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Observatoire de l'hôtellerie française - Mai 09 (France)

Observatoire de l'hôtellerie française - Mai 09 (France)

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 02-07-2009


Fléchissement du marché 2 étoiles

Après avoir bien résisté sur les premiers mois de l’année, l’hôtellerie 2 étoiles décroche. Au mois de mai, les hôtels milieu de gamme (2 et 3 étoiles) enregistrent leurs plus fortes baisses de ce début d’année. Une conjoncture toujours difficile et un calendrier moins favorable, comprenant un jour férié supplémentaire par rapport à 2008, a pénalisé la clientèle affaires. Concernant les établissements 4 étoiles, les reculs du chiffre d’affaires hébergement restent les plus forts du marché avec des chutes très conséquentes dans les villes de Nice, Toulouse, Monaco et Avignon, pour lesquelles les baisses sont supérieures à 25%. A l’inverse, les hôtels économiques maintiennent de légères progressions de RevPAR.

L’hôtellerie française est particulièrement impactée par un segment affaires qui s’effrite. De récentes études soulignent que, plus de 2/3 des entreprises réduisent de façon importante leurs voyages d’affaires. Si les déplacements commerciaux sont maintenus, les formations et les réunions inter-filiales sont remplacées par du e-learning ou des visioconférences. Au mois de mai, ce segment a été d’autant plus pénalisé qu’il y avait un jour férié supplémentaire par rapport à la même période en 2008.

Les hôtels milieu de gamme des grandes agglomérations ont particulièrement été impactés par ces éléments. Les plus touchées sont les villes d’Aix en Provence, Avignon, Grenoble, Nancy dont le RevPAR baisse de plus de 15% pour les hôtels 3 étoiles et de plus de 8% pour les établissements 2 étoiles.

A l’inverse, les agglomérations de Nantes, Angers, Lille, Lyon et Rennes limitent les baisses de RevPAR à 3% maximum pour les deux catégories (2* et 3*).

Nantes tire bien son épingle du jeu en étant l’une des rares villes dont le chiffre d’affaires hébergement progresse pour les hôtels 3 étoiles (+3,5%). La ville a, il est vrai, bénéficié de la tenue des Floralies, évènement international quadri-annuel, se déroulant sur 13 jours. A Angers, la création en mars dernier d’un bureau des congrès et évènements devrait permettre à la ville d’être plus visible sur le marché affaires, et donc maintenir une bonne dynamique.

Les résultats de l’hôtellerie économique demeurent satisfaisants dans la lignée du début d’année. Ce segment bénéficie d’une demande qui reste soutenue et de prix moyens en légère augmentation. Dans une période économique difficile, l’effet « premier prix » joue à plein.
L’hôtellerie haut de gamme enregistre toujours des chutes significatives. A noter, une légère amélioration pour Bordeaux à analyser avec prudence dans la mesure où ce chiffre intègre la montée en puissance d’un nouvel établissement.

Sur la Côte d’Azur, les deux évènements phares : le festival de Cannes et le Grand Prix de Monaco, n’ont pas suffi à inverser la tendance. Dans l’hôtellerie haut de gamme, la demande fléchit fortement sur les trois grandes villes avec un recul du taux d’occupation qui s’échelonne de 14% à Cannes jusqu’à 22% à Monaco. Seuls, les hôteliers cannois limitent la baisse de RevPAR grâce à une légère progression du prix moyen (+7%). L’ouverture d’un palais des congrès rénové et agrandi (5.000 m²) prévue pour octobre est, de plus, une perspective positive pour le marché cannois.

Sur le marché parisien, si le chiffre d’affaires hébergement des hôtels 4 étoiles supérieur diminue fortement (-17%), cette baisse est plus modérée que sur le début d’année (-34% en cumul à fin avril 2009) avec un taux d’occupation qui résiste bien (-2%). Contrairement à la province, l’évolution du RevPAR des hôtels milieu de gamme est en ligne avec le début d’année. Cependant, ce sont les hôteliers en périphérie de Paris qui pâtissent le plus avec des retraits de recettes hébergements de 10% pour la catégorie 2 étoiles et à 18% pour ceux classés en 3 étoiles.



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