JANICK CONSTANT - MILLE OREILLERS : « L'OREILLER EST LE PREMIER ÉQUIPEMENT À PERSONNALISER EN FONCTION DE CHAQUE CLIENT DANS UN HÔTEL »
Janick Constant a créé la société Mille Oreillers dans le nord de la France en 2002, en s’appuyant sur un magasin-laboratoire, unique en France, ouvert depuis maintenant 20 ans sous cette enseigne dans la Métropole Lilloise. |
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JANICK CONSTANT - MILLE OREILLERS : « L'OREILLER EST LE PREMIER ÉQUIPEMENT À PERSONNALISER EN FONCTION DE CHAQUE CLIENT DANS UN HÔTEL »
Janick Constant a créé la société Mille Oreillers dans le nord de la France en 2002, en s’appuyant sur un magasin-laboratoire, unique en France, ouvert depuis maintenant 20 ans sous cette enseigne dans la Métropole Lilloise. |
Catégorie : Europe - Produits et Fournisseurs
- Fournisseurs
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 26-12-2024 Enregistré par la société Mille Oreillers
Janick CONSTANT, créateur et dirigeant de la Société Mille Oreillers Crédit photo © MILLE OREILLERS Autant dire que l’expertise des attentes clients fut la clef de voûte d’un long cheminement pour aligner aujourd’hui une gamme d’oreillers renommée, tous faits-maison et en mesure de satisfaire tous les publics.
Si l’entreprise a bien grandi et si aujourd’hui l’atelier de fabrication a pris le pas sur le magasin de vente au public, c’est encore bien ce dernier qui surprend en premier à l’arrivée sur le site de Roubaix, car pour le créateur de l’entreprise, le contact direct avec les utilisateurs reste encore aujourd’hui essentiel, au point qu’il continue à recevoir lui-même certains visiteurs avides de ses conseils.
Le cadre écologique frappe dès l’entrée, avec une profonde odeur de nature qui ne trompe pas sur l’orientation 100% naturelle qui est donnée au travail. Que des composants naturels, coton, lin, issues végétales, laine vierge, latex d’hévéa, duvet d’oie, plantes aromatiques… tout est naturel et autant que possible certifié bio, ça se voit et ça se sent !
Si le flux de visiteurs est impressionnant, c’est la diversité du choix des modèles d’oreillers qui frappe plus que tout, du confort le plus moelleux qui soit jusqu’au « pavé » de 5 kg, sans qu’on puisse rarement préjuger de celui que chacun va préférer en termes de garnissage, de densité, d’épaisseur, de dimensions…
Extrême diversité des aspirations individuelles, c’est bien ce sur quoi on travaille ici depuis toujours, en échange continuel avec les particuliers, ce qui alimente les fameuses « Consultations en oreillers », une des pages les plus lues sur le site web du fabricant Mille Oreillers (1). Si Janick Constant, qui a créé tous les produits, préfère entre tout le conseil sur place en présence du client, les échanges par email et par téléphone fonctionnent aussi à plein et génèrent quotidiennement des envois d’oreillers tous azimuts, dans des qualités introuvables ailleurs.
C’est bien cette même préoccupation qu’on retrouve de plus en plus souvent en hôtellerie haut de gamme, tant l’entreprise Mille Oreillers est sollicitée pour développer des menus d’oreillers en chambres qui étaient jusqu’à présent plutôt rares et maigres, faute d’expertise pour aligner une véritable « boite à outils de conforts ».
Janick Constant intervient auprès des établissements 5 étoiles et Palaces du monde entier, tant en conseil qu’en formation des équipes, car chaque oreiller a son profil précis d’utilisateur et son histoire... ce fut l’objet d’un premier livre écrit par notre interlocuteur intitulé « Manuel de l’Oreiller » paru en 2023 (2), qui en appelle un autre, en préparation…
Quel est votre discours aujourd’hui auprès des hôtels que vous équipez avec vos oreillers ?
Janick Constant : « en réalité, la démarche émane le plus souvent d’eux, ils sont déjà convaincus de la nécessité d’agir étant donné la diversité des attentes exprimées par leurs hôtes, j’ai principalement à leur expliquer quelle offre il faut aligner pour couvrir les besoins essentiels, fondamentaux, et ce n’est certainement pas avec des oreillers en matière synthétique qu’on peut le faire, ceux-là, les gens les ont chez eux et on sait ce qu’ils en pensent et à quelle fréquence ils s’en débarrassent... c’est bien autre chose qu’il faut faire ».
« Nous proposons un choix d’oreillers que seuls les initiés connaissent, puisqu’on ne les trouve pas pour la plupart dans le commerce, pas même dans les magasins de literie qui trouvent ça trop compliqué ! Pourtant, ces oreillers ont toujours existé, tout le monde en était proche autrefois, ils sont issus de notre histoire, de notre agriculture, de nos traditions, selon qu’on soit français, suisse, allemand, chinois… »
En clair, vous pensez que les gens ne savent pas toujours ce qui pourrait s’avérer bon pour leur confort personnel ?
« L’homme des villes a totalement perdu la proximité historique qu’avaient ses ancêtres avec la nature et toutes les ressources incomparables qu’on en tire depuis toujours, y compris pour faire son lit. Pourtant, nous restons toutes et tous de petites bêtes urbanisées aux prises avec nos sens, nos instincts, nos douleurs et certaines réminiscences. »
« Pour reprendre l’idée de La Boétie, la servitude est d’autant plus supportée quand vous ne savez plus ce que c’est que la liberté, en somme la potentialité d’un choix. Or, il n’y a absolument pas besoin de fibre polyester ou de mousse pour faire un bon oreiller, je dirais même au contraire, et un hôtel 5 étoiles orienté en toutes choses vers les matériaux les plus nobles, sains et donc naturels, est forcément sensible à cela. »
« Aujourd’hui, dormir avec la tête posée sur un bloc de polyuréthanne est à mon sens une ineptie, pour ne pas dire un non-sens sanitaire. Certains industriels s’aventurent même à l’appeler « Végétal », c’est une bien étrange inversion des valeurs, mais c’est leur affaire. Chacun, cela dit, peut se documenter sur internet concernant, par exemple, le formaldéhyde qu’on trouve dans la mousse, qui est classé cancérogène et source démontrée du développement de l’asthme ».
« Vous savez, avec tous ces oreillers en fibres polyester notamment qu’on trouve partout, on voit les dégâts tous les jours chez les kinés et les ostéopathes, on a sacrifié des générations entières au niveau des épaules, des trapèzes, des cervicales, car il n’y a pas du tout de portance du corps sur ces oreillers, donc que font les gens ? Ils se mettent à dormir souvent sur le ventre par défaut, faute de se trouver bien sur le côté et sur le dos. Ce choix complètement instinctif et inconscient qu’ils font ne sera plus remis en question jusqu’à ce qu’on les interpelle, et ils découvrent alors comment leur corps s’est employé à s’adapter à un oreiller qui n’était absolument pas fait pour eux… »
Pourquoi c’est si compliqué pour dormir sur le côté avec un oreiller ordinaire ?
« Si vous n’avez pas la bonne épaisseur et la bonne densité, votre oreiller ne vous portera pas et ne compensera pas votre épaule. Dans ces conditions, tout le poids du haut du corps repose sur l’épaule qui est en dessous, sur le matelas, et c’est un vrai calvaire pour beaucoup de gens, avec une tête d’épaule comprimée, des engourdissements dans le bras et une colonne vertébrale qui part en vrille. Qui n’a pas été tenté un jour de plier un oreiller en deux ou de rajouter ses bras en dessous pour tenter de s’en sortir ?! À l’hôtel, on voit souvent des gens qui plient une serviette éponge sur le matelas pour rehausser leur oreiller comme ils peuvent. »
« Les gens se bagarrent avec leur oreiller synthétique à grand renfort des mains et des bras, c’est un vrai désastre pour les organismes. Je pense qu’un fabricant d’oreillers synthétiques n’a jamais reçu un client de sa vie et n’a jamais entendu parler de la notion de relâchement musculaire qui est pourtant déterminante durant la nuit ! »
En résumé quel constat dressez-vous des oreillers que vous trouvez dans les hôtels où vous intervenez ?
« C’est souvent à l’image de ce qu’on trouve dans le commerce en général, c’est le même marché, on retrouve les mêmes standards, fortement influencés par le marketing ambiant, avec une jolie taie en satin de coton ou en percale par-dessus… Mais il faut bien comprendre que l’oreiller est d’une part le prolongement du corps humain et d’autre part le sommet absolu de la singularité et de la subjectivité… quand vous avez pris en compte tous les paramètres physiques d’un individu, poids de corps, taille, dimensions du cou, carrure, lordose… il reste encore sa sensibilité, sa préférence inaliénable pour un « toucher d’oreiller » plutôt qu’un autre. »
« Nous restons des animaux, chacun voudrait pouvoir faire son lit comme il aime se coucher, il suffit de lui présenter la boite à outils de conforts qui convient, et ça, ça ne s’improvise pas, ça demande des connaissances qui font appel à la physique des matériaux, aux contraintes mécaniques, nous croisons une dizaine de critères mesurables, qu’on utilise aussi dans le Bâtiment ! Par exemple, vous avez des gens qui ont besoin d’un amorti souple et résilient dans l’oreiller, et d’autres qui ne peuvent supporter qu’une matière fluide au déplacement mais totalement inerte à la compression, c’est comme ça. »
« Ce qui se passe, c’est que vous ne pouvez pas aujourd’hui vous reposer sur la seule connaissance et intentionnalité du client en la matière, l’homme de la rue ne connait pas 95% des oreillers que nous fabriquons, donc la demande spontanée de la part des hôtes qui séjournent à l’hôtel reste approximative et confuse, c’est pourquoi je pense que l’hôtelier doit absolument dépasser sa propre perception et adopter une approche exhaustive, une vraie capacité de prescription, c’est à cela que nous formons nos clients hôteliers. Si le client fait ensuite le bon choix sur le menu d’oreillers, il pourra véritablement se détendre dans son oreiller, il ne dormira plus sur le ventre par défaut et il n’aura plus mal au cou.»
L’hôtellerie 5 étoiles prendrait donc le caractère d’un laboratoire du sommeil ?
« C’est incontestable. La manifestation d’art de vivre et d’excellence d’un établissement hôtelier de qualité passe nécessairement par une offre réfléchie en oreillers. Au-delà de cet aspect, offrir un choix d’oreillers différenciés, c’est susciter chez les hôtes un vrai questionnement, et c’est là que ça devient le plus intéressant, l’établissement devenant précurseur et laboratoire du sommeil bien au-delà des demandes spontanées. »
« Un exemple : proposez un oreiller épais et consistant à un homme ou à une femme élancés, costauds ou larges d’épaules, et vous verrez ce qui se passe, ils ressentent un bien-être incroyable en s’allongeant, pas d’effet dérobé et fuyant, ils restent immobiles, leurs bras se détendent, ils sont en forme le lendemain matin sans avoir mal au cou comme tous les autres jours de l’année, et ils découvrent ainsi une vérité qui n’est pas portée par le grand commerce : il existe des oreillers pas comme les autres pour chacun d’entre nous, calibrés comme des instruments de musique, des outils de précision, avec lesquels nous sommes destinés à faire corps, à fusionner, ce sont des prolongements millimétriques de nous-mêmes. »
Les menus d’oreillers sont-ils si fréquents aujourd’hui dans les grands hôtels ?
« Fréquents non, mais la situation évolue vite parce que les solutions que nous proposons commencent à émerger. À titre de comparaison, rendez-vous compte que dans le référentiel actuel de classement des hôtels de tourisme en France, dont la dernière version date de 2022, un hôtel 5 étoiles est tenu de proposer 4 journaux quotidiens différents à la lecture, dont 1 en anglais. En revanche, en matière d’oreillers, c’est le néant, c’est incroyable, il n’y a rien de commun en termes de besoins entre une femme de 50 kg mesurant 1m65 et un homme de 95 kg mesurant 1m90, et pourtant on demande juste à l’hôtel d’avoir en critère obligatoire un oreiller supplémentaire dans la penderie ! »
« Si on examine maintenant le référentiel européen Hotelstars Union, qui regroupe 17 pays adhérents, mais dont la France n’est pas membre à part entière, il est question d’un « choix d’oreiller » en critère exigé pour un 5 étoiles, mais qui ne vaut que 5 points dans le calcul du classement, ni plus ni moins que de proposer un service de cirage des chaussures ! »
« Heureusement oui, une démarche volontaire existe et nous travaillons étroitement avec les gouvernantes générales et les directions de beaucoup d’établissements afin de les accompagner et de pouvoir aligner les modèles d’oreillers aptes à satisfaire la totalité des hôtes, ça n’a rien de compliqué, il faut juste s’en donner les moyens ». (3)
Combien d’oreillers différents faut-il justement pour satisfaire pleinement toute la clientèle de passage, de toutes origines ?
« Une dizaine de références sont nécessaires, en jouant sur différents garnissages et différentes dimensions en fonction des individus. Les formats 40x60 et 50x70 cm sont stratégiques, le seuil de basculement entre les deux se situe, notamment sur des oreillers végétaux, autour d’une taille d’1m70. En termes de rembourrage, nous conseillons au moins 6 matériaux différents, tous 100% naturels, avec des propriétés mécaniques complètement divergentes, pour ne pas dire contradictoires, dans des densités que nous avons mis des années à optimiser. »
« Un oreiller va peser entre 700 g et 4 kg et son épaisseur nominale variera du simple au double. N’oublions pas aussi l’ajout optionnel de plante aromatique dans certains conforts, notamment la lavande, qui s’impose aujourd’hui chez nos clients dans le monde entier. Bien entendu, c’est une spécificité française, mais la lavande officinale est surtout une formidable plante médicinale apaisante et relaxante. »
« Vous comprenez pourquoi tant de gens voyagent quand ils le peuvent avec leur oreiller ou nous demandent parfois d’en livrer un aux soins du Room service avant leur arrivée à l’hôtel, car on parle là bien d’un des objets essentiels tant c’est stratégique et intime ! On voit aussi à quel point la découverte d’un oreiller inconnu et miraculeux peut laisser un souvenir impérissable dans la mémoire d’un client, c’est pourquoi je pense que l’Art de Vivre proposé par un établissement de qualité ne peut pas faire l’impasse sur l’oreiller naturel dans toute sa diversité, qui est à l’image de sa clientèle, chacun d’entre nous est unique ! D’ailleurs une idée que je trouve intéressante consiste à envoyer le menu d’oreillers au client avant son arrivée, pour anticiper son choix. »
« Bien entendu on peut décider de proposer aux hôtes les oreillers qu’ils demandent le plus, mais je pense qu’il faut aller bien plus loin que la demande spontanée et retrouver les matières nobles qui ont fait et font encore les meilleurs conforts. Tout cela je l’ai appris en écoutant les gens et je ne remercierai jamais assez les milliers de personnes qui se sont allongées devant moi pour essayer mes articles, car elles ont forgé l’une après l’autre ma conviction et ma passion de ce métier. »
« Aujourd’hui, je fais en sorte de partager cette petite science avec les hôteliers et les divers équipementiers spécialisés qui nous accompagnent, dont aucun n’est insensible à notre démarche. Ma volonté est de transmettre ce que j’ai appris, c’est ce que je fais aussi avec l’Académie de l’Oreiller (4), eh oui, l’oreiller mérite à lui seul une école de bonnes pratiques, car une fois qu’on a choisi SON oreiller, il faut apprendre à bien s’en servir comme de tout instrument ! »
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(1) Lien direct des Consultations d’oreillers, une des pages les plus lues du site Mille Oreillers, où chacun cherche à s’identifier à un profil pour orienter son choix personnel : https://www.milleoreillers.com/blog/
(2) « Manuel de l’Oreiller », voyage à la découverte du parfait prolongement de soi-même, 144 pages, accessible par ce lien : https://www.milleoreillers.com/produit/manuel-de-loreiller-par-janick-constant/
(3) Accès direct à la page « Hôtellerie » du site Mille Oreillers : https://www.milleoreillers.com/hotellerie/
(4) Accès direct aux publications de « l’Académie de l’Oreiller du site Mille Oreillers : https://www.milleoreillers.com/academie-de-loreiller/
Janick CONSTANT, dirigeant de Mille Oreillers à Roubaix Crédit photo © MILLE OREILLERS
Les fameux Mini Oreillers de Démonstrations 25 x 36 cm qui permettent à l'hôte de faire son choix de confort Crédit photo © MILLE OREILLERS
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