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L'ex-président de Relais & Châteaux, Jaume Tapiès, rebondit haut et fort

Après avoir remis au carré la chaîne d'hôtels de charme, Jaume Tapiès a créé une société d'investissement dans l'hôtellerie : Aina Hospitality. Dédiée aux 4/5 étoiles, l'entreprise connaît une croissance soutenue depuis le début de l'exercice. 

L'ex-président de Relais & Châteaux, Jaume Tapiès, rebondit haut et fort

Après avoir remis au carré la chaîne d'hôtels de charme, Jaume Tapiès a créé une société d'investissement dans l'hôtellerie : Aina Hospitality. Dédiée aux 4/5 étoiles, l'entreprise connaît une croissance soutenue depuis le début de l'exercice. 

Catégorie : Europe - Économie du secteur - Rachats groupes ou hôtels
Article rédigé par Claire Cosson le 25-10-2016


Jaume Tapiès, l'ex-président de Relais & Châteaux, est un homme de paroles. «J'effectuerai deux mandats à la tête de Relais & Châteaux, pas un de plus ! Car, j'ai envie de faire plein d'autres choses après », avait-t-il ainsi déclaré à l'occasion de sa 1e élection, en novembre 2005, à la présidence de celle que l'on appelle la plus belle chaîne d'hôtels au monde. A peine son second mandat était-il achevé (fin 2013) et la chaîne Relais & Châteaux remise sur les rails (présence dans 60 pays et 5 continents et croissance de plus de 25%) que cet ancien skieur de fond partait vers de nouvelles aventures.
Professionnel reconnu dans l'hôtellerie haut de gamme et l'univers de la gastronomie, l'homme multiplie les expériences au cours des dernières années. Et voilà, aujourd'hui, cet andorran, polyglotte, qui dirige une société spécialisée dans l'investissement hôtelier : Aina Hospitality.  Avec l'aide du groupe Edmond de Rothschild mais aussi un carnet d'adresses d'envergure mondiale, Jaume Tapiès a bouclé en quelques mois une première levée de fonds d'un montant de 153 millions d'euros. «C'est bien au-delà de notre objectif de départ qui s'élevait à 100 millions», indique-t-il avec enthousiasme au Journal des Palaces. «En fait, malgré un environnement dégradé, notre très bonne connaissance de l'hôtellerie européenne nous permet de trouver des actifs hôteliers à des prix dépréciés qui constituent de belles opportunités d’investissement offrant des gains attractifs pour de nombreux investisseurs», ajoute-t-il. 

Trois hôtels sous enseignes AccorHotels
Prévu pour une durée de sept ans, le fonds affiche de solides ambitions tablant, à terme, sur un portefeuille d'une vingtaine d'hôtels. Aina Hospitality ne s'intéresse toutefois pas à n'importe quels établissements. La société se consacre en effet exclusivement à des investissements dédiés à l'hôtellerie haut de gamme 4/5 étoiles, implantée dans les grandes métropoles du Vieux Continent.
Dans un marché de l'investissement immobilier hôtelier dont l'attractivité ne se se dément pas (22 milliards d'euros en 2015 d'après KPMG), Aina Hospitality tire plutôt bien son épingle du jeu. Le fonds a de fait réalisé quelques jolies transactions au cours des derniers mois. A commencer par le rachat de 3 hôtels sous enseignes AccorHotels, dont le Sofitel Louise à Bruxelles (repris au groupe Maranatha), un Pullman à Eindhoven et un MGallery à Vienne. De quoi à priori sceller les bases d'un partenariat solide avec le numéro 1 de l'hôtellerie européenne, qui rappelons-le, procède à la filialisation de son pôle immobilier HotelInvest. 
Aina Hospitality a, par ailleurs, acquis l'hôtel Axel à Berlin ainsi qu'un immeuble de bureaux dans le Xxe arrondissement de Paris. D'autres actifs font actuellement l'objet de discussions avancées notamment à Porto, Lisbonne, Rome et même Paris. «Au regard des opérations réalisées à ce jour, tout porte à croire que la totalité du fonds sera investi d'ici la fin 2016», avance Jaume Tapiès.

Un management constitué d'experts en hôtellerie
Un premier succès qui ne doit rien au hasard ! Pour parvenir à ses fins, Jaume Tapiès s'est effectivement entouré de spécialistes et d'un comité de surveillance de haute volet comprenant des personnalités telles : Charles Petrucelli, ex-président de la division Voyage d’American Express, Yves Dumont, président du comité d'audit de la maison de champagne Vranken, Antoine Corinthios, ex-président EAMA de Four Seasons, Gabriel García, propriétaire de l’hôtel Orfila à Madrid et président de Relais & Châteaux Espagne, ou bien encore Richard Martinet, architecte renommé dans l'univers des palaces et hôtels de luxe (Hôtel de Crillon, Peninsula Paris, Hôtel de Paris à Monaco …).
De quoi se distinguer de la concurrence sur le marché des fonds d'investissement. D'autant plus aisément que deux des trois fondateurs, Jaume Tapiès et Liza Masias Guislain sont également issus du monde hôtelier tandis que troisième, Michaël Ernestus, a lui, fait carrière dans la banque. Des parcours et des expertises qui permettent au management de mettre en œuvre son savoir-faire et d'acheter des hôtels en toute connaissance de cause. Dans de telles conditions, la création de valeur signifie enfin quelque chose et ne devrait pas être un vain mot. Normal, pour un homme de paroles ...


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