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Quand Yannick Alleno se met à la Bande déssinée, c'est pour préfacer Lord Of Burger un "polar gastronomique" 4 étoiles, aux éditions Glénat (France)

Quand Yannick Alleno se met à la Bande déssinée, c'est pour préfacer Lord Of Burger un "polar gastronomique" 4 étoiles, aux éditions Glénat (France)

Catégorie : Europe - France - Gastronomie - Gastronomie
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 24-02-2010


Alwett et Arleston aux fourneaux pour un « polar gastronomique » romantique, glamour et délirant !

Comme chaque soir au restaurant trois étoiles « Le Clos des Épices », la pression monte. Tout doit être impeccable, comme toujours. Alessandro Capreze, Chef cuisinier talentueux et tonitruant, gère son établissement avec une rigueur quasi-militaire : « Ici on fait de la cuisine, Monsieur, pas du cirque ! » est son leitmotiv.

Son fils Arthur a tellement bien compris le message qu’il préfère travailler dans un fast-food, loin des foudres paternelles... Sa soeur Ambre sait bien que sous sa blouse immaculée, son père cache un coeur d’or. Elle travaille donc avec lui mais sa vraie passion c’est la sculpture sur glace.
Son exceptionnel talent en la matière la pousse à se rendre au Japon pour y harceler une célèbre geisha forgeuse de sabres. Celle-ci doit lui révéler les mystères de ces lames sacrées...

Ambre est sur place depuis peu quand le ciel s’abat sur le « Clos des Épices ». Alessandro Capreze a été retrouvé mort, gelé dans la chambre froide du restaurant. Meurtre ou accident ? Ambre et Arthur n’ont guère le temps d’y songer car la réalité les rattrape déjà : ils apprennent que leur père avait trois millions d’euros de dettes, l’équipe décide de démissionner... et l’inspecteur du Guide Rouge est annoncé !

Une manga-gourmandise graphique !

Lord of Burger *** est un plat parfumé, épicé, bouillonnant, dont le fumet vous entraîne dans un monde de délices... et de chocs en cascade ! Pas le temps de rêvasser, on essuie ses larmes, on sourit en salle, on explose en cuisine : et un homard pour la 5, un !

Inspirés par la culture manga et par leur gourmandise, les auteurs ont construit une intrigue enlevée, pétillante comme une Châteldon ! Mélange endiablé d’émotion, de rebondissements, de situations comiques et de répliques assassines, le scénario nous emporte dans un manga-polar tourbillonnant aux saveurs exotiques...

Soucieux d’offrir au lecteur beaucoup plus qu’une bonne histoire, Alwett et Arleston ont truffé l’album d’intermèdes joyeusement pédagogiques, sous formes de fiches et de recettes directement intégrées au scenario.
Comme la fève dans la galette, c’est le petit plus qui fait la différence !

Balak et Rachel Zimra, deux jeunes dessinateurs issus de l’école franco-manga oeuvrent en cuisine avec eux, accompagnés par Alessandro Barbucci, fondateur avec Canepa des séries Witch, Sky Doll et Monster Allergy. Tous trois s’en donnent à coeur joie et ça se voit : on les imagine, ajoutant ici et là une pincée de burlesque ou un zeste de tendresse... À coup de trouvailles graphiques, ils nous font
partager leur joie et leur talent. On en redemande !

les auteurs

Après de brefs débuts dans le magazine « Circus » à la fin des années 80, Christophe Arleston, alors journaliste, décide de se consacrer à plein temps à la BD. Il crée avec Serge Carrère la série polar d’inspiration franco-belge Léo Loden, et se lance dans le domaine encore peu exploré en BD de l’héroic fantasy. Les Maîtres Cartographes, puis Les Feux d’Askell, trouvent rapidement un public, mais c’est avec Lanfeust dessiné par Didier Tarquin en 1994 que commence vraiment le succès. Arleston a continué à explorer son Monde de Troy à travers de nombreux spin-off : Les Trolls, Les Conquérants, Cixi... Ce qui ne l’empêche pas de mener à bien de nombreuses autres séries : Les Naufragés d’Ythaq, Opale, Excalibur, Elixirs, Moréa, SinBad...

Audrey Guillotte, dite Alwett, naît en 1982. En 2003, « ActuSF » publie sa première nouvelle dans un recueil ogresque. L’aventure « Lanfeust Mag » décidera de la suite : elle y rédige trois nouvelles, et se lance dans le scénario de BD. Elle est alors repérée par Arleston qui lui propose de co-écrire SinBad. Après quoi, elle se spécialise dans l’écriture féminine. Elle est ainsi l’auteur de Sweety Sorcellery, Princesse Sara, Danseuse et Gothic-Lolita.

Alessandro Barbucci est un dessinateur italien, né à Gênes en 1973. Il travaille fréquemment pour Disney (comme character-designer, créateur de la série Monster Allergy), et est également le créateur, avec Barbara Canepa, des séries Witch et Sky-Doll.

Rachel Zimra est une véritable autodidacte ( fanzinat powa ! ). Rattrapée de justesse par la BD, elle a pourtant failli finir médecin. C’est par l’animation que Rachel s’est professionnalisée, en découpant et en réalisant des roughs de séries TV, notamment sur Ça Cartoone, les Totally Spies et Samson et Néon.
En parallèle, elle a participé au collectif Sentaï School Spécial Noël, aux artbooks CFSL #2 et #3, et a réalisé des critiques de jeux vidéos en BD.

Balak est né en 1979 à Nancy. Enfant, il voulait dessiner comme Giorgio Cavazzano, mais avec l’adolescence, il tombe dans l’enfer des comics américains et des mangas japonais. Après des études de philosophie, il intègre l’École des Gobelins à Paris, où il se forme au dessin d’animation pendant 3 ans. Il a réalisé le court-métrage Le Grand Amour, 1er prix du public de Canal J à Annecy en 2005, et co-réalisé le film de fin d’étude Pyrats, toujours pour le Festival d’Annecy.

Interview des scénaristes

Quittant provisoirement l’un son pagne de troll, l’autre sa robe de princesse au grand coeur, Arleston et Audrey Alwett coiffent cette fois une toque de Chef cuisinier, trois foisétoilé s’il vous plaît. Ecrit à quatre mains, Lord of Burger est un polar trépidant, romantique et délirant, aux
parfums mêlés de manga et de fantastique, le tout assaisonné d’une pincée de pédagogie gourmande.
C’est aussi une comédie électrique, qui nous parle avec humour de passion, de la transmission du savoir, de choix de vie... Entretien avec les deux cuistots.

Vous co-scénarisez déjà ensemble la série SinBad, comment est né ce nouveau projet commun ?
Arleston - Jacques Glénat avait envie de publier une bande dessinée sur la thématique de la grande gastronomie. Cependant, étant lui-même fin gastronome, il souhaitait quelque chose de crédible, jusque dans les détails. Il fallait donc trouver un auteur capable de décrire d’une façon fiable la réalité de ce métier très dur qu’est la restauration. Apprenant ma passion pour la cuisine, il m’en a parlé, j’ai demandé à Audrey d’y réfléchir avec moi, nous avons proposé un projet, et c’est parti !
Audrey Alwet - Au début, Arleston devait écrire seul, mais très vite je me suis impliquée à fond dans le scénario. J’ai tout de suite trouvé cette histoire géniale, la développer a été un vrai bonheur.

Deux scénaristes : qui est le Chef dans cette cuisine ?!
A- Nous sommes un Chef bicéphale ! Nous écrivons déjà ensemble sur SinBad ce qui permet d’apporter nos univers spécifiques. Avec Lord of Burger, le point commun est notre gourmandise !
Comme les personnages principaux sont un frère et une soeur, chacun de nous pouvait vraiment apporter sa vision des choses.
A.A.- En tant qu’homme et femme, nous avons forcément une approche différente, comme Ambre et son frère Arthur dans l’album. Écrire ensemble permet de développer un équilibre masculin féminin qui donne du punch à l’histoire et positionne les personnages à égalité dans l’intrigue.

Le manga Yakitate raconte l’histoire d’un jeune garçon qui veut devenir un boulanger célèbre, la série Les gouttes de Dieu traite d’oenologie... la gastronomie serait-elle « tendance » ?
A.- De plus en plus de « jeunes jusqu’à 40 ans » s’intéressent à la cuisine. Elle est synonyme de retrouvailles, de soirées entre potes ou de déjeuner entre filles, de cette convivialité dont le monde extérieur manque aujourd’hui. Faire la cuisine pour des copains est un acte d’amour, la déguster ensemble également, ça crée des liens. Quand on se régale, on sourit, on est bien, on a envie que ça dure toujours. Trouver des bonheurs accessibles qui rapprochent les gens, c’est tendance.
Se faire plaisir à table en fait partie.
A.A.- Pour Lord of Burger, on n’hésite pas à mettre face à face la restauration rapide, apparemment mieux connue, et la grande gastronomie. Et devinez qui va gagner... Ce qui empêche la grande cuisine d’être appréciée, en tous cas auprès des jeunes, c’est le budget. Dans l’album, on comprend pourquoi la cuisine étoilée ne peut pas être vendue au prix du hamburger.

En effet, vous avez choisi de ponctuer l’histoire de notes pédagogiques...
A.- Oui, c’est un parti pris original et qui rend l’ensemble vraiment crédible. Dans cet album, tout ce qui est dit et montré en matière de restauration est vrai. On utilise les vrais noms, les vrais mots. Pour comprendre à quel point le ciel tombe sur la tête d’Ambre et Arthur quand ils doivent reprendre le restaurant de leur père, il faut prendre la mesure de ce que ça représente, la gestion, la pression, la peur de perdre une étoile, l’importance d’avoir un « MOF » dans son équipe, comprendre pourquoi quand le Chef s’en va, toute l’équipe peut s’en aller..

Oui, justement, pourquoi ?
A.- Les gens viennent travailler avec un grand Chef cuisinier pour apprendre quelque chose de spécial et inscrire cette expérience sur leur CV... S’il s’en va, ils vont chercher ailleurs une autre carte de visite.

Dans la vraie vie, un tel restaurant est-il rentable ?
A.- Les « grandes tables » sont rarement directement rentables. C’est impossible si on veut maintenir la qualité des produits servis, du service proposé, du decorum indispensable et très coûteux...
Dans un hôtel-restaurant très étoilé, le restaurant sert de vitrine à l’hôtel, aux brasseries, aux dérivés, qui permettent l’équilibre.

Vous auriez aimé être un grand Chef ?
A.- Oui ! Même si un Chef qui a son propre restaurant n’a pas de vie en-dehors de son travail, quand il n’est pas dans sa cuisine il sillonne les marchés, visite les producteurs... C’est l’un des plus beaux et des pires métiers qui soient, parmi les plus stressants. Il faut être à l’affût de tout, trouver les meilleurs produits, les personnes compétentes, veiller à tout, tout le temps pour rester au top...
A.A.- Comme dans la BD, en fait !
A.- Euh... oui.

Pour cet album, vous avez mobilisé une petite brigade autour de vous : comment chacun a-t-il pris ses marques ?
A.- Comme dans un restaurant, chacun sait ce qu’il a à faire. Le travail est très découpé. Balak réalise les roughs et les storyboards avec un début de dessin, Rachel Zimra assure le dessin et l’encrage et Barbucci supervise le tout. Le mélange a très bien fonctionné. Les deux dessinateurs étaient un peu stressés de travailler avec le «Mister» Barbucci : c’est quand même, avec Canepa, le créateur et le dessinateur de Witch, de Sky Doll et de Monster Allergy ! Mais chacun a trouvé sa place.
A.A- Balak apporte de petits détails très drôles, Rachel c’est le « clean », l’encrage et aussi le glamour, son trait est très sensuel. Je suis particulièrement sensible à sa touche féminine ! Quant à Barbucci, en plus de réaliser le character design, il apporte son expérience et s’assure que tout « fonctionne ». Nous sommes très contents du résultat et très heureux de la façon dont ça se passe.

Et vous, Audrey, comment s’est placée votre écriture féminine dans cet album ?
A.A.- Elle permet d’insuffler un peu de sensibilité aux personnages, d’émotion à l’histoire.
Ça correspond à la culture manga dont je me suis beaucoup nourrie. L’écriture féminine, comme on dit, semble légère à première vue mais requiert de la finesse dans l’analyse des situations, elle permet souvent de montrer les failles des personnages. Encore aujourd’hui, les femmes ont moins peur que les hommes de mettre des sentiments en scène. La façon dont Ambre et son frère vont relever le défi correspond à l’idée que je me fais du féminin-masculin : complémentaire, sans rivalité.

Il y a encore peu de femmes scénaristes dans la BD, pourquoi une telle carence ?
A.A.- J’écrivais déjà quand j’ai découvert la bande dessinée et je me suis aperçue que les femmes y avaient assez peu de place. En littérature, on voit depuis quelques années déjà des romans drôles écrits par des femmes et pour des femmes. La BD, qui semble pourtant plus réactive, a du retard dans ce domaine. Brétécher avait pourtant ouvert la voie... D’autres ont suivi, mais plus tard.
C’est ainsi que j’ai commencé à écrire des scénarios pour un public essentiellement féminin.
J’ai proposé une collection sur ce thème et plusieurs projets aux Éditions Soleil, ils m’ont fait confiance et sept albums sont nés. D’autres sont aujourd’hui en cours. Je ne crois pas que les femmes souffrent d’un quelconque complexe vis à vis des auteurs masculins, mais il est sûr que nous allons avoir besoin de temps pour imposer notre sensibilité dans un monde où elle reste encore à démontrer.

Être en cuisine, c’est inspirant pour vous ?
A.- Ah oui ! C’est une vraie passion, je suis capable de passer des heures à faire les courses puis en cuisine préparer un repas pour mes amis. Dans ces cas-là, c’est du sérieux ! Mais je cuisine aussi de façon plus modeste au quotidien. A l’atelier Gottferdom, je prépare le déjeuner quasiment tous les jours pour la dizaine - voire plus ! - de dessinateurs qui travaillent là... C’est une pause que j’apprécie, parfois très productive, d’ailleurs : bizarrement, alors que je suis très concentré sur ce que je fais, c’est souvent en cuisine qu’un problème d’écriture se résoud tout-à-coup.
A.A.- Moi mon truc, c’est la pâtisserie, j’adore préparer des gâteaux pour les amis ou la famille, en particulier la tarte ganache chocolat et fruits rouges... Cuisiner pour quelqu’un c’est lui faire un cadeau, c’est un acte d’amour qui se prolonge ensuite à table, un vrai grand plaisir de la vie.
C’est un processus créatif qui stimule l’imagination.

« I ci, on fait de la cuisine, Monsieur, pas du cirque ! »

Lord of Burger
Tome 1 - Le clos des épices

Scénario : Arleston & Alwett
Dessins : Rachel Zimra & Balak
Couleurs : Andry
Character design : Alessandro Barbucci
Hors collection
Format 17,5 x 24 cm - 96 pages
Prix public TTC France : 10 euros
978-2-7234-7366-8

En librairie le 24 MARS 2010
Tome 2 prévu en 2011



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