Arnaud Behzadi, l'architecte chouchou des hôteliers (France)
Né à Téhéran en 1974, Arnaud Behzadi adopte Paris à l’âge de 11 ans. |
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Arnaud Behzadi, l'architecte chouchou des hôteliers (France)
Né à Téhéran en 1974, Arnaud Behzadi adopte Paris à l’âge de 11 ans. |
Catégorie : Europe - France - Expériences exclusives
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Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 04-07-2019
Petit déjà, le futur architecte se passionne pour les matériaux, les différentes jonctions possibles entre les éléments et les atmosphères, il se projette dans la construction et s’entiche des volumes, petits ou grands, simples ou biscornus.
Après un passage en école de commerce puis des études en histoire de l’art, Arnaud Behzadi voit son « plan » de vie se dessiner plus clairement… Il boucle avec brio l’École Spéciale d’Architecture à Paris puis intègre différentes agences pour peaufiner le trait et affiner son art !
En 2010, il prend son envol auprès de l’architecte portugais Miguel Cançio Martins (Buddha Bar, Barfly, Doobie’s…).
Pour les 2 hommes qui s’entendent et se complètent parfaitement, les projets se succèdent sans jamais se ressembler : résidences privées, restaurants mais aussi boutiques en France et à l’international.
Quand en 2014 Miguel décide de retrouver ses terres natales, Arnaud amorce lui sa carrière solo, et co-fonde l’agence Artefak. Là, l’architecte ajoute un nouvel angle à son rapporteur, celui de l’hôtellerie de luxe.
En 5 ans, il signe 5 projets majeurs dont très récemment le Grand Powers, mais aussi l’hôtel du Rond Point des Champs Elysées, le Domaine de Fonscolombe ou encore l’hôtel Adèle et Jules.
Dénominateur commun à ces réalisations ? « l’absence de dénominateur commun justement », répondra-t-il, si ce n’est ses affinités architecturales et idéaux design.
Début 2019, l’aventure Artefak prend fin, sans freiner l’âme créative d’Arnaud Behzadi, bien au contraire ! Il poursuit aujourd’hui ses projets (en collaboration avec Cathy Crinon, décoratrice et designer, avec qui il partage sa vie depuis plus de vingt ans.HÔTEL LES JARDINS DU FAUBOURGChaque lieu raconte sa propre histoire, chaque espace émet une résonance particulière et transmet ses propres émotions. Voilà ce qui me guide dans chacun de mes projets.
En 2015, appelé pour façonner l’hôtel Les Jardins du Faubourg, Arnaud Behzadi ne déroge pas à ses propres règles.
Lorsque l’architecte découvre les lieux pour la première fois, le réalisateur Eric Lavaine y tourne « Retour chez ma mère ». Le décor est planté ! Très vite pour Arnaud, apparaît l’identité forte d’un hôtel particulier bourgeois du 8ème arrondissement parisien, laissé dans son jus.
Là, derrière les faux plafonds tombants, son œil aguerri aperçoit des corniches style Louis Philippe, là encore, des frontons de portes en bois mais aussi quelques cheminées en carrare encadrées de pattes de lions. Abandonnés par le précédent occupant, quelques fauteuils Marcel Breuer occupent les étages, tout en contraste avec le classicisme des apparats observés.
Dans la cour pavée, des mangeoires à chevaux servent de remise pour la production du film et en arrière-plan, se dresse un immeuble de bureaux 80’s en pierre agrafée.
Le coup de cœur est immédiat !ELABORATION DU PROJETPour élaborer le projet, Arnaud Behzadi pense comme un restaurateur dont l’objectif serait de : révéler le patrimoine. Il cherche à retrouver l’âme des lieux, les écritures d’époque, l’identité d’origine. Rue d’Aguesseau, l’immeuble est simple, sans fioritures. Un « Haussmannien » curieusement épuré, exempt de toute ostentation.LE SUR-MESURE ET LES MATERIAUXPour aller au bout de la démarche qui singularise l’hôtel, l’architecte a décidé de soigner l’aménagement intérieur dans les moindres détails. Dans les chambres, le restaurant et le spa, les assises, tables de chevets, bureaux, cabinets de curiosités, luminaires mais aussi poignées de portes, robinetterie et jusqu’aux lignes des grilles de soufflage de la climatisation, tout, absolument tout, a été dessiné sur-mesure.DIALOGUE DU PASSÉ ET DU PRÉSENTSans jamais tenter d’imiter l’existant, l’architecte a choisi de faire dialoguer les éléments entre eux. Le projet devait ainsi s’inscrire comme « une nouvelle page venant s’adjoindre à l’histoire » : joli conciliabule entre l’histoire factuelle et actuelle. Puis l’opportunité de réaliser un nouveau bâtiment sur cour vient renforcer l’identité du projet et accentuer le dialogue des époques. Arnaud Behzadi tranche pour une façade en alucobond doublée de jasmin grimpant, entre lesquels se distingue à peine, un délicat rideau de lumière. Imaginée avec la précieuse collaboration du paysagiste Xavier de Chirac, la cour est transformée en jardin, recelant en son cœur, un superbe néflier, point de ralliement ou trait d’union poétique des deux bâtiments.
Noblesse du lieu oblige, les matériaux ont été soigneusement sélectionnés. On retrouve ainsi des marbres comme le Rosso Levanto, la brèche Médicis, l’Arabescato brésilien, la brèche Vendôme, la brèche Alba ou le Sea Pearl, des bois comme le peuplier grisard, le châtaigner, le noyer ou l’eucalyptus fumé mais aussi du laiton brossé, poli ou vieilli, selon l’usage. Côté tissus, le choix s’est porté sur un large éventail de velours, d’imprimés et cotonnades piquées. Aux murs, une multitude de miroirs blancs, piqués et vieillis viennent enfin accentuer le dialogue des espaces et des matériaux.
La descente d’escalier vers le spa - formant un U - est subtilement pensé avec des miroirs à facettes afin d’apporter la lumière du jour au sous-sol.
L’aménagement des chambres de l’édifice historique et celles du bâtiment contemporain est différent. Une singularité qui suit la volonté commune avec le propriétaire d’assumer ces deux époques aux écritures distinctes mais indiscutablement en lien très intime.
Chaque espace a été conçu dans le détail et le respect des traditions, que vient souligner l’usage de matériaux nobles. Avec les Jardins du Faubourg, l’architecte Arnaud Behzadi assume une forte dualité entre sophistication et simplicité et tisse un dialogue permanent entre l’intérieur et l’extérieur. Voilà là toute la magie du lieu : suspendre le temps et faire évoluer le visiteur sans artifice ni bavardage, avec émotion et poésie pour un séjour parisien tout en élégance.
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