Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Article rédigé par Claire Cosson le 20-09-2016
« L'hôtellerie française ne va pas mourir ! Avec 84,5 millions de touristes accueillis en 2015, notre pays reste la 1ère destination touristique mondiale », confie Stéphane Botz, associé KPMG, responsable du pôle Real Estate & Hotels, au Journal des Palaces, lors de la présentation de sa 39e étude sur l'industrie hôtelière, mardi 20 septembre, à Paris. « Mais, les faits sont là ! Depuis les attentats terroristes, la fréquentation en provenance des longs courriers (USA, Chine, Japon …) a sensiblement chuté en particulier à Paris-Ile de France et sur la Côte d'Azur dans les hôtels haut de gamme et luxe », précise le responsable du cabinet conseil. Fort de cette tendance et surtout du poids que représentent les régions Paris-Ile de France et Nice-Côte d'Azur, KMPG prévoit un repli du chiffre d'affaires de l'hôtellerie française de 10% en moyenne pour cette année. Cette baisse pourrait même franchir la barre des 15% pour les palaces et boutiques hôtels dans la capitale et sur la Côte azuréenne.
Concurrence exacerbée des hébergements alternatifs
« Dans le contexte actuel, les 18 prochains mois s'annoncent clairement difficiles pour l'hôtellerie française », ajoute Stéphane Botz. D'autant plus difficiles que selon le responsable de KPMG, à l'impact du terrorisme sur la fréquentation hôtelière s'ajoute un autre problème, cette fois-ci d'ordre structurel, à savoir la montée en puissance des hébergements hybrides (Airbnb, Abritel, Le boncoin ….). « Ces types d'hébergements ont pris une telle ampleur qu'ils vont durablement peser sur les taux d'occupation de l'hôtellerie dite classique », explique Stéphane Botz. Dans ce contexte, le repli d'activité devrait même conduire à quelques « faillites individuelles d'hôtels mais pas collectives », estime KPMG. Avant tout, ce sont les investisseurs récents et indépendants qui risquent de payer très cher des achats qui ont été coûteux. Affaire à suivre ...
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