Observatoire de l'hôtellerie française - Mars 2010 : Début de reprise ou légère éclaircie pour l'hôtellerie française ? (France)
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Observatoire de l'hôtellerie française - Mars 2010 : Début de reprise ou légère éclaircie pour l'hôtellerie française ? (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 03-05-2009
Début de reprise ou légère éclaircie pour l’hôtellerie française?
Les hôtels 3 et 4 étoiles ont enregistré au mois de mars une croissance prononcée de leur chiffre d’affaires hébergement. Cette hausse s’est essentiellement construite sur une reprise de la fréquentation et plus rarement sur des augmentations de prix. A Paris, le regain d’activité a été significatif sur le marché 4 étoiles, le taux d’occupation progressant en moyenne de 11% et même de 24% pour les établissements les plus luxueux. Les grandes villes françaises ne sont pas en reste avec des augmentations importantes notamment à Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nice et Toulouse.
Le retour à de meilleurs niveaux de fréquentation est encore plus visible dans l’hôtellerie 3 étoiles, où rares sont les agglomérations affichant une baisse d’activité. Ces résultats ont parfois été obtenus au détriment des prix moyens, dont les replis restent toutefois limités au regard d’une situation économique qui laisse souvent peu de visibilité aux hôteliers. Cette situation incite les acheteurs à négocier et fait la part belle aux sites internet de distribution.
Exception notable à la hausse de l’occupation : Cannes ! Le mois de mars a été très en-dessous des espoirs et la fréquentation a enregistré un recul dans toutes les catégories. Reflet d’un environnement économique difficile, notamment dans l’immobilier, le MIPIM a attiré moins de participants que les autres années. La fréquentation des hôtels en a été grandement affectée, avec des TO en recul de 5% pour l’hôtellerie 3 étoiles et de 14% pour les hôtels haut de gamme.
Pour l’hôtellerie 2 étoiles la tendance est beaucoup plus contrastée. En moyenne, la fréquentation semble avoir tiré vers le haut le chiffre d’affaires hébergement (RevPAR), mais au cas par cas, la situation est plus complexe : certaines villes ont bien adossé l’augmentation de leur RevPAR à des gains d’occupation – Amiens, Grenoble, Lille, Montpellier, Nice, etc. Pour d’autres, c’est le levier plus traditionnel du prix moyen qui a assuré la hausse du RevPAR.
C’est ce dernier phénomène que l’on retrouve dans l’hôtellerie économique. Le segment continue d’enregistrer une croissance de ses RMC, portée il est vrai par la rénovation de nombreux hôtels. Ceci n’exclut d’ailleurs pas les progressions de fréquentation : Bordeaux, Metz, Montpellier, Nancy et Nantes ont ainsi vu la fréquentation de l’hôtellerie économique s’améliorer sensiblement par rapport à mars 2009.
Le début du printemps a donc vu une amélioration sensible des conditions du marché. Cette amélioration est-elle ponctuelle ou s’inscrit-elle dans un retour progressif à la normale ? Il est bien difficile de le dire à ce stade, notamment parce que l’économie européenne reste encore fragile et que le marché hôtelier est confronté à des défis sur lesquels il a peu de prise. Un volcan au nom imprononçable est d’ailleurs là pour nous le rappeler…
Le mois de mars s’est achevé sur une note optimiste : les performances ont été globalement satisfaisantes. La fréquentation de l’hôtellerie 2 à 4 étoiles a marqué une accélération tandis que l’hôtellerie économique a continué de tirer profit de prix moyens (RMC) plus élevés.
Pour autant, si l’arrivée du printemps a amené un rayon de soleil sur l’hôtellerie française, cette dernière n’est pas à l’abri des nuages… La crise n’est pas encore achevée et cette belle éclaircie demandera à être confirmée dans les mois qui viennent.
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