LES PERFORMANCES HÔTELIÈRES SE STABILISENT MALGRÉ UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE TENDU (France)
Baromètre des performances hôtelières et résidences urbaines en France |
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LES PERFORMANCES HÔTELIÈRES SE STABILISENT MALGRÉ UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE TENDU (France)
Baromètre des performances hôtelières et résidences urbaines en France |
Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 08-12-2022
Dans un contexte inflationniste, l’hôtellerie française a préservé son attractivité et maintenu un taux d’occupation moyen à 67%.
Et bien qu’elle soit encore en recul de 3% par rapport à 2019, l’occupation a été portée par la conjoncture des vacances de la Toussaint, et le retour des événements professionnels et des voyageurs internationaux.
Ceci a permis à la France de maintenir ses performances par rapport à ses voisins européens, et de se positionner devant l’Allemagne et l’Espagne.
La recette moyenne par chambre louée quant à elle s’est établie à 113€ HT, en hausse de 23% par rapport à 2019, et de 16% en cumulé depuis le début de l’année 2022.
Cette hausse des prix est observée sur l’ensemble des gammes et s’intensifie en Luxe Haute de gamme en atteignant 36%.
Elle reflète également les tensions économiques que traversent encore le secteur de l’hôtellerie et l’impact du contexte géopolitique.
Le revenu moyen par chambre disponible a également affiché une hausse de 18% par rapport à 2019, atteignant jusqu’à 29% pour le Luxe Haut de gamme.
En données cumulées, le niveau de prix moyen compense toujours la baisse d’occupation, ce qui permet de retenir un chiffre d’affaires hébergement de 70 € HT par chambre disponible à fin octobre, soit une hausse de 8% en comparaison avec les performances d’octobre 2019.
« Bien que les performances du parc hôtelier français se soient stabilisées, avec le retour des événements professionnels et des voyageurs internationaux, les professionnels du secteur restent vigilants par rapport aux risques économiques qui planent sur le secteur dont la hausse du prix de l’énergie, le remboursement des PGE et la pénurie de personnels », commente Olivier Petit, Associé chez In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie.
Paris et Ile-de-France : les performances se stabilisent par rapport à l’avant crise
Durant le mois d’octobre, le parc hôtelier parisien a affiché des performances positives sur l’ensemble des gammes, bénéficiant de la tenue de plusieurs événements professionnels comme le Mondial de l’Automobile qui a enregistré près de 400 000 visiteurs ou encore le SIAL Paris avec 160 000 visiteurs et près de 7 000 exposants.
Ainsi, le taux d’occupation moyen s’est établi à 89%, en augmentation de 3% par rapport à 2019, mais reste en recul de 6% en cumulé depuis le début de l’année 2022.
L’intégralité des gammes ont enregistré une hausse des prix par chambre louée. Les augmentations varient entre 32% pour le segment Haut de gamme, et atteignent jusqu’à 46% pour le Luxe et Palaces.
Ces augmentations permettent de porter le RevPAR moyen qui s’est établi à 222 € HT durant le mois d’octobre, enregistrant ainsi une hausse de 44% en comparaison avec 2019. Il s’agit de la plus forte augmentation de RevPAR enregistrée cette année.
En données cumulées, le taux d’occupation s’établit à 76%, en recul de 6% par rapport à 2019, tandis que le RMC et le RevPAR augmentent respectivement de 22% et 15%, atteignant ainsi 208 €HT et 157 € HT.
Pour les résidences urbaines franciliennes, les taux d’occupation dépassent les 80% sur l’ensemble des gammes et pour toutes les destinations (Paris et portes périphériques, La Défense, Marne-la-Valée, etc.).
Toutefois, les résidences affichent encore un léger repli des fréquentations par rapport aux performances de 2019 : -1% pour le Milieu de gamme, et -3% en Economique.
En ce qui concerne les prix moyens relevés, les résidences urbaines affichent une hausse de performances de 21% en Milieu de gamme et 17% en Economique, par rapport à octobre 2019.
Et bien que cette hausse soit plus forte que celle relevée en Régions, les résidences franciliennes accusent encore un retard de leur chiffre d’affaires hébergement en données cumulées par rapport à 2019, contrairement aux résidences en Régions qui ont déjà dépassé le niveau d’avant crise.
Les Régions (hors Côte d’Azur) : le retour en force des métropoles régionales
En Régions, les niveaux d’occupation enregistrés durant le mois d’octobre sont relativement similaires à ceux de la Côte d’Azur (62% vs 65%), mais en recul de 5% par rapport à 2019.
Et ce sont les segments Economique et Luxe Haut de gamme qui restent le plus affectés par la baisse de leur fréquentation. Contrairement aux littoraux qui ont affiché une occupation moyenne de 56%, certaines métropoles régionales, comme Marseille, Lyon et Bordeaux, se sont distinguées par leur niveau d’occupation moyen, allant de 67% sur le segment Economique à 72% dans le Luxe et Haut de gamme.
Concernant la recette moyenne par chambre louée, l’hôtellerie en Régions atteint 87 € HT, soit une hausse de 15% par rapport à 2019.
À l’échelle des métropoles régionales et des littoraux, les prix moyens ont gagné 10 € HT par rapport à octobre 2019. Cette hausse de prix moyen est un phénomène général, observé à l’échelle de l’ensemble du parc hôtelier dans les régions.
En données cumulées, les hôteliers affichent un RevPAR à 55 € HT, en hausse de 7% par rapport à 2019 tandis que le taux d’occupation atteint 61% et reste en recul de 6% par rapport à l’avant crise.
Dans les résidences de tourisme urbaines en Régions, les performances ont fluctué en fonction des gammes. Ainsi, dans les grandes agglomérations, le segment Milieu de gamme a affiché un taux d’occupation également à celui de 2019 et un prix moyen en hausse de 10%, alors que la gamme Économique a enregistré une baisse de 3% de son occupation et une hausse de 6% seulement du prix moyen.
Néanmoins, les RevPAR des deux gammes reste plus élevées qu’en 2019 : 59 € HT en Milieu de gamme et 39 € HT en Économique.
La Côte d’Azur : une fréquentation en repli, mais des performances rassurantes
Durant le mois d’octobre, les hôteliers azuréens ont profité des vacances de la Toussaint et de l’été indien pour enregistrer un taux d’occupation moyen de 65%, en recul seulement de 3% par rapport à 2019.
Un soulagement pour les hôteliers qui craignaient l’impact de la pénurie d’essence et des grèves notamment. Toujours sur une tendance haussière, la recette moyenne par chambre louée s’établit à 163 € HT toutes gammes confondues, soit une hausse considérable de 25% par rapport à 2019.
Cette croissance s’explique notamment par l’augmentation de 50% du prix moyen sur l’hôtellerie de Luxe. De ce fait, le chiffre d’affaires hébergement se positionne à 106 € HT par chambre disponible ce mois-ci.
En données cumulées, l’hôtellerie azuréenne détient un RevPAR de 134 € HT, en augmentation de 20% vs. 2019, porté par une forte hausse du prix moyen (+28%) qui compense un niveau d’occupation en repli.
À propos d’In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie (TCH)
In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie est l’un des leaders du conseil dans le secteur du tourisme, de la culture et de l’hôtellerie. Le département regroupe les compétences et savoir-faire de plusieurs dizaines de collaborateurs en France. Ils disposent aujourd’hui d’une expérience significative en matière d’études dans l’industrie du Tourisme, de la Culture et de l’Hôtellerie. Le cabinet est également l’un des principaux observateurs de l’activité avec des observatoires dédiés à l’hôtellerie, aux résidences de tourisme et à la thalassothérapie.
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