sans le savoir ! Nous venons de publier notre premier bilan RSE, mais notre objectif est de faire mieux : éditer un design plus durable, limiter nos impacts environnementaux et continuer à écrire une histoire de transmission des savoirs-faire au sein de l’entreprise. Notre volonté, c’est de ne pas en rester au stade des déclarations de bonnes intentions : nous avons d'ailleurs organisé une conférence pendant Equip’hôtel sur le thème « Le beau et la RSE auront toujours raison ». C’est un challenge que nous devons relever, mais nous ne réussirons qu’avec les hôteliers et les architectes !
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