MKG: Palmares 2009 chaines et groupes hôteliers (France)
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MKG: Palmares 2009 chaines et groupes hôteliers (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 04-03-2009
Palmarès 2009 des chaînes et des groupes hôteliers
présents en France au 1er janvier 2009
Sur fond de recul du parc hôtelier global
• Au 1er janvier 2009, le groupe Accor, 1er groupe hôtelier européen, place six de ses enseignes dans le palmarès des 25 premières chaînes présentes dans l’Hexagone. Pour sa part, le Groupe du Louvre, second groupe hôtelier, compte quatre enseignes dans le même classement. L’écart est très net entre ces deux leaders et les autres groupes hôteliers qui suivent à forte distance.
• L’offre globale des chaînes hôtelières en France est d’une très grande stabilité (+0,1%), autour de 274 000 chambres, soit 40,9 % du parc hôtelier homologué français. Cette stabilité traduit un important travail de reclassement au sein des groupes et des marques pour apporter plus de cohérence à chaque enseigne.
• La nouvelle offre des chaînes n’a pas compensé entièrement le recul constaté chez les hôteliers indépendants. Ainsi au 1er janvier 2009, le parc hôtelier homologué français représente moins de 20 000 hôtels toutes catégories confondues, pour quelque 670 000 chambres, soit un recul de 0,2% par rapport au 1er janvier 2008. Après deux années de croissance, ce recul renoue avec les traumatismes post crises de 2001 et 2003.
• Le contraste est frappant entre les catégories économiques, essentiellement en 0-1*, mais également en 2* (qui accusent respectivement un recul net du parc de 3 % et de 0,4%), et les catégories supérieures, 3* et 4*, qui sont toujours dans une phase de croissance nette (respectivement +0,7% et +3,8%). Les hôteliers indépendants lâchent prise dans les catégories très économiques, mais font preuve d’un remarquable dynamisme en haut de gamme.
Avec un total de 125 000 chambres pour 1 380 hôtels sous toutes ses enseignes, le groupe Accor reste le leader incontesté de l’hôtellerie de chaînes en France, où il déploie encore plus du quart de sa capacité d’accueil mondiale. Son parc est relativement stable, en hausse de
0,9%, traduction d’un travail de reclassement opéré au sein de ses différentes enseignes qui ont entrepris un important processus de repositionnement. On peut le voir à travers la
contraction des réseaux qui ont fait l’objet de ces chantiers : Mercure (-3%), Formule 1 (-3,6%) Novotel (-1,6%) et encore plus Sofitel (-55%). Les marques économiques de Accor restent le cheval de bataille du développement, à la fois pour compléter les réseaux les plus importants : Ibis, 1ère enseigne française (+2,1%) et Etap Hotel, 3e place du podium (+1,7%) et la toute
nouvelle enseigne All Seasons, qui a profité du reclassement et des premiers développement en franchise (+524%). Dans le haut de gamme, la naissance de Pullman installe une nouvelle enseigne Accor dans le peloton des vingt premières enseignes.
Deuxième groupe hôtelier présent dans l’Hexagone, le Groupe du Louvre, qui rassemble les hôtels Concorde et Louvre Hôtels (Kyriad, Campanile, Première Classe), affiche lui aussi une petite croissance, stimulée par ses marques économiques. Son parc progresse de 1,6% pour flirter avec la barre des 51 800 chambres pour 782 hôtels. Les trois enseignes économiques se logent dans les 10 premières places du palmarès 2009, toutes sont en progression (3,4% pour Kyriad, 2,9% pour Première Classe et 0,5% pour Campanile) et toutes ont entrepris également le déploiement des concepts de nouvelles générations. L’enseigne Concorde Hôtels, pour sa part, perd deux affiliés (-5,1%) et fait l’objet d’une négociation de rachat par le holding saoudien
MBI.
Dans la suite du classement, il est intéressant de signaler la croissance régulière (+7,5%) de Best Western, qui procède par un recrutement d’hôteliers indépendants pour adhérer à la coopérative avec quelques constructions neuves ; ainsi que le recul de Dynamique Hôtels Management qui a perdu des franchisés de son enseigne Balladins. Un recul de même nature est observé chez Choice Hotels qui continue de rationaliser son réseau. Dans les fortes progressions, Rezidor a connu une année remarquable avec plusieurs ouvertures de Radisson, une enseigne qui bondit de 56% en capacité.
Evolution du parc global par catégorie entre 2008 et 2009
Après deux années de croissance (+0,1 en 2006 et +1,2% en 2007), l'année 2008 s’est soldée par une baisse nette du nombre de chambres en France. Au 1er janvier 2009, le parc hôtelier homologué français comptait ainsi 19 859 hôtels pour un total de 669 827 chambres, soit une contraction de 0,2% par rapport à 2008 : soit un solde net de 216 hôtels et quelque 1 400 chambres disparus du marché. L’hôtellerie française retrouve les schémas des années 2004 et 2005 qui présentaient aussi une légère diminution du nombre global de chambres disponibles, traduisant une restructuration prononcée entre recul de l’hôtellerie indépendante et progression de l’hôtellerie sous enseignes. Cette dernière dépasse désormais 40 % de la capacité totale de l’hôtellerie française.
Derrière un chiffre globalement stable, le recul de l’offre hôtelière française est réel et sérieux sur le segment très économique (0-1*). La perte nette du nombre de chambres est de l’ordre de 3 %. Elle est nettement plus prononcée chez les hôteliers indépendants (-4,4%) et régulière aussi parmi les enseignes intégrées (autour de -2%). La catégorie économique (2*), qui à elle seule représente 44 % de l’ensemble du parc français, est aussi en recul net. Les hôteliers indépendants, qui cumulent près des trois quarts de l’offre dans cette catégorie, ont vu leur parc
baisser de 1%, un mouvement qui n’a pas pu être compensé par la légère progression des enseignes de chaînes (+1% également), qui pèsent à peine plus du quart de la capacité
d’accueil de ce segment.
Evolution du parc milieu et haut de gamme par mode d’exploitation entre 2008 et 2009
En revanche, la croissance nette reste d’actualité dans les catégories supérieures (3* et 4*), avec un dynamisme accru des hôteliers indépendants, dans la lignée d’une tendance de fond de ces dernières années. On constate une vitalité réelle de l’hôtellerie indépendante haut de gamme en centre urbain qui procède à la fois à des rénovations, des extensions et des créations d’établissements, principalement par la conversion de locaux existants. Si le créneau 3* ne progresse que légèrement (+0,7%) avec un effort également soutenu du côté des indépendants et du côté des chaînes, l’hôtellerie 4* a beaucoup profité des investissements des hôteliers indépendants (+7,4% d’augmentation du nombre de chambres en 2008), avec la réalisation de nombreux “boutiques hôtels” au design contemporain, en adéquation avec l’air du temps. Les groupes hôteliers ont également développé leurs concepts haut de gamme, mais beaucoup plus prudemment en 2008 (+1,6% de chambres supplémentaires).
Si on peut se réjouir d’une montée en gamme et d’une amélioration progressive de la qualité de l’hôtellerie française, la baisse de la capacité globale d’accueil et le fort recul constaté dans les catégories économiques est un sujet d’inquiétude à l’avenir. Ces catégories représentent
aujourd’hui pas loin des deux tiers de l’offre française et répondent très majoritairement à une demande de la clientèle domestique. Le recul net de l’offre est un signe avant-coureur de rejet du marché, pour ce qui constitue le socle de l’activité hôtelière française. Un mouvement est
engagé pour que cette hôtellerie, essentiellement indépendante, ait accès aux outils modernes de commercialisation, via le travail de recrutement des chaînes volontaires et le développement de la franchise par les principaux groupes hôteliers présents sur le territoire français. Le niveau d’exigence sur la qualité du produit hôtelier est monté d’un cran au cours des dernières années
et même certains établissements situés dans des villes et sur des axes porteurs ont du mal à faire face au coût initial de l’adhésion à ces réseaux.
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