IN EXTENSO : UNE CHUTE DES PERFORMANCES HÔTELIÈRES EN AVRIL, APRÈS L'EMBELLIE DE MARS (France)
L’ensemble des acteurs du secteur touristique s’applique à la relance du secteur, et le déploiement de la plateforme Emploi Tourisme, poussée par le gouvernement, entérine cette volonté. |
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IN EXTENSO : UNE CHUTE DES PERFORMANCES HÔTELIÈRES EN AVRIL, APRÈS L'EMBELLIE DE MARS (France)
L’ensemble des acteurs du secteur touristique s’applique à la relance du secteur, et le déploiement de la plateforme Emploi Tourisme, poussée par le gouvernement, entérine cette volonté. |
Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 09-06-2021
Toutefois, les performances hôtelières dans l’hexagone se sont dégradées durant le mois d’avril, et cela malgré les tendances encourageantes observées le mois précédent.
En effet, l’interdiction de déplacements inter-régionaux suite à déploiement du 3e confinement (du 3 avril au 2 mai) sur le territoire métropolitain, a affecté le taux d’occupation qui est en recul de 6 points comparé au mois dernier (19% vs 25% en mars 2021).
Le prix moyen est également en diminution, de 7 points comparé à mars, il s’établit ainsi à 76 euros HT. En données cumulées, le RevPAR des hôtels ouverts et fermés s’établit à 17 euros HT au début de ce 2ème trimestre, en chute de 67% comparé à la même période en 2019
En mars, le taux d’occupation moyen avait atteint 25%, son plus haut niveau depuis novembre 2020 à l’échelle de la France, toutes catégories d’hôtels confondues (contre 24% en février). Soit une croissance de 10% en comparaison avec l’année précédente, quand la France faisait face à la première vague épidémique.
Ce rebond a été globalement porté par les hôtels en Région, notamment ceux des grandes agglomérations et des littoraux.
« Sans surprise, le mois d’avril 2021 s’est révélé mitigé comparé au mois de mars pour l’hôtellerie française. Le taux d’occupation a chuté suite à l’annonce du reconfinement, stoppant la légère progression amorcée en début d’année. Les professionnels du secteur doivent encore faire face à de nouvelles contraintes telles que la difficulté à recruter dans les services opérationnels notamment, pour assurer une reprise de l’activité et faire face au retour de la clientèle nationale et étrangère. » commente Olivier Petit, Associé chez In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie.
Nota Bene : Afin de présenter des variations d’indicateurs pertinentes, notamment en termes de Taux d’Occupation (et par incidence celui du RevPAR), l’essentiel des données présentées dans le rapport du mois d’avril 2021 a été comparé à la même période en 2019, en mensuel et en données cumulées, soit en n-2, suite au contexte pandémique dont les effets se sont fait ressentir dès la mi-mars 2020 et plus sévèrement sur le mois d’avril 2020.
Paris et l’Ile-de-France : des performances stables malgré la généralisation du confinement
Le taux d’occupation de l’hôtellerie parisienne est resté inchangé durant le mois d’avril, se stabilisant à 13%, et ce malgré le nouveau confinement. Le prix moyen atteint 119 euros toutes gammes confondues, un recul marqué par rapport à mars. En cumul à fin avril, le RevPAR a atteint 17 euros HT.
En chute de 84% comparé à la même période en 2019, cette évolution est à remettre en perspective d’une très bonne année 2019, qui avait pourtant été perturbée au départ par le mouvement des Gilets Jaunes.
Comparé à 2019, plus on baisse en gamme et plus le prix moyen a été affecté par le contexte pandémique mais épargné par l’absence des clientèles. Seuls les hôtels de Luxe et Palaces ont vu leur RMC augmenter, ce qui pourrait en partie s’expliquer par le fait qu’une faible proportion du parc sur les catégories supérieures était ouvert sur la période.
Dans le reste de l’Île-de-France, les établissements Super-économique ont vu le taux d’occupation chuter durant le mois d’avril (24%), alors qu’ils enregistraient en mars leur TO depuis novembre 202, soit 44%.
Par ailleurs, il faut noter que le taux de fermeture des hôtels est légèrement reparti à la hausse à l’échelle régionale et que la clientèle reste quasi-exclusivement française, comme le précise le CRT Paris-Île-de-France. Aussi, le taux de salariés en chômage partiel à l’échelle régionale reste très élevé, à 69% (et jusqu’à 80% sur Paris intramuros).
La Côte d’Azur : L’hôtellerie monégasque performe par rapport à l’hôtellerie azuréenne
Comme pour l’hôtellerie parisienne, l’hôtellerie azuréenne enregistre durant le mois d’avril un niveau d’occupation cumulé globalement stable comparé à mars 2021 : très faible, il s’est établit à 14% toutes gammes confondues. La recette moyenne par chambre louée aurait atteint seulement 47 euros HT sur le mois (en chute 21% comparé à 2019).
Cependant, cette valeur reste non significative car peu représentative des moyennes habituelles, reflétant un taux fermeture très élevé sur le pôle notamment sur les segments Milieu de Gamme à Luxe.
En cumul, elle atteint 70 euros HT pour les hôtels ouverts et fermés, en forte baisse de 16% comparé à la même période en 2019. Ainsi, le RevPAR cumulé à fin avril 2021 s’est établit 3 à 10 euros HT, fortement affecté par la désertion des clientèles étrangères et la lente reprise des événements culturels.
Au sein du pôle, l’hôtellerie monégasque poursuit sa relance, puisque les hôtels Haut de Gamme et Luxe affichent un niveau d’occupation audacieux qui frôle les 20% ce mois-ci, contre 13% le mois dernier.
Régions (hors Côte d’Azur) : un recul cohérent, compte tenu du contexte sanitaire
Après le rebond du mois de mars 2021, le niveau d’occupation a de nouveau pour le mois d’avril subit une forte régression, passant de 28% à 21%.
Toutes les catégories ont été impactées, aussi bien sur le niveau d’occupation qu’en termes de prix moyen : la recette moyenne par chambre louée a atteint 70 euros en avril, en baisse de 6% comparé à 2019.
Les catégories supérieures ont été les plus affectées. En cumul à la fin du mois depuis janvier, le RevPAR des hôtels toutes gammes confondues a atteint 17 euros HT, en diminution de 60% comparé à la même période en avril 2019.
À l’échelle des Métropoles régionales et des Grandes Agglomérations, le taux d’occupation s’est effondré sur l’ensemble des catégories, avec des pertes de respectivement 7 à 9 points et de 8 à 10 points selon les segments. Des écarts comparables ont été observés sur les différents marchés du littoral.
Comparé à 2019 en données cumulées, les côtes littorales nord (Hauts de France et Normandie) et méditerranéennes semblent avoir été les moins affectées par la crise sanitaire en termes de RevPAR.
A propos d’In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie (TCH)
In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie est l’un des leaders du conseil dans le secteur du tourisme, de la culture et de l’hôtellerie. Le département regroupe les compétences et savoir-faire de plusieurs dizaines de collaborateurs en France. Ils disposent aujourd’hui d’une expérience significative en matière d’études dans l’industrie du Tourisme, de la Culture et de l’Hôtellerie. Le cabinet est également l’un des principaux observateurs de l’activité avec des observatoires dédiés à l’hôtellerie, aux résidences de tourisme et à la thalassothérapie.
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