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OITOEMPONTO RAVIVE TOUTE LA SPLENDEUR ORIGINELLE DU FOUR SEASONS HOTEL RITZ À LISBONNE (Portugal)

Le Four Seasons Hotel Ritz de Lisbonne, repensé par le duo d'architectes d'intérieur OITOEMPONTO, a rouvert ses portes en 2021.

OITOEMPONTO RAVIVE TOUTE LA SPLENDEUR ORIGINELLE DU FOUR SEASONS HOTEL RITZ À LISBONNE (Portugal)

Le Four Seasons Hotel Ritz de Lisbonne, repensé par le duo d'architectes d'intérieur OITOEMPONTO, a rouvert ses portes en 2021.

Catégorie : - Portugal - Économie du secteur - Produits et Fournisseurs vRénovation ou nouveauté dans un établissement - Fournisseurs
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 10-04-2025


OITOEMPONTO Four Seasons Hotel Ritz Lisbon

La restauration du Four Seasons Ritz a été réalisée par étapes et devrait être achevée en 2026, préservant l'héritage du Ritz tout en intégrant le luxe moderne
Crédit photo © Francisco Almeida dias


Le projet incarne un équilibre subtil entre modernité et luxe décoratif, tout en rendant hommage à plus de 60 ans d’histoire.

La restauration du Four Seasons Ritz a été réalisée par étapes et devrait être achevée en 2026.

Dans la plupart de nos projets, nous inventons une histoire ; ici, nous en avons prolongé une. Nous avons pris du recul, car le Ritz de Lisbonne est un monument plus fort que nous.” - OITOEMPONTO

La rencontre était une évidence. Entre le Ritz de Lisbonne et les décorateurs Artur Miranda et Jacques Bec, un lien invisible existait déjà. Adolescent, il y découvre la puissance des arts décoratifs et de la création contemporaine, mis au service du luxe et de l’art de recevoir. Il y revient souvent, pour retrouver des amis au bar ou au restaurant, toujours fasciné par cet hymne à la modernité. Lorsque Jacques Bec s’installe au Portugal, il est à son tour totalement envoûté par le lieu.

Précisons que ce Ritz n’a rien à voir avec celui de Paris. Le nom a été négocié car il incarnait l’excellence hôtelière, mais ce Ritz ne regarde pas vers la place Vendôme, il s’oriente plutôt vers New York, Rio ou Acapulco. Sa sophistication épouse l’esprit du début des années 60, époque de son inauguration. Son élégance est stylisée, colorée, solaire. Il est né du souhait de Salazar d’offrir au Portugal un véritable palais. Pour concrétiser ce projet, une société de promoteurs est créée, dirigée par Manuel Queiroz Pereira.

Le célèbre architecte Porfirio Pardal Monteiro (1897-1957), reconnu pour son style moderniste, a conçu un bâtiment de dix étages en béton et en verre surplombant Lisbonne. Le bâtiment ne prend pas place dans le centre historique, mais en bordure de ville, facilitant l’accès depuis l’aéroport et les grands axes. Pardal Monteiro décède avant la fin du chantier, qui sera achevé par son neveu, Antonio Pardal Monteiro. L’hôtel est inauguré le 24 novembre 1959. Aujourd’hui encore, les descendants de Manuel Queiroz Pereira en sont propriétaires, et l’hôtel est géré par le groupe Four Seasons Hotels and Resorts depuis 1997.

À l’intérieur, les volumes traduisent l’ambition moderniste du projet : une multitude d’ascenseurs dessert les 282 chambres, les salons impressionnent par leurs proportions, et les infrastructures techniques évoquent celles d’un établissement new-yorkais. Toutefois, Salazar exige que cette radicalité soit tempérée par une décoration chic et chaleureuse. Il fait alors appel au décorateur Henri Samuel (1904-1996), au sommet de sa carrière, notamment grâce à ses aménagements pour plusieurs résidences Rothschild. Éclectique passionné, Henri Samuel associe arts décoratifs du XVIIIe siècle et créations contemporaines. Chez lui, un meuble Boulle côtoie une table basse de Guy de Rougemont, une toile de Balthus ou une sculpture de Philippe Hiquily.

À travers un dialogue entre modernité et raffinement ornemental, nourri par l’Art déco et le style Louis XVI, Henri Samuel insuffle au Ritz une identité singulière, d’une grande force visuelle. Il est secondé dans cette mission par Lucien Donnat, décorateur français installé au Portugal. Si les années 1980 et 1990 ont malmené cet héritage, il restait suffisamment de traces pour en raviver l’esprit. C’est précisément ce à quoi se sont attelés Artur Miranda et Jacques Bec.

Au rez-de-chaussée, les œuvres d’art commandées spécialement à l’époque sont toujours présentes : les superbes tapisseries d’Almada Negreiros, les bas-reliefs de Margarida Schimmelpfennig et Salvador Barata Feyo, la fontaine de Lagoa Henriques ou encore les toiles de Maria Helena Vieira da Silva. Mais dans les chambres, il ne subsistait presque rien du faste d’antan. « Notre première démarche a été de nous rendre dans les réserves. Beaucoup de meubles et luminaires y étaient entreposés. Nous les avons sortis. Cela a été notre point de départ pour renouer avec l’histoire du lieu. »

Le duo n’avait aucune volonté d’imposer sa patte. Bien au contraire.

« Nous avons abordé ce projet avec respect, voire tendresse, comme on prend soin d’une vieille dame à qui l’on souhaite redonner toute son élégance. Nous avons tenté de modifier le moins de choses possible. Les lavabos géants, commandés à l’époque aux États-Unis, sont exceptionnels, amples et sensuels. Quant aux marbres, ce sont parmi les plus beaux du Portugal — le père de Pardal Monteiro était marbrier. Nous n’avons intervenu que sur les douches pour les agrandir. »

Pour les chambres, le mobilier d’époque a été réinterprété, parfois réadapté dans ses proportions. Les commodes sont devenues des tables de nuit, les fauteuils ont gagné en volume. La palette chromatique évoque les années 60, entre camaïeux de beige, gris, tabac, blanc, relevés de touches d’ocre, de brique et de bleu canard. Le bois blond a été privilégié pour le mobilier, comme le chêne pour les têtes de lit et chêne verni pour le bureau. « Nous aimons beaucoup ce genre de subtilités, ce jeu de textures qu’un œil averti peut percevoir. »

Autre détail décoratif : les plafonds, qui se terminent en courbe pour dissimuler les tringles à rideaux. « Il en restait un exemple dans une chambre, que nous avons repris partout. C’est élégant, très typique de l’époque, et cela améliore aussi l’acoustique. » Le motif ondulant de la moquette a été inspiré de la tapisserie « Olisipo » de Lino António, qui orne l’escalier. Naturellement, chaque chambre est équipée des dernières technologies en matière de lumière, d’écran et de son. Dans les couloirs, l’approche a été la même : d’anciennes appliques multipliées pour un effet théâtral, des murs recouverts d’un textile évoquant la paille japonaise, et une moquette au motif abstrait inspiré du pavage portugais connu sous le nom de « calçada ».

Les paliers d’ascenseur ont retrouvé leurs grands fauteuils à ailes façon Royère, ainsi que leurs lampes néoclassiques. Le résultat est un subtil équilibre entre évocation du passé et art de vivre contemporain. Une fois encore, Artur Miranda et Jacques Bec ont misé sur l’harmonie et la cohérence.

« L’idée était de retrouver l’essence originelle du Ritz lisboète. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une reconstitution à l’identique, mais d’une évocation, à travers notre regard et notre goût d’aujourd’hui. Nous pensons que les nouveaux clients de ce type d’établissement sont des amateurs de décoration, et qu’ils apprécieront cette démarche. »

Ces rénovations marquent une première phase de travaux portant sur trois des dix étages. Quatre autres sont actuellement en cours, dans un esprit plus classique et plus Art déco, toujours avec du mobilier récupéré dans les réserves.

Finalisé en 2024, le 6e étage, dédié au centre d'affaires, dévoile un club et lounge privé, créé à partir de la fusion de trois suites. Cet espace allie des boiseries élégantes, des fenêtres panoramiques Zuber et des tissus luxueux Fortuny, offrant une réinterprétation contemporaine du style du XVIIIe siècle avec une touche des années 1960.

Le Four Seasons Hotel Ritz à Lisbonne devrait être achevé d’ici 2026.

OITOEMPONTO Four Seasons Hotel Ritz Lisbon

Une phase récente a introduit un salon privé de club au 6e étage, alliant le style du XVIIIe siècle à une touche des années 1960
Crédit photo © Francisco Almeida dias




OITOEMPONTO ravive toute la splendeur originelle du Four Seasons Hotel Ritz à Lisbonne
Crédit photo © OITOEMPONTO




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