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HÔTELS, CAFÉS, RESTAURANTS : LA CRISE DU COVID-19 POURRAIT DÉTRUIRE 200 000 EMPLOIS (France)

Soumis à des restrictions d’activité́ au-delà̀ du 11 mai et de la levée du confinement, les hôtels, les cafés, les restaurants, les traiteurs organisateurs de réceptions et les discothèques sont parmi les plus durement et les plus durablement touchés par la crise sanitaire liée à la Covid-19.

HÔTELS, CAFÉS, RESTAURANTS : LA CRISE DU COVID-19 POURRAIT DÉTRUIRE 200 000 EMPLOIS (France)

Soumis à des restrictions d’activité́ au-delà̀ du 11 mai et de la levée du confinement, les hôtels, les cafés, les restaurants, les traiteurs organisateurs de réceptions et les discothèques sont parmi les plus durement et les plus durablement touchés par la crise sanitaire liée à la Covid-19.

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Tendances, avis d'expert
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 23-07-2020


Les résultats de l’Observatoire GNI – I+C du second trimestre montrent l’ampleur de la crise et inquiètent pour l’avenir des entreprises et les emplois.

Sur l’ensemble du second trimestre 2020, (avril- mai- juin), le chiffre d’affaires des hôtels, cafés et restaurants s’est écroulé́ : - 88% par rapport à la même période de l’année précédente.

En glissement annuel, la baisse s’établit en deca de - 27 %.

Il faut rappeler que le secteur s’est retrouvé à l’arrêt quasi-total du 15 mars au 2 juin 2020 et que depuis leur réouverture, la fréquentation des restaurants, des cafés-bars et plus encore des hôtels se trouve encore très restreinte.

Les pertes de chiffre d’affaires par métiers sur l’ensemble du second trimestre 2020 à un an d’intervalle sont inédites :

- pour les cafés-bars, brasseries : - 84 %.

- pour les restaurateurs : - 87 %),

- pour les hôteliers : - 92 %

Il est à préciser que ces trois segments ayant été à l’arrêt lors des mois d’avril et mai, ces écarts trouvent leur origine dans l’activité réalisée en juin.

Dans le détail, les professionnels des débits de boissons ont accusé́ des baisses sensibles en juin mais de moindre ampleur que pour la restauration et plus encore pour l’hôtellerie.

En effet, les restrictions de déplacements ont eu un impact encore plus fort sur l’hôtellerie puisque les clients internationaux et les professionnels ont été encore totalement absents de ces établissements en juin.

En revanche, la restauration et les débits de boisson drainent plus facilement une clientèle locale.

Ces données catastrophiques se retrouvent sur l’ensemble de l’hexagone.

En ce qui concerne l’Ile-de-France, la réouverture des restaurants et des cafés-bars-brasseries n’a été que partielle jusqu’au 15 juin : seules les terrasses ont eu l’autorisation d’ouvrir entre le 2 et le 15 juin dans cette région alors classée orange.

Ainsi, les professionnels franciliens ont accusé́ les pires pertes : - 91 % (contre - 88 % pour le reste de l’hexagone).

La crise économique inédite engendrée par la crise sanitaire devrait se poursuivre au cours de la saison estivale :

82 % des professionnels interrogés craignent que leur activité́ soit moins soutenue qu’à la normale lors des prochains mois et s’accordent sur une baisse persistante au cours des mois à venir.

L’absence de la clientèle étrangère, le manque de visibilité́ de la clientèle française (congés annulés, destinations pas encore définies…) cumulés aux restrictions sanitaires encore d’usage vont peser lourdement sur l’activité́ du secteur cet été.

En ce qui concerne l’accompagnement des entreprises du secteur : l’essentiel d’entre elles (92 % précisément) ont bénéficié́ d’un dispositif d’aide depuis le début de la crise sanitaire.

Cela s’est fait notamment via le fond de solidarité́ volet 1, les prêts garantis par l’État et les reports de charges.

La mise en place du chômage partiel a permis aux entreprises du secteur de ne pas réduire trop drastiquement leurs effectifs salariés.

Si les postes de CDI ont été relativement épargnés, les emplois plus précaires (CDD) sont plus durement touchés par la crise économique qui plombe la profession.

Les tensions sur le marché́ de l’emploi devraient s’intensifier sur la seconde moitié́ de l’année avec de nombreux licenciements économiques en perspective.

38% des entreprises du secteur prévoient en effet des départs de salariés. Le chiffre moyen de ces départs est de 2,4 salariés par entreprise.

Au total le secteur pourrait détruire près de 200 000 emplois salariés.


GNI de l’Hôtellerie & de la Restauration

Le GNI est la seule Organisation Professionnelle indépendante au service des hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réception et établissements de nuit indépendants et patrimoniaux.

Le GNI est une organisation représentative reconnue officiellement par arrêté ministériel publié au Journal officiel le 28 décembre 2017.



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