Glion Institut de Hautes Études est une institution suisse et privée qui propose des diplômes internationaux pour les métiers de l’hôtellerie, du luxe et de l’événementiel. Accréditée par la New England Association of Schools and Colleges (NEASC), l’école est classée 5e des meilleurs établissements d’enseignement supérieur en management hôtelier du monde par le QS World University Rankings 2018.
Avec l’école hôtelière suisse Les Roches, Glion fait partie de Sommet Education, un groupe nouvellement formé d’éducation à l’hôtellerie appartenant à la société d’investissement Eurazeo. 60% des diplômés de Glion, quel que soit leur âge, travaillent dans l’hôtellerie. Voilà un chiffre qui montre que l’école communique la passion de l’hôtellerie à ses élèves qui, restent très majoritairement dans le secteur.
Cela tombe plutôt bien car le tourisme est le deuxième employeur au monde. D’ici 2026, 80 millions d’emplois seront créés dans le secteur du tourisme et l’hôtellerie. C’est donc un secteur avec une forte employabilité. Cela se ressent d’ailleurs sur ce chiffre clé : 90% des élèves ont un emploi avant même d'être diplômés, les 10% restants poursuivent leurs études, effectuent leur service militaire ou une année de césure.
L’hôtellerie est un domaine qui ouvre énormément de portes et Fabienne Rollandin, Directrice des Relations Externes, le confirme : « Souvent on n’imagine pas toutes les possibilités qu’il y a : l’hôtellerie est un secteur en constante croissance et qui change beaucoup, qui évolue beaucoup ce qui rend le secteur d’autant plus intéressant mais en plus c’est un secteur diversifié : hôtellerie, tourisme, restauration mais également le luxe, la finance, l’événementiel, le marketing, les médias, les technologies, le consulting… Le choix de carrière est dynamique et varié. »
Glion a été la première école hôtelière à ouvrir une spécialisation dans le luxe en 2015 et les jeunes diplômés ont rapidement su être repérés par les grandes marques comme le confirme Fabienne Rollandin : « Nous étions approchés par des marques de luxe qui souhaitaient recruter nos élèves pour leur expertise dans la relation client et, en même temps, nous avions nos élèves qui étaient intéressés pour travailler dans le secteur du luxe. C’est donc naturellement que nous avions ouvert cette spécialisation qui a beaucoup de succès. Nous avons ainsi des anciens qui travaillent au sein du groupe Richemont ou de LVMH, de Chanel, de Piaget… bien souvent dans des postes en relation avec les clients car c’est là leur valeur ajoutée. »
Comment un jeune de 18 ans peut savoir s’il est fait pour des études en hôtellerie ?
Pour Alexia Lepage, Responsable de la Communication, il faut une réflexion importante : « Avant de choisir de faire des études en hôtellerie, il y a une démarche personnelle importante à faire, une réflexion à avoir, se poser des questions : qu’est-ce que j’ai envie de faire, quels secteurs m’intéressent ? À partir du moment où on fait le choix d’études onéreuses, c’est certain que l’étudiant doit vraiment avoir cette réflexion-là. »
Et de poursuivre : « Nous détectons assez vite ceux qui ne sont pas faits pour ce métier là où ce secteur là et nous ne les acceptons pas. La motivation est une part importante dans le dossier d’entrée. Il faut aimer les gens, aimer le service… »
Un accompagnement bienveillant
C’est la rentrée, les élèves d’environ 18 ans arrivent du monde entier, ils sont loin de leurs familles et amis. Ils sont tous hébergés sur le campus. Leur chambre doit être bien tenue et les règles de vie sont assez strictes, avec, par exemple, un couvre-feu pour tous à 22 heures.
Les week-ends sont libres et le voyage depuis Montreux est facile : certains élèves en profitent pour se rendre à Milan (à 2 heures) ou vont dévaler les pistes de ski voisines. L’école de Glion propose aussi des activités extra scolaires.
Fabienne Rollandin confirme cet accompagnement : « Au niveau de l’expérience, ce qui est important pour nous, c’est de développer nos étudiants non seulement professionnellement mais également personnellement. C’est pour cela que notre modèle éducatif est assez unique. Nous voulons nous assurer que les étudiants ne viennent pas ici que pour étudier : développer une vie de campus, un réseau, un esprit, l’esprit des clients. Nous allons leur offrir des infrastructures, la santé, une vie de campus en dehors de la classe, une cohésion qui se forme et des relations qui se développent entre les étudiants. »
Lorsqu’un étudiant arrive il a 18, 19 ans environ et quand il termine, trois ans et demi plus tard, ce n’est plus du tout la même personne. Pour cela, nous avons aussi d’excellents professeurs et des Meilleurs Ouvriers de France (MOF), des personnes qui ont une vraie expérience du monde du travail. Car au final, nous sommes dans des métiers de personnes, le côté théorique est important mais le côté pratique est tout aussi important à transmettre. Il est essentiel d’amener dans la classe la réalité du terrain pour mieux les préparer à affronter la vie active. »
Nous comptons 1.550 étudiants de 93 nationalités. Ils vont beaucoup apprendre les uns des autres, en étudiant ensemble, faire les travaux ensemble et vivre ensemble. Ils vont apprendre l’ouverture d’esprit, la tolérance, le respect, connaître d’autres cultures… car au final, ces étudiants seront amenés à travailler dans des métiers où ils vont rencontrer tellement d’autres personnes venant d’horizons ou de milieux différents. Ces études vont les préparer à cela. »
Comme les élèves sont jeunes, il est important qu’ils soient donc bien entourés. L’école les accompagne dans leur développement : un département des étudiants à leur écoute, des psychologues, un tutorat pour les élèves en difficulté dans certaines matières… : « Le programme sera le même pour tout le monde, rappelle Fabienne Rollandin. Toutefois, pour les étudiants qui ont des faiblesses dans certaines matières, ils peuvent prendre des cours privés ou bien profiter d’étudiants meilleurs qui vont leur expliquer à leur manière le cours, sous forme de tutorat. Cela marche relativement bien. Nous avons également le département des étudiants (student affairs) qui s’occupe de tout ce qui est en dehors de la classe. Nous avons également des psychologues qui permettent aux étudiants de parler, de partager leurs inquiétudes et d’avoir quelqu’un qui les écoute alors qu’ils sont loin de chez eux. »
Comment se déroule le Bachelor ?
Le Bachelor se fait en 3 ans et demi avec un 1er semestre académique à Glion : 20 semaines – février et septembre qui est centré sur l’excellence des arts. Il est dédié à l’apprentissage pratique par petit groupe de 10 à 12 élèves dans le cadre de six modules : restaurant, cuisine, hébergement, œnologie, logistique et process, introduction aux différentes cultures hôtelières.
La pratique et la tenue, le rythme… apprennent à l’étudiant à être humble, cela lui forge une personnalité pour l’avenir. De plus, les étudiants sont encadrés par des instructeurs et par des MOF présents sur le campus, cela renforce un apprentissage de haut niveau.
Le 2e semestre dure 24 semaines. Il s’agit du premier stage du cursus, réalisé en hôtellerie, généralement haut de gamme ou de luxe, partout dans le monde à partir du moment où l’étudiant peut obtenir le visa adéquat. Le département des stages est là pour les accompagner et le recruitment day avec 60 à 70 employeurs qui viennent est aussi une bonne source de rencontres. C’est l’opportunité pour les étudiants d’entrer en contact avec les employeurs et d’avoir des entretiens pour sécuriser leur stage.
Aux 3e et 4e semestres, les étudiants peuvent étudier sur l’un des six campus de l’Institut Glion et de l’école hôtelière Les Roches. En effet, l'Institut Glion et Les Roches font partie du groupe de formation Sommet Éducation. Les élèves peuvent rester à Glion pour suivre des cours de management, gestion, comptabilité… ou bien décider de partir à Londres ou à Bulle, les deux autres campus de l’Institut Glion, ou encore de rejoindre l’un des trois campus des Roches : Bluche-Crans Montana, en Suisse, Marbella en Espagne ou même Shanghai (intéressant surtout pour les étudiants qui voudraient faire leur stage suivant en Chine).
Le 5e semestre est consacré au second stage : six mois en hôtellerie ou non (80% des étudiants le réalisent dans un hôtel).
Enfin les 6e et 7e semestres se font à Bulle ou à Londres avec un niveau académique identique. Sur le dernier semestre : l’école propose quatre spécialisations : hospitality business, gestion des marques de luxe, développement des hôtels et la finance, gestion des événements.
Pour les stages, la plateforme « Simplicity » permet aux étudiants d’aller en ligne et de chercher des stages par destination, par chaîne, par catégorie d’hôtel ou par département : « Nous avons 2.500 à 3.000 stages proposés chaque semestre aux étudiants, précise Alexia Lepage, Tous nos étudiants sont bien sûr placés en stage. Une personne est en charge de les suivre pendant toute la durée de leur stage. Les étudiants peuvent éventuellement changer d’hôtel s’il y a un souci »
Fabienne Rollandin précise ce parcours : « D’un point de vue pratique, nous avons vraiment remis l’accent dessus avec un premier semestre dédié aux arts pratiques qui les prépare au premier stage. Ils développent aussi leurs soft skills. Pour savoir diriger une équipe, il faut commencer par la base, les comprendre, être mieux apte à trouver des solutions.
« Dans les stages, ils mettent en application ce qu’ils ont appris mais également de voir ce qui va leur plaire et ce qui va moins leur plaire. Le fait de faire le stage en premier, permet d’éviter de faire plusieurs années d’études dans un domaine où une fois dans la vie active, ils se rendent compte qu’il ne les intéresse pas.
« Les semestres suivants, c’est la progression académique mais également les compétences personnelles, la confiance en soi, l’attitude.
« Durant cette scolarité, les étudiants ont des tests, des examens, des travaux de groupe, des modules à passer, ils sont notés sur l’ensemble de ce qu’ils font avec une note sur 100. Ils ont également un examen final. »
Qui sont les enseignants ?
L’école de Glion compte 74 enseignants. Environ la moitié est issue du monde professionnel et l’autre moitié sont académiques. 80 % d’entre eux sont titulaires d’un master ou doctorant. Les professionnels viennent du secteur : ils peuvent avoir un parcours de 10 ou 20 ans en hôtellerie, pour de grandes marques et ils se sont spécialisés dans un domaine particulier qu’ils viennent enseigner ici. Alexia Lepage insiste : « Nous demandons un niveau minimum Master mais la plupart sont doctorants. Cela demande donc d’avoir repris des études à un certain moment. Comme nos élèves, ces professeurs viennent du monde entier, ce qui est très intéressant pour l’enseignement.
Dans les arts pratiques, nous avons beaucoup de Français mais cela vient bien sûr du savoir-faire. Dans le management, les profils sont plus variés. Ce qui est le plus important, c’est l’expérience qu’ils ont dans le secteur. »
Nous faisons intervenir des personnalités extérieures lors de soirées à thème. Par exemple, nous avons fait une soirée avec un des meilleurs sommeliers du monde. »
Une école féminisée
54% des étudiants sont des étudiantes, voici une nouveauté qu’explique Alexia Lepage : « Il y a 10 ans, la tendance était inverse et même très inversée puisqu’il n’y avait quasiment que des garçons. S’il y a de plus en plus de filles qui étudient le management hôtelier, cela s’explique par plusieurs raisons : c’est une profession qui se féminise, qui est devenue un peu plus glamour aussi avec les émissions de télévision, le secteur est devenu plus attractif, et comme notre Bachelor n’amène pas à travailler uniquement dans l’hôtellerie mais également dans le luxe, cela laisse d’autres possibilités de carrière. »
La Glion Alumni Association : la force d’un réseau de 14.000 anciens
L’association des anciens de Glion a été créée en 1964. Les alumni restent proches de leur école. Ainsi, ils sont impliqués dans la mise à jour des programmes comme le souligne Alexia Lepage : « Nos heads of chapter, les directeurs de région au sein de l’association des alumni, nous font part de tendances, de retours, de propositions d’adaptation des cursus. Ils sont très impliqués dans la vie de l’école. Nous n’avons toutefois pas de système de mentorship ou de coaching. Par contre, une fois que les étudiants sont diplômés, ils entrent dans la communauté des anciens et c’est une communauté extrêmement solidaire. »
Le réseau est fort grâce également à « l’esprit » de Glion : « Les anciens parlent beaucoup de l’esprit de Glion et c’est vrai qu’il y a beaucoup d’entraide. Il y a un dialogue permanent entre eux. Dans une école comme la nôtre, ce qui intéresse les étudiants c’est bien sûr la formation mais aussi le réseau pour la suite de sa carrière. »
À noter :
Deux rentrées par année : 500 à 700 étudiants par semestre en stage (septembre et février)
Entrée sur niveau d’anglais et dossier de motivation
Sylvie Leroy, éditeur enthousiaste depuis 1999 Sa passion pour l'hôtellerie de luxe, « une partition jouée à la perfection par un fantastique orchestre », conduit Sylvie Leroy à créer en 2004 le Journal des Palaces, quotidien en ligne dédié aux acteurs du secteur, avec des actualités, des offres d'emploi et des ressources utiles.