CARRIÈRE - MAXIMILIAN VON REDEN, DIRECTEUR GÉNÉRAL, HÔTEL SCHWEIZERHOF BERNE & SPA : « LA POLYVALENCE DU MÉTIER M'INSPIRE » (Suisse)
Au cours d'une rencontre chaleureuse, cet hôtelier chevronné démontre comment la curiosité enfantine peut être à l'origine d'une carrière exceptionnelle dans l'hôtellerie de luxe. |
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CARRIÈRE - MAXIMILIAN VON REDEN, DIRECTEUR GÉNÉRAL, HÔTEL SCHWEIZERHOF BERNE & SPA : « LA POLYVALENCE DU MÉTIER M'INSPIRE » (Suisse)
Au cours d'une rencontre chaleureuse, cet hôtelier chevronné démontre comment la curiosité enfantine peut être à l'origine d'une carrière exceptionnelle dans l'hôtellerie de luxe. |
Catégorie : Europe - Suisse - Carrières
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Interview de Sonia Taourghi le 05-03-2025
 Maximilian von Reden, directeur général, Hôtel Schweizerhof Berne & Spa, lors de l’ILTM Cannes 2024
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces La formation d'un hôtelier
Allemand d'origine, Maximilian von Reden a forgé une carrière impressionnante s'étendant sur plusieurs continents et marques de luxe. Depuis août 2019, il est à la tête de l'Hôtel Schweizerhof Berne & The Spa, apportant avec lui une riche expérience acquise dans des postes de direction au sein des propriétés Mandarin Oriental à Prague, Jakarta, Tokyo et Bangkok, ainsi qu'au Portman Ritz-Carlton à Shanghai. En 2024, alors que l'hôtel célèbre son remarquable 165ᵉ anniversaire, von Reden continue d'écrire de nouveaux chapitres dans l'histoire du premier hôtel de luxe de Berne.
« Cela peut sembler un peu romantique, voire un peu cliché, mais c'est la vérité », confie-t-il avec un sourire authentique. « Je voyageais souvent avec mes parents et je me demandais toujours : qu'est-ce qui se cache derrière cette porte menant aux cuisines ou derrière celle de la réception ? » Cette curiosité l'amènera finalement à s'écarter de la tradition familiale tournée vers l'ingénierie – son père et ses deux frères ayant opté pour des professions techniques et juridiques – pour se lancer dans une carrière hôtelière.
De Berlin à l'Asie : une trajectoire internationale
La décision d'étudier à l'École hôtelière de Lausanne a posé les bases de ce qui allait devenir une impressionnante carrière internationale. Son premier rôle significatif est venu avec Kempinski à l'Hôtel Adlon à Berlin, un établissement emblématique qui venait de rouvrir après la réunification de l'Allemagne. C'est là, en tant qu'assistant du directeur de la restauration, que von Reden a eu son premier aperçu de la diversité qu'il allait aimer dans l'industrie.
« C'était un titre élégant », se souvient-il en riant. « En réalité, j'étais un peu le pompier de service : Max, on veut ouvrir une terrasse. Occupe-t'en. Max, il y a un souci au petit-déjeuner. Règle ça. Max, il nous manque un responsable pour le lobby. Prends le relais. » Cette première immersion dans les différentes facettes des opérations hôtelières s'est révélée précieuse. « Cela m'a permis d'acquérir une multitude de compétences variées. »
Son voyage l'a ensuite conduit au sud de l'Espagne avant d'entreprendre ce qui deviendrait une période transformative en Asie. Pendant quatorze ans, il s'est distingué dans divers postes de direction, notamment au Peninsula Beijing et dans plusieurs propriétés Mandarin Oriental. Son mandat en tant que directeur général du Mandarin Oriental Jakarta et plus tard du prestigieux Mandarin Oriental Tokyo a démontré sa capacité à mêler l'excellence de l'hospitalité asiatique à la sophistication européenne. Avant de retourner en Europe, il a dirigé le Portman Ritz-Carlton à Shanghai, consolidant davantage sa réputation dans l'hôtellerie de luxe.
Diriger une icône suisse
Sa dernière étape avant la Suisse fut en tant que directeur général du Mandarin Oriental Prague, où il a continué à affiner son approche de l'hôtellerie de luxe dans un contexte européen. En 2019, l'opportunité de diriger l'Hôtel Schweizerhof Berne & Spa s'est présentée – une chance d'apporter son expertise mondiale à l'une des propriétés les plus historiques de Suisse.
Supervisant maintenant l'hôtel de luxe de 99 chambres, von Reden se retrouve gardien d'un héritage qui remonte à 1859. La propriété, qui a subi une rénovation majeure en 2011, témoigne de l'évolution du luxe tout en conservant son charme historique. Sous sa direction, l'hôtel continue d'améliorer ses offres, de la célèbre Jack's Brasserie à la sophistiquée Sky Terrace, en passant par le Cigar Lounge et le seul spa de luxe de la ville.
« Nous célébrons 165 ans d'existence », note-t-il fièrement, réfléchissant à une récente réunion d'anciens employés pour discuter de l'esprit durable du Schweizerhof. « Cet esprit, explique-t-il, est incarné par les membres passionnés de l'équipe qui non seulement offrent un service exceptionnel, mais maintiennent également le riche patrimoine de l'hôtel, qui comprend ses origines en tant qu’Hôtel Fetzer et Zähringerhof avant de recevoir son nom actuel de Daniel Vogel en 1859. »
La propriété, qui accueille principalement des politiciens et hommes d'affaires suisses pendant l'année, se transforme durant les mois d'été pour accueillir des voyageurs américains de loisirs explorant l'Europe ou se dirigeant vers leurs résidences de vacances en Italie. Sous la direction de von Reden, l'hôtel fait évoluer ses offres de restauration, particulièrement en réimaginant le concept du salon du hall au-delà de la cuisine traditionnelle d'hôtel.
Une philosophie de curiosité
Son conseil pour ceux qui aspirent à entrer dans l'industrie reflète son propre parcours international : « Soyez curieux, accumulez des expériences. Je suis très reconnaissant pour toute l'exposition internationale que j'ai eue. Je crois toujours que vivre et travailler quelque part, c’est très différent d’une simple visite. » Cette perspective, façonnée par des années d'expérience mondiale, informe maintenant son approche pour diriger l'un des hôtels les plus distingués de Suisse.
Pour Maximilian, l'industrie hôtelière continue d'offrir cette diversité et cette passion qui l'avaient tant séduit dans son enfance. « Je détesterais savoir exactement ce que je vais faire demain à telle ou telle heure. J'ai horreur de la routine et j'adore la polyvalence de ce métier. C'est vraiment ce qui me motive. Et aujourd'hui encore », ajoute-t-il avec une étincelle dans le regard, « à part peut-être devenir golfeur professionnel, mais je n'ai pas le niveau suffisant... L'hôtellerie reste mon métier de rêve. »
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