PARK HYATT PARIS-VENDÔME : CLAUDIO CECCHERELLI QUITTE LE PALACE PARISIEN, GORKA BERGARECHE LUI SUCCÈDE (France)
Après 19 ans de fidélité au groupe Hyatt, Claudio Ceccherelli quitte son poste de directeur général du Park Hyatt Paris-Vendôme, en décembre. Gorka Bergareche lui succèdera en fin d’année. |
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PARK HYATT PARIS-VENDÔME : CLAUDIO CECCHERELLI QUITTE LE PALACE PARISIEN, GORKA BERGARECHE LUI SUCCÈDE (France)
Après 19 ans de fidélité au groupe Hyatt, Claudio Ceccherelli quitte son poste de directeur général du Park Hyatt Paris-Vendôme, en décembre. Gorka Bergareche lui succèdera en fin d’année. |
Catégorie : Europe - France - Interviews et portraits
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Interview de Guillaume Chollier le 26-11-2021
C’est un livre d’une histoire longue de 19 ans qui se referme pour Claudio Ceccherelli et le groupe Hyatt. Après une si belle collaboration, l’emblématique directeur général du Park Hyatt Paris-Vendôme quitte ses fonctions le 1er décembre, afin de retrouver l’Italie, son pays natal, et se rapprocher des siens.
Après avoir intégré le groupe en 2002, en Italie, il contribue grandement à l’ouverture du Park Hyatt Milan, dont il occupe le poste de directeur général.
Après 10 années passées dans ce palace de la capitale lombarde, Claudio Ceccherelli rejoint un établissement iconique de la Croisette, à Cannes : l’hôtel Martinez, qui vient d’être racheté par le groupe Constellation, qui en confie la gestion à Hyatt. En seulement trois ans, l’Italien réussit la prouesse de transformer l’hôtel et d’assurer son positionnement sous la bannière Hyatt.
Fort de ce succès, Claudio Ceccherelli est désigné pour prendre la direction du Park Hyatt Paris-Vendôme, en 2016. Sous sa conduite, le palace s’impose tout naturellement comme l’un des établissements les plus emblématiques de la capitale française, et contribue au rayonnement mondial du groupe Hyatt.
Pour lui succéder, Gorka Bergareche s’est naturellement imposé aux yeux de la direction du groupe. Il fera ainsi son grand retour au Park Hyatt Paris-Vendôme, où il prendra ses fonctions en fin d’année.
Ce diplômé du Santa Monica College, en Californie, et de l’école hôtelière Hosta, en Suisse, a rejoint le groupe Hyatt en 1998, en intégrant le Park Hyatt Carlton Towers de Londres. Tout d’abord night manager, puis responsable de la réservation, ce Basque espagnol endosse ensuite le rôle de responsable des ventes, puis de directeur des ventes et enfin de directeur adjoint en charge des ventes et du marketing de l’hôtel Park Hyatt Villa Magna de Madrid.
A l’issue de son premier passage au Park Hyatt Paris-Vendôme, entre 2008 et 2013 en tant que directeur, Gorka Bergareche officie au Park Hyatt Milan, avant de prendre la direction des Pays-Bas, où il dirige successivement le Andaz Amsterdamet et le Hyatt Regency Amsterdam.
Le Journal des Palaces a pu échanger avec ces deux personnages charismatiques, qui incarnent à eux deux le passé, le présent et l’avenir du palace parisien.
Le Journal des Palaces : Quel est votre meilleur souvenir au Park Hyatt Paris-Vendôme ? Claudio Ceccherelli : Je garderai beaucoup de beaux souvenirs liés à mes collaborateurs et nos clients. Mais un souvenir fort que je garderai pour toujours est le retour au travail de nos équipes à la réouverture de l’hôtel après la fermeture due au Covid. On avait l’impression d’être un premier jour d’école avec l’immense envie de retrouver nos collègues et nos clients.
Comment s’annoncent les fêtes de fin d’année en termes de réservations ? Après des mois de septembre, octobre et novembre très positifs et au même niveau qu’en 2019, le mois de décembre s’annonce également très prometteur même s’il y a toujours l’inquiétude liée à la situation sanitaire dans notre pays ainsi qu’en Europe
Voyez-vous revenir une clientèle étrangère ? Au début de l’été, nous avons majoritairement accueilli une clientèle européenne. A partir du mois d’août, la clientèle du Moyen-Orient, empêchée de voyager à Londres, New York ou Los Angeles est venue nous visiter. La clientèle américaine est également retournée dans sa destination européenne préférée. Seuls nos clients japonais et chinois ne sont pas encore revenus.
Concernant le recrutement, quelle est la stratégie du palace pour attirer les candidats et pour valoriser les métiers ? Notre stratégie est principalement axée sur le recrutement de profils qui correspondent et adhèrent aux valeurs de l’enseigne Hyatt. Nous avons développé plusieurs programmes et des partenariats qui sont orientés vers la jeunesse dans toute sa diversité, car nous sommes convaincus que nous avons la responsabilité et la possibilité de jouer un rôle pour les accompagner dans le contexte actuel. Nous proposons des programmes de Corporate Leadership en CDI pour les jeunes diplômés, un partenariat pour le recrutement et l’accompagnement des réfugiés politiques et l’une de nos priorités est l’accompagnement de jeunes qui ne sont ni diplômés, qui ne poursuivent pas d’études et qui n’ont pas de projets de formation (NEET) à travers le programme RiseHY pour les aider à grandir et se développer dans le monde de l’hospitalité de luxe.
Quels sont les atouts du Park Hyatt Paris-Vendôme pour faire la différence ? L’atout principal de notre palace parisien est de faire partie d’une enseigne qui a une présence conséquente à la fois en France (Hyatt a un autre Palace : l’Hôtel du Palais à Biarritz) et à l’international. Ainsi, les personnes qui rejoignent nos équipes auront la chance de se voir proposer, à terme, des opportunités de transfert à Paris, en France, ou à l’étranger selon leur choix de carrière et de vie. De fait, les progressions sont plus rapides chez Hyatt que chez nos confrères des palaces parisiens. Ces opportunités font réellement la différence.
Vos équipes sont-elles actuellement au complet ou rencontrez-vous des difficultés à recruter ? Nos équipes ne sont pas encore tout-à-fait au complet. Mais, là encore, l’enseigne Hyatt nous permet d’être agiles face à la situation actuelle de l’emploi : dès 2019 le recrutement s’est professionnalisé et nous avons la chance d’avoir une équipe entièrement dédiée à l’ensemble de nos hôtels en France. Cette « agence interne » est mobilisée sans relâche pour soutenir nos opérations.
Le Journal des Palaces : Gorka Bergareche, que ressentez-vous à l’heure de succéder à Claudio Ceccherelli, figure historique du groupe Hyatt, à la tête du Park Hyatt Paris-Vendôme depuis 5 ans ? Gorka Bergareche : Je suis très honoré de pouvoir succéder à Claudio, tout comme je l'ai été lorsque j'ai été nommé Directeur Général du Park Hyatt Milan, hôtel qu'il a ouvert avec succès. Je garde un très bon souvenir des années que j'ai passées au Park Hyatt Paris-Vendôme avec Michel Jauslin et une équipe formidable. Je me réjouis déjà d’y revenir.
Quelles missions vous ont été confiées pour votre arrivée en tant que directeur général ? Comptez-vous poursuivre la politique signée par Claudio Ceccherelli ou envisagez-vous de donner un nouveau tournant à l'hôtel ? Je ne pense pas que la mission appartienne à une seule personne. Selon moi, l’objectif est collectif, en tant qu'équipe, de faire briller le Park Hyatt Paris-Vendôme. L'hôtel a connu un grand succès au fil des ans et je souhaite humblement continuer à y contribuer et à donner le meilleur de moi-même. Avec l'hôtel entièrement rénové, je pense qu'il y a de grandes opportunités pour le faire.
Quels sont concrètement vos principaux défis ? J'ai quitté Paris en 2013. Depuis, un grand nombre d'hôtels de luxe ont ouvert dans la ville. S'assurer que nous continuons à nous différencier de la concurrence est essentiel et c'est un travail que je compte continuer à mener avec l'équipe de l'hôtel et le soutien de nos collègues de la région.
Quel autre défi souhaitez-vous relever ? Dans un autre ordre d'idées, la pénurie de personnel dans notre secteur est un défi auquel nous sommes tous confrontés. Travailler ensemble pour faire briller à nouveau l'hospitalité est une responsabilité qui me tient à cœur. Je pense que nous devrons tous travailler ensemble pour y faire face dans son ensemble.
Comment voyez-vous 2022 ? Quand je vois l'empressement des gens à voyager à nouveau, je suis très optimiste. Pendant longtemps, nous avons considéré les voyages comme allant de soi et ce n'est que lorsqu'ils ont été fortement restreints, voire presque interdits, que nous avons réalisé à quel point ils étaient importants pour nous tous.
Êtes-vous optimiste ou plutôt prudent quant à un rebond de l'activité ? De grandes opportunités s'offrent à nous dans le secteur, mais j'ai aussi le sentiment que nous devons rester particulièrement prudents sur de nombreux aspects liés à la santé des membres de notre équipe et de nos hôtes, afin de nous assurer que nous offrons un environnement sûr pour tous. Au cours des derniers mois, nous avons pris conscience de l'importance des liens humains pour chacun d'entre nous, et le secteur de l'hôtellerie et de la restauration étant au cœur de ce phénomène, je suis résolument optimiste pour l'avenir.
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