Les tendances de l’hôtellerie vues par BDO
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Les tendances de l’hôtellerie vues par BDO
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Catégorie : Europe
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 10-03-2006
Le 2 mars dernier, BDO MG Hôtels & Tourisme a organisé, à Paris, la 6e édition de sa conférence annuelle sur les tendances de l’hôtellerie.
Présentés par Philippe Gaugier et Olivier Petit, directeurs associés de BDO MG Hôtels & Tourisme, et Christian Matei, directeur de ODIT France, les chiffres démontrent que les hôtels de luxe parisiens n’ont rien perdu de leur cote. Mais est-ce que la réputation de Paris seule suffit à palier les effets de la conjoncture économique, de la concurrence et des nouvelles habitudes de voyage, cela n’est pas certain. Quant aux grandes agglomérations françaises, elles ne sont pas en reste en terme d’hôtellerie haut de gamme et affichent de belles ambitions.
Une reprise à relativiser
Profitant de la reprise de l’hôtellerie globale 4 étoiles, les établissements haut de gamme parisiens ont affiché en un taux d’occupation moyen de 68,2% pour 2005, soit une progression de 4,4% par rapport à 2004. Les 4 étoiles de charme et 4 étoiles supérieurs révélant des TO respectifs de 65,9% et 66%.
Concernant le RevPar, ce sont les hôtels 4 étoiles supérieur qui domine largement à 262 €, soit une progression de 4,5% par rapport à 2004.
Pour expliquer ces chiffres, et plus généralement le dynamisme de la capitale, BDO souligne le passage de certains grands monuments parisiens aux mains de sociétés étrangères, désireuses d’y insuffler un prestige et une image de marque.
L’agenda 2005, particulièrement chargé, et donc la présence de la clientèle d’affaires, a également été un facteur clé de la reprise. Cependant, les nouvelles destinations ont su attirer les organisateurs, et Paris n’est plus en tête des villes prisées pour les manifestations professionnelles.
Heureusement, il semble que la clientèle de loisirs fasse son retour, avec essentiellement les Japonais et les Etats-Uniens profitant de la bonne forme de l’euro par rapport à leur monnaie. Ce n’est toutefois pas le même vent qui souffle sur l’Europe, puisqu’on a pu noter un recul de fréquentation par les touristes voisins.
Cela étant dit, la multiplication de l’offre incite les voyageurs à être plus alertes quant aux prix proposés, et ils n’hésitent plus à les comparer. Ce qui conduit à une baisse de 0,7% du prix moyen, même si les 4 étoiles supérieur connaissent une progression de 1,6%.
Les métropoles françaises affichent de bons chiffres, alors que la Côte d’Azur a eu chaud
Autre destination aux hôtels haut de gamme réputés, la Côte d’Azur a bien failli passer à côté de son année.
Avec un TO en progression de 2,9%, et un RevPar moyen sur les 4 étoiles à + 2,3%, l’hôtellerie haut de gamme de la French Riviera s’en sort bien.
Le secteur a dû gérer les 40 jours de deuil relatifs à la mort du Roi Fahd, repoussant ainsi les déplacements des voyageurs du Moyen-Orient.
Les hôteliers ont su malgré tout attirer de nouveaux clients, limitant ainsi les pertes, et allant jusqu’à augmenter leur TO de 9% par rapport à la période estivale 2004.
De leur côté, les grandes métropoles françaises peuvent apprécier les bons résultats de leurs hôtels haut de gamme, avec une progression de leur CA de 5,7% par rapport à 2004. Si l’occupation est en baisse de 3,7%, le prix moyen, en hausse de 11,5%, a permis la croissance des chiffres.
Parmi le villes concernées, Lyon, Toulouse et Marseille affichent les plus fortes progressions du RevPar, respectivement de 11,5%, 10% et 5,7 %.
Lyon considérée comme ville mature, tout comme l’agglomération niçoise a pu profiter de la conjoncture. Marseille et Toulouse, quant à elles, confirment leur phase de croissance.
Parmi les villes à surveiller, Strasbourg et Bordeaux, qui malgré un TO en baisse par rapport à 2004, affichent de belles perspectives au regard de leur parc hôtelier haut de gamme.
Sonia Taourghi
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