Tourisme d’affaires : rechute en 2014 de -5,2 % des dépenses des entreprises (France)
L’année 2014 n’a pas été une année faste pour le tourisme d’affaires (séminaires, congrès, conventions,…) et a connu un fort recul. |
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Tourisme d’affaires : rechute en 2014 de -5,2 % des dépenses des entreprises (France)
L’année 2014 n’a pas été une année faste pour le tourisme d’affaires (séminaires, congrès, conventions,…) et a connu un fort recul. |
Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 13-01-2015
Depuis l’avènement de la crise économique, l’activité sur ce marché joue aux montagnes russes, sans aucune possibilité de prévisions. Au-delà des soucis d’économies, les entreprises (*) ont adopté de nouveaux comportements qui dictent leurs façons de se réunir et leurs relations avec les prestataires sur ce marché.
Cette enquête quali-quantitative se base sur des interviews téléphoniques approfondies réalisées en décembre 2014 auprès de 676 contacts utiles dans des entreprises et agences françaises et étrangères établies en France, représentatives du marché, ciblées organisatrices de manifestations, de toutes tailles et dans tous secteurs ciblés. Cela correspond à plus de 350 heures d’enquête et de traitement. Le marché concerne tous types de rassemblements professionnels, allant de quelques personnes à plusieurs centaines de participants.
Les études précédentes comparatives mentionnées dans notre rapport portent sur des échantillons de 200 à 1.100 entreprises interrogées par Coach Omnium, selon les thèmes et les années. Les résultats d’années précédentes ont pu être inclus à ce rapport permettant de constater l’évolution de la demande par les entreprises sur le marché du tourisme d’affaires et de cerner les grandes tendances.
Par chance, les entreprises établies en France restent davantage dans l’Hexagone afin de faire des économies et de réduire les distances d’acheminement vers les lieux de séminaires et de conventions.
A noter que les mesures d'économies ne tournent pas fatalement autour de recherches absolues de réductions de dépenses. Pour preuve, on continue à choisir massivement des hôtels 3 et 4 étoiles, voire 5, et non des gammes économiques. Mais, l’on observe clairement des messages d'austérité faisant partie intégrante de l'image du moment à véhiculer, à tort ou à raison.
En somme, les entreprises interrogées par Coach Omnium ne cherchent pas uniquement ou pas forcément à payer moins cher. Mais, pour des questions d'image, elles évitent ce qui peut paraître trop ostentatoire, trop voyant, trop "bling-bling" ou trop prestigieux. Sauf exception.
Les entreprises établies en France(*) ont dépensé en 2014 un volume global estimé de 8,1 milliards d'euros sur le marché des groupes affaires (MICE), soit une baisse évaluée à – 5,2 % par rapport à 2013 (voir graphique ci-dessus).
Si dans les faits, les effets de la crise économique ne sont plus une surprise, les organisateurs de manifestations professionnelles fonctionnent presque au jour le jour, sans vraie anticipation. Ils peuvent entreprendre sans préavis un regain de commandes de manifestations, ou encore décider de geler, voire de réduire les dépenses, au dernier moment.
Il faut se souvenir que le point commun de quasiment toutes les rencontres est le besoin de communiquer et de passer des messages. Les MICE, dans leur ensemble, sont de l’image, de la valorisation et de la communication vers des collaborateurs ou réseaux. Uniquement, ou presque. C'est la raison pour laquelle les entreprises cherchent des lieux gratifiants et des prestations de qualité, pour que ces messages passent mieux. Les prestataires sont ainsi des sortes de complices du succès (mais aussi de l’insuccès éventuel) de toute manifestation qui se déroule chez eux. Les commanditaires comptent sur eux pour les aider à permettre aux réunions d’être une réussite.
« Quoi qu’il en soit, il est important de dire que les entreprises, même en période de crise ou de post-crise, ont besoin de réunir leurs troupes, leurs revendeurs, leurs concessionnaires, leurs clients. Les séminaires et conventions sont faits pour cela et il est difficile de les remplacer par d’autres moyens. Les gens ont besoin de se voir, en réel. On peut donc penser que si la demande et les niveaux de dépenses des grandes entreprises et des PME/PMI se présentent en « yo-yo », il y aura encore durant longtemps des réunions professionnelles », rappelle Mark Watkins, président-fondateur de Coach Omnium.
La différence avec les pratiques d’il y a plus d’une décennie : on se réunit moins loin car moins longtemps, avec par conséquent moins de temps pour pratiquer des activités périphériques et en veillant généralement à ne rester que dans l’utile, même s’il ne faut pas négliger de valoriser les participants, pour les motiver.
A propos de Coach OmniumFondé en 1991 par Mark Watkins, ancien cadre supérieur dans les groupes Accor et Yves Rocher, Coach Omnium est une société d'études marketing et économiques hautement spécialisée dans le tourisme et l'hôtellerie. Outre l'accompagnement et les missions d'études pour les professionnels du tourisme, Coach Omnium a pour spécificité de réaliser toute l'année un grand nombre d'enquêtes et de sondages auprès des clientèles touristiques et hôtelières.
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