L’Hotel Makers Forum (4) : le minimalisme comme nouveau concept hôtelier ?
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L’Hotel Makers Forum (4) : le minimalisme comme nouveau concept hôtelier ?
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Catégorie : Europe
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 08-03-2006
Le forum ne pouvait se projeter dans le futur sans évoquer l’innovation hôtelière. Différents intervenants se sont donc réunis autour du thème de « l’innovation comme argument marketing » :
- Guy Dano, Directeur Général Délégué – Marketing et Ventes Louvre Hotels
- Michel Gicquel, Directeur du Département Recherche & Style Groupe Accor
- Eric Gizard, Architecte d’intérieur, Créateur et Gérant d’EGA
- Gerard Greene, Directeur Général de Yotel (Lauréat Hospitality Award)
- Grace Leo-Andrieu, Présidente GLA Hotels
- Michel Sabot, Directeur des Opérations hôtelières, balnéaires & sportives SBM
De G à D : Michel Gicquel ; Eric Gizard ; Michel Sabot ; Grace Leo ; Gerard Greene et Guy Dano
Habitués à avoir un temps d’avance, ils ont tous affirmé la nécessaire évolution de l’hôtellerie.
Mais si Grace Leo-Andrieu a voulu signaler le manque d’humanité de certains hôtels, il n’en reste pas moins que l’ensemble des innovations évoquées paraît bien loin des besoins clientèle tels qu’évoqués jusqu’alors. Michel Gicquel a fait état d’une technologie où « les outils sont de plus en plus petits, autonomes et fiables », qui va de ce fait influencer « la flexibilité de l’habitat ». Ainsi, c’est dans un monde où les Hommes, devenus pourtant plus grands, se verront dans des espaces globaux plus restreints. « Les standards vont évoluer. Le lit, la baignoire et la douche devront s’agrandir, mais les nouvelles technologies permettent de gagner de la place sur l’équipement. Avec les loyers qui augmentent, les chambres deviendront plus petites. Par ailleurs, pour la nouvelle génération, l’écran est une fenêtre sur le Monde, et les chambres aveugles, sans fenêtre, auront largement leur place ».
La nouvelle génération serait donc à même de se déplacer en faisant fi du bonheur du soleil du matin, les flocons de neige virevoltant au ralenti en hiver, bref à ériger l’agoraphobie comme principe de voyage. Rien n’est moins sûr…
En tout cas, Yotel ne doute pas de l’attrait des petites surfaces. Gerard Greene a confiance en son projet d’hôtels capsules inspiré du Japon, en l’inscrivant pour l’instant dans des hôtels d’aéroport ou de petits établissements. « Nos hôtels sont une interprétation du luxe design dans un petit espace. Nous n’avons pas fait d’études de marché, et pourtant c’est un succès, puisque nous n’avons déjà reçu 500 demandes de franchise » explique-t-il.
Face à cet emballement de concepts minimalistes, Grace Leo-Andrieu, a toutefois affirmé une conviction qui relativise l’image presque stérilisée de la future hôtellerie de luxe. « Il y aura toujours une clientèle prête à payer pour le dépaysement. L’originalité doit savoir se mêler au service, mais surtout à la culture et à l’Histoire des destinations. Le cachet historique est l’âme d’un établissement, et ne peut être recréer. Je crois que les gros industriels qui se lancent dans des hôtels de charme doivent réfléchir. Je pense notamment au co-branding entre les hôtels et les maisons de mode qui ne garantissent pas un succès. Ou encore a cette notion d’égal à égal entre le client et les collaborateurs de l’hôtel ».
Même si nombreux sont ceux qui partagent cette opinion, Michel Gabot a pourtant évoqué le compromis qui peut exister entre respect du passé et entrée dans l’avenir. « Le Monte Carlo Bay symbolise l’évolution de la SBM, et nous permet de garder nos clients friands d’innovation, sans négliger cependant que la nouvelle génération aisée veut le même confort que celui connu par les parents ».
L’hôtellerie semble pouvoir réserver encore bien des surprises.
Sonia Taourghi
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