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VISITE - ESCALE AU LANA, LE NOUVEL HAVRE DE PAIX À DUBAÏ (Émirats arabes unis)

Sur la Business Bay de Dubaï, The Lana, dernier-né de la Dorchester Collection, s'est forgé sa propre place, aussi bien dans le paysage que dans le cœur des voyageurs les plus exigeants.

VISITE - ESCALE AU LANA, LE NOUVEL HAVRE DE PAIX À DUBAÏ (Émirats arabes unis)

Sur la Business Bay de Dubaï, The Lana, dernier-né de la Dorchester Collection, s'est forgé sa propre place, aussi bien dans le paysage que dans le cœur des voyageurs les plus exigeants.

Catégorie : Moyen Orient - Émirats arabes unis - Économie du secteur - Tourisme
Article rédigé par Sonia Taourghi le 06-08-2024


Piscine rooftop du High Society Au Lana, Dubaï

Piscine rooftop du High Society Au Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces

Il est de ces lieux qui vous enveloppent d’une aura de sérénité et de beau, et dont on repart avec une seule envie : y revenir se ressourcer. The Lana à Dubaï est l’un de ces lieux, insoupçonnés dans une ville qui s’est bâti une image de ville lumière dont luxe et opulence ont été synonymes pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, un nouveau luxe prend sa place.

La Dorchester Collection a depuis longtemps obtenu ses lettres de noblesse : il est l'un des groupes hôteliers les plus renommés avec ses établissements iconiques comme le Plaza Athénée à Paris, le Dorchester à Londres ou encore le Beverly Hills Hotel à Los Angeles. Avec The Lana, le groupe a fait une entrée très remarquée au Moyen-Orient.

Loin des dorures et du luxe grandiose qui ont fait la réputation du paysage hôtelier dubaïote, The Lana représente la discrète élégance caractéristique du groupe. L'établissement a été construit le long du Canal de Dubaï avec des vues imprenables sur la marina de Marasi, le centre-ville de Dubaï et le Burj Khalifa. Imposant de l'extérieur, l'établissement de 30 étages, offre une atmosphère paisible, avec seulement 225 chambres, huit restaurants et bars, une piscine de toit, et le très prisé spa Dior.
Bienvenue dans un voyage des sens.

L'ADN de l'élégance

À l'arrivée, c'est un environnement discret qui m'attend. Le quartier est encore en développement et rien ne laisse présager l'imposante propriété sur Marasi Drive. Et pourtant, deux Rolls-Royce sont bien à leur place, les voituriers affairés et le portier dans son uniforme queue de pie et haut de forme typique, prêt à ouvrir la porte de la demeure. La touche britannique ferait presque oublier que nous sommes à Dubaï, si ce n'est pour la température.

Les uniformes bordeaux annoncent la couleur de l'hôtel : des nuances de bordeaux et roses qu'on retrouve dans le hall, les chambres, et dans les arrangements floraux, signés Philip Hammond, le fleuriste du groupe. En rappel au Dorchester de Londres, une composition de trois mètres, incluant la rose Dorchester, accueille les visiteurs. L'urne fleurie est aussi grandiose que le vaste espace marbré qui s'étend dans un style discret.

Autre hommage au Dorchester de Londres, une installation murale dorée de l'artiste Sophie Coryndon qui orne le dernier mur du hall. À l'instar, d'autres établissements comme le Plaza Athénée, le salon d'entrée se fond dans le salon de thé, The Gallery, avant de mener à Véranda, le restaurant et bar en plein air du rez-de-chaussée. Pour les connaisseurs en recherche d'intimité, le Bitter Honey, d'une dizaine de sièges, et son mixologiste, se cachent dans un coin du hall.

Gilles & Boissier, grâce à un intérieur minimalisme chic et contemporain, leur signature, a créé une atmosphère légère qui laisse également respirer les volumes.

Lors de la visite guidée, je découvre un espace événementiel impressionnant et modulable, d'une capacité de 400 personnes, pour accueillir conférences, mariages et autres rassemblements. L'emplacement de l'hôtel et les possibilités offertes, sur un étage dédié, font aussi du Lana une destination pour le tourisme d'affaires.

Séjour avec vue

D'espace en espace, d'étage en étage, une constante saute aux yeux, la vue. La marina est là, calme, au pied de l'hôtel et le centre-ville de Dubaï s'étend sur une vue 180° avec au centre le Burj Khalifa, majestueux. Je suis déjà impatiente de voir la nuit tomber et la vue se transformer en une carte postale d'un iconique "Dubai by Night". Je ne serai pas déçue...

The Lana propose quatre catégories de chambres : les chambres classiques, les suites juniors, les suites et les suites signatures. Toutes au nom évocateur tel que Marina, Horizon ou Sunrise. Au sommet de la chaîne, les suites Marina Royal, qui abritent deux chambres sur 333 m², dont 40 de terrasse, et Lana Royal, un appartement de deux chambres d'une superficie de 355 m², dont 138 de terrasse. Un concierge privé et un room service privé viennent bien évidemment compléter l'offre.

Avant de découvrir ma suite, nous visitons la Marina Duplex Suite : 220 m² d'un intérieur aux couleurs chaudes, contrastées et dont la baie vitrée, qui s'étend du sol au plafond, ajoute à l'effet. On reconnait encore une fois le parti pris esthétique d'un luxe fait de petites touches. Ici un lustre de plus de deux mètres de long, là un escalier en marbre et verre, plus loin un tourne-disque avec une sélection de disques dont l'album de Lana del Rey au premier plan. Joli clin d'œil.

Dans ma suite Marina Junior, composée d'une chambre avec salon, un dressing et une salle de bain, je retrouve les nuances harmonieuses du hall d'entrée. La luminosité ajoute à l'ambiance douce, et la vue, toujours, appelle à profiter du large balcon qui s'étale sur la longueur de la pièce. Les fruits frais, déposés quotidiennement, sur la table basse, invitent à se prélasser sur le canapé attenant. Dissimulé dans un placard, le minibar propose le nécessaire pour une pause thé ou cocktail.

En entrant dans la salle de bain, c'est encore une fois le volume qui saute aux yeux. D'un marbre blanc et aux veinures grises, les espaces de douche, coiffeuse et double vasque donnent des envies de cocooning. Mais le clou du spectacle, comme dans la majorité des suites, est la baignoire posée face à la vitre, pour une séance de relaxation avec vue sur le Burj.

Le king bed au matelas Vispring, rehaussé d'une couette en duvet d'oie, le sèche-cheveux Dyson Supersonic, les produits de bain Wildsmith Skin, les commandes d'éclairage et du rideau… Tout invite à profiter de cet espace bulle au cœur d'une ville qui vit à cent à l'heure. Cela devra attendre, car l'heure du déjeuner approche et The Lana a su séduire trois chefs de renoms pour offrir des cartes variées et gourmandes.

Festival de saveurs

Si l'intérieur signé d'un cabinet français laissait encore un doute, les espaces de restauration confirment la French Touch qui baigne la propriété. Un choix stratégique qui satisfait les palais des visiteurs et participe à la réputation de l'établissement, comme me le confirme Richard Alexander, le directeur général britannique de l'hôtel.

The Lana propose huit espaces restauration offrant différentes spécialités, cuisines et des atmosphères pour chaque instant de la journée.

Dès l'annonce de l'ouverture, un nom interpellait les médias. Jean Imbert, le chef people qui régale les convives du Plaza Athénée, s'amuse des saveurs et des ambiances. Au Riviera, c'est une atmosphère côtière qui m'accueille. Les amoureux de la Côte d'Azur reconnaîtront les couleurs jaunes et bleus tantôt douces, tantôts vives, les imprimés typiques de Saint-Tropez, jusqu'à la vaisselle créée pour l'hôtel par le fabricant de porcelaine Bernardaud.

Jean Imbert a l'habitude de transformer les recettes les plus simples en mets gourmets, servis comme une expérience : le délicieux tartare de thon l'est d'autant plus qu'il est préparé à la table en quelques minutes. Un happening inattendu. Les spaghetti aux gambons écarlates et bisque sont d'une simplicité et d'un goût irrésistible, alors que la tropézienne aux fraises est incontournable. Nous sommes sur la Riviera après tout ! Au fond du restaurant, une salle offre un espace privatif apprécié pour les occasions.

Ouvert pour les trois services, il est recommandé de profiter du restaurant de jour pour apprécier la luminosité et sa terrasse. Elle est particulièrement agréable lors du petit-déjeuner lorsque l'air est encore frais. Entre autres viennoiseries du chef pâtissier Angelo Musa, dont le mini kouglof moelleux à souhait, les options continentales et les jus frais, la carte propose un hommage au Moyen-Orient avec des falafels du halloumi grillé, une shakshuka, ainsi qu'un clin d'œil à l'English Breakfast repensé dans une version sans viande de porc. Pour les plus longs séjours, les "Chef Jean's Favourite" sont à essayer avec encore une fois des classiques revisités comme un avocat à la vinaigrette garni de pamplemousse et d'œufs de caille, ou encore des œufs à la coque au caviar.

À la tombée du jour, d'autres aventures attendent les invités, notamment au 18ᵉ étage, où le chef espagnol Martin Berasategui propose une cuisine basque avec vue imprenable au JARA et son bar attenant. C'est donc d'abord dans une salle intimiste éclairée au feu de la cheminée, que des cocktails inspirés de la terre, de la mer et du feu ouvriront les papilles. On notera les quelques cocktails sans alcool particulièrement travaillés autour du gin sans alcool Lyre, tout droit importé de Londres. À la carte s'ajoute des bouchées telles que les croquettes au champignon ou les moules au vinaigre. Il ne faut pas trop se laisser tenter, car viandes matures, poissons frais cuits au feu de bois attendent au JARA, dont la salle s'étend également sur une terrasse. Le chef compte 12 étoiles Michelin à son actif, et pour son unique restaurant en dehors de l'Espagne, le dîner ne déroge pas à l'excellence attendue : de la magnifique focaccia, et ses trois beurres, à la brioche caramélisée, en passant par la viande et ses asperges, tout n'est que délice.

Pour finir la soirée, les initiés seront surpris par le bar à cigares Txakolina offre une expérience unique avec une carte extensive de spiritueux et cocktails et des cigares vieillis à l'alcool, dont une sélection décore l'un des murs. Pour les autres, un dernier verre autour de la piscine les attend au High Society au 30ᵉ étage. Cet autre espace de Jean Imbert transforme le toit du Lana. De jour, la piscine et son ponton surélevé, prisé pour les demandes en mariage, sont un espace de détente à ciel ouvert. Ici, on ne s'affiche pas et on limite les photos pour que chacun profite de la sérénité. De nuit, l'espace ne déroge pas à cette règle implicite. La carte du chef propose des petites assiettes mariant les saveurs d'Asie et du Moyen-Orient face au centre-ville illuminé.

D'autres découvertes font honneur à l'alliance franco-britannique affichée, comme les espaces du Chef Pâtissier français Angelo Musaà commencer par son Afternoon Tea servi dans The Gallery au son de pianistes qui se succèdent tout au long de la journée. Il faut prendre son temps pour l'apprécier. L'afternoon propose une sélection de 40 thés qui sont délicatement mariés aux mets : six petits sandwichs, dont un surprenant au bœuf wagyu et un autre au crabe d'Alaska. Parmi les cinq pâtisseries, le cheesecake au pamplemousse ruby et à la fraise sort du lot, ainsi que les scones à la crème de Devon.

L'autre pause gourmande du chef se trouve au bord de la promenade avec vue directe sur la Marina. Le Bonbon Café combine le charme des salons de thé à l'anglaise et des terrasses de café à la française. Ici, le chef a élaboré des créations faites de ses saveurs favorites : le chocolat, la vanille et les fruits de saisons. Lors de ma visite, la tartelette aux fraises des bois aura mes faveurs, même s'il sera difficile de résister à l'un des recettes chocolatées du chef et à une boule de sorbet mangue faite maison.
Après l'une de ces escales, il semble à propos de se laisser chouchouter dans l'espace le plus attendu depuis l'ouverture de l'hôtel.

Tout le monde adore Dior

Au 29ᵉ étage, le spa Dior a enfin ouvert ses portes depuis avril. Dès l'arrivée, on reconnait la touche du label français fait d'un beige profond, de touches de toile de Jouy et d'étagères et présentoirs éclairés où s'exposent tous les produits qui ont fait le succès de Dior : parfums, soins et maquillages suivent le visiteur dans son exploration.

Les cinq cabines de soins spacieuses et la suite pour deux offrent des vues impressionnantes, qui sont presque attendues, mais n'en restent pas moins à couper le souffle et ajoutent à l'ambiance relaxante. Chaque salle est une ode à la beauté et au bien-être, des bougies et parfums aux livres et fleurs délicates.

Malgré des traitements innovants comme la micro-abrasion Dior et le masque LED Dior Skin Ligh, la thérapie Icoone ou l'Hydrafacial, j'opte pour un massage. La salle, prévue pour deux, comprend une douche et un coin de préparation.
Les visiteurs peuvent aussi profiter de services de manucure et pédicure, ou s'exercer dans la salle de gym adjacente ou du sauna japonais Iyashi Dôme.
Après les soins, une salle de relaxation m'attend avec un thé, une bouchée à l'aloe vera et un cookie aux amandes. Tout est dans le détail. Une parenthèse qui permet de revenir à la réalité en douceur.
On m'indique que le livre de réservation ne désemplit pas. Une évidence pour le premier spa Dior dans un hôtel au Moyen-Orient.

Lorsque l'heure du départ arrive, il est difficile de dire au revoir à la gastronomie soignée, la beauté et le confort des lieux, et le service d’exception. Diverses nationalités se côtoient pour offrir ce havre de paix aux visiteurs du monde entier. Grâce à une équipe souriante, intuitive et qui évolue comme une mélodie orchestrée d'une main de maestro, The Lana prouve encore que la Dorchester Collection cultive son héritage avec précision, et à tous les niveaux d'exécution. Quelle que soit la ville, le groupe tient à faire de ses établissements des destinations à part entière. Dix ans après la dernière ouverture, The Lana relève le défi.

Rob, l'un des portiers du Lana, Dubaï

Rob, l'un des portiers du Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces




Le Hall d'entrée du Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Véranda, le restaurant et bar de plein air au Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



La Suite Marina Duplex au Lana, Dubaï
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La décoration soignée de la Suite Marina Duplex au Lana, Dubaï
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La Suite Marina Junior au Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Salle de bain de la Suite Marina Junior au Lana, Dubaï
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Riviera lors de la préparation du service
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



La Tropézienne de Jean Imbert au Riviera, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



L'avocat Plaza servi au Riviera lors du petit-déjeuner, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



JARA Bar au 18e étage du Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Sélection de bouchées au JARA Bar, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



JARA offre une expérience dinatoire basque avec vue, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Le bar à cigares Txakolina au Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Un couple profitant de la vue depuis le High Society, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Un accueil personnalisé et gourmand avec vue sur le Burj Khalifa
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Les sandwichs de l'Afternoon Tea d'Angelo Musa à The Gallery, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Bonbon Café est situé sur la promenade de la Marina, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Tartelette aux fraises des bois servie au Bonbon Café, The Lana Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Le Spa Dior situé au 29e étage du Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Salle de soins double au spa Dior, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



L'espace de relaxation après traitement au spa Dior, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Douceur servie dans l'espace de relaxation au spa Dior, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Le couloir conduisant aux chambres de traitement au spa Dior, The Lana, Dubaï
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



Vue de nuit du centre-ville de Dubaï depuis la Suite Marina Junior, The Lana, Dubai
Crédit photo © Sonia Taourghi / Journal des Palaces



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À propos de l'auteur

Amoureuse des rencontres humaines, Sonia a d’abord développé une carrière dans les médias, avant de s'installer à Londres et de se réorienter dans l’envers du décor digital. Comme une vocation, elle a repris sa plume pour partager la passion et les ambitions de l’hôtellerie de luxe.

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