MKG Hospitality : Un coup de froid sur l’hôtellerie européenne
L’année 2013 commence sur une plongée quasi générale des indicateurs de l’activité hôtelière à travers l’Europe, avec de rares ilots d’évolution positive, qui confirme la forte résistance des marchés allemand et autrichien. |
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MKG Hospitality : Un coup de froid sur l’hôtellerie européenne
L’année 2013 commence sur une plongée quasi générale des indicateurs de l’activité hôtelière à travers l’Europe, avec de rares ilots d’évolution positive, qui confirme la forte résistance des marchés allemand et autrichien. |
Catégorie : Europe - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 11-03-2013
La tension générale depuis dix-huit mois sur les taux d’occupation a fini par peser sur l’évolution des prix moyens qui cèdent partout du terrain. Le RevPAR de l’Union européenne affiche une baisse globale de 1,2%. Moteur de croissance des indicateurs en 2012, l’hôtellerie haut de gamme est arrivée au maximum de ses capacités de résistance. Le mouvement de baisse des prix moyens est engagé sur de nombreux marchés. Heureusement, le mois de janvier est traditionnellement l’un de ceux où l’activité est la plus faible et son poids n’est pas considérable sur les performances annuelles. Pour autant, la visibilité est faible sur les mois à venir et 2013 s’annonce déjà comme une année moins favorable en termes de calendrier, sans les grands évènements qu’ont représenté les JO de Londres ou l’Euro 2012 de Foot.
Sur les trois pays majeurs de l’Union Européenne, l’Allemagne continue son cavalier seul en surfant sur la réussite de ses manifestations professionnelles et sur l’amélioration constante de ses prix moyens. Elle a rattrapé son retard sur les autres pays occidentaux. Avec des volumes moindres, mais tout aussi bien orientée, l’Autriche maintient une forte activité MICE qui dynamise ses prix moyens. La Belgique et le Luxembourg ont stabilisé leur niveau d’activité, mais les Pays-Bas sont engagés dans la baisse des deux indicateurs, tout comme le Royaume-Uni. Autre poids lourd européen de l’industrie hôtelière, la France résiste encore en termes de prix moyens, mais la marge de manoeuvre est de plus en plus faible. Quand le Danemark résiste grâce à l’activité Affaires de sa capitale, Copenhague, la Suède doit faire face à une forte baisse de fréquentation.
L’Europe du Sud s’enfonce un peu plus dans la morosité. Si la chute est spectaculaire au Portugal, elle porte sur des petits volumes concentrés sur son hôtellerie haut de gamme, peu fréquentée en hiver. L’Espagne et l’Italie sont à des niveaux très bas d’activité, sous la barre des 48% de TO et limite la baisse par des politiques tarifaires plus agressives.
En Europe centrale, la fréquentation est en baisse mais par rapport à des volumes déjà très faibles, notamment en Hongrie particulièrement calme en ce début d’année. La comparaison avec 2012 sera naturellement défavorable à la Pologne, qui ne bénéficie plus de la préparation et de la dynamique de l’Euro de Foot.
«Il faut rester prudent sur l’interprétation de ce coup de froid sur l’activité hôtelière européenne, car les faibles volumes d’activité sont normaux en début d’année et le moindre écart est amplifié», explique Georges Panayotis, président de MKG.
«Pour autant, on ne peut pas ignorer que les difficultés économiques s’aggravent dans la plupart des pays européens.
2013 sera une année de transition avant que les mesures prises par les gouvernements produisent leurs effets en 2014.
On peut s’attendre à une évolution défavorable pour les marchés domestiques nationaux. La solidité du tourisme international devrait donner encore une prime aux capitales, au détriment des villes secondaires».
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