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INTERVIEW – GILLES SOHIER : « TRAVAILLER DANS CE SECTEUR, CE N'EST PAS UN SPRINT, C'EST UN MARATHON ! » (Émirats arabes unis)

Récemment intronisé directeur général du Bab Al Shams Desert Resorts, le Français relève un nouveau défi avec cet établissement du groupe Kerzner implanté en plein désert

INTERVIEW – GILLES SOHIER : « TRAVAILLER DANS CE SECTEUR, CE N'EST PAS UN SPRINT, C'EST UN MARATHON ! » (Émirats arabes unis)

Récemment intronisé directeur général du Bab Al Shams Desert Resorts, le Français relève un nouveau défi avec cet établissement du groupe Kerzner implanté en plein désert

Catégorie : Moyen Orient - Émirats arabes unis - Économie du secteur - Interviews et portraits vRénovation ou nouveauté dans un établissement - Interviews
Interview de Guillaume Chollier le 23-06-2022


Kerzner International Holdings Limited est l'un des principaux promoteurs et exploitants de complexes touristiques, d'hôtels et de résidences de luxe, notamment reconnu pour ses marques One & Only et Atlantis, dont l’établissement du Palm à Dubaï, est l’emblème.

Le groupe a récemment intégré la gestion de Bab Al Shams Desert Resorts, un complexe balnéaire implanté au cœur du désert, une véritable oasis mêlant calme et luxe, à une soixantaine de kilomètres de la frénésie de Dubaï.

L’établissement a fermé ses portes en mai dernier afin de subir un profond lifting. Il rouvrira début 2023 sous la bannière Rare Finds Hotels & Resorts.

Pour mener à bien cette mutation, le groupe a nommé Gilles Sohier directeur général de ce resort.

À l’issue d’une formation qui l’a conduit d’une école hôtelière à un BTH, puis un BTS, ce Français collabore avec des chefs de renom, comme Pierre Gagnaire, triple étoilé au Michelin pour son établissement de Saint-Étienne. Il s’exile à Londres, où il évolue dans la restauration et l’événementiel, avant de vivre une ouverture au côté de Michel Rostang.

En 1999, il s’envole pour les Émirats arabes unis et intègre l’équipe de pré-ouverture du Méridien à Dubaï, avant de rejoindre le Royal Mirage, un établissement One & Only Resorts au sein duquel il évolue de manager à directeur de la restauration, puis resident manager avant de se glisser dans le fauteuil d’hotel manager, un poste qu’il occupe durant cinq ans.

Pour le Journal des Palaces, Gilles Sohier a accepté de d’évoquer le nouveau défi qui s’ouvre à lui à la tête de Bab Al Shams, le nouveau fleuron de Rare Find Hotels & Resorts, l’une des multiples entités du groupe Kerzner.

Journal des Palaces : Que représente pour vous ce poste de General Manager dans le groupe Kezner ?
Gilles Sohier : Je suis très heureux et remercie bien sûr Kerzner de la confiance qui m’est accordée pour mener à bien ce nouveau projet, avec le support de toutes nos équipes.

Quels sont les objectifs qui vous ont été fixés lors de votre nomination ?
Bab Al Shams Desert Resort est établi à Dubaï depuis 17 ans. Notre mission est de repositionner le resort, réinventer Bab Al Shams en une destination chic, de loisirs et de divertissements raffinés et extravagants.

À vos yeux, qu’est-ce que le luxe aujourd'hui ?
Le luxe est subjectif. C’est la recherche d’expériences uniques, autant authentiques qu’innovatrices. Il combine l’émotionnel, l’exclusivité et la personnalisation des services. La qualité des produits, des prestations, de l’attention aux détails et le rapport humain contribuent également à l’idée que je me fais du luxe.

Selon vous, quels sont les principaux défis et opportunités auxquels fait face le secteur de l'hôtellerie de luxe ?
L’hôtellerie de luxe est un marché en expansion constante, que cela soit localement à Dubaï ou mondialement, avec de nouvelles destinations, de nouvelles expériences uniques. Cela nous motive et nous pousse à constamment revoir nos offres, nos expériences, innover, se réinventer.

Aujourd'hui, pourquoi travailler dans l'hôtellerie de luxe ?
L’hôtellerie de luxe évolue au quotidien et offre de multiples. C’est avant tout une passion, je prends plaisir à évoluer dans des environnements d’exception, à rechercher constamment le plus haut niveau de qualité. C’est un monde ouvert à l’innovation, à la recherche d’expériences nouvelles. C’est un métier de contact et de partage, dans lequel le terme respect prend tout son sens, au sein duquel le travail en équipe, le facteur humain et l’émotion sont essentiels.

L’établissement va subir des travaux pendant six mois. Quel type de rénovation sera entrepris ?
Notre mission est de réinventer Bab Al Shams en une destination chic, de loisirs et de divertissement, au travers de chambres et suites, de restaurants, bars et lounges, de lieux de vie publics, du spa et fitness. Nous souhaitons développer et proposer des expériences uniques à l’attention de nos clients.

En quoi Bab Al Shams Deserts Resort se distingue-t-il des autres hôtels du groupe ?
Bab Al Shams Desert Resort se distingue par son caractère unique au milieu d’une réserve naturelle, « Al Marmoom Conservation Reserve », un espace d’évasion du quotidien, des expériences uniques dans les dunes, où se mêlent oryx, gazelles, chameaux et chevaux, où des lacs abritent de multiples espèces d’oiseaux migrateurs.

En quoi cet hôtel est différent du One &Only Royal Mirage à Dubaï, dont vous étiez jusqu’à présent le directeur adjoint ?
Bien que les deux hôtels soient similaires dans leur architecture arabesque, ce qui les rend uniques, l’expérience est différente du fait de leur emplacement et de leur positionnement. Un resort de plage et un desert resort qui offrent à la fois des expériences différentes, mais également complémentaires. C’est la raison pour laquelle j’encourage notre clientèle à visiter ces deux hôtels.

Quel est le profil des clients qui viennent séjourner dans un resort dans le désert ?
Nous accueillons une clientèle internationale, européenne, américaine, asiatique, mais aussi du Moyen-Orient. Et bien sûr, le marché local des Émiratis et des expatriés.

N’est-ce pas plus compliqué pour recruter du personnel à Dubaï, dans le désert, que pour les hôtels en ville, dans la Marina ou sur Palm Jumeirah?
Bab Al Shams est situé à seulement 45 min de l’aéroport international de Dubaï et 35 min du centre-ville. Il reste donc très accessible. L’établissement est d’ailleurs très populaire le weekend avec la tenue du marché local. Cet établissement constitue de plus une expérience unique pour nos équipes. Nous ne rencontrons donc pas de difficulté particulière pour recruter.

Comment définiriez-vous votre type de management ?
Nous appliquons les valeurs du groupe Kerzner : avant tout le respect, l’empathie, la formation et le développement. C’est un travail d’équipe, je me considère comme un coach.

Quel est le meilleur conseil que l’on vous a donné lorsque vous avez intégré ce secteur et que vous transmettez à la nouvelle génération ?
Travailler dans ce secteur, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon !

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À propos de l'auteur

Journaliste depuis 20 ans, Guillaume est un inconditionnel des lieux exclusifs où se mêlent confort, qualité de service et gastronomie. Le tout, teinté d’une simplicité et de sourire qui sont l’apanage du luxe ultime.

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