Jones Lang LaSalle Hotels : Le marché de l’investissement hôtelier européen devrait rester stable à 11 milliards de dollars en 2012, animé par l’intervention des banques
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Jones Lang LaSalle Hotels : Le marché de l’investissement hôtelier européen devrait rester stable à 11 milliards de dollars en 2012, animé par l’intervention des banques
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Catégorie : Monde - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 22-02-2012
Le volume des investissements immobiliers hôteliers dans la région Europe Moyen-Orient Afrique (EMEA) devrait rester stable en 2012, avec 11 milliards de dollars de transactions. Les actifs individuels devraient une nouvelle fois représenter la majorité des ventes.
En 2011, les volumes ont atteint 10,9 milliards de dollars. Le Royaume Uni arrive en tête avec un peu plus de 4 milliards de dollars investis, soit plus d’un tiers des transactions à l’échelle européenne. La France conserve sa seconde position avec près de 2,1 milliards de dollars de transactions réalisées, suivie par l’Allemagne en hausse de 51% par rapport à l’année 2010 avec 1 milliard de dollars.
« L’année 2012 sera marquée par un écart de prix grandissant entre les actifs « Prime » et les autres, avec des critères de définition encore plus pointus pour les actifs « prime ». Les particuliers fortunés et les fonds souverains continueront d’animer le marché en achetant des actifs prestigieux dans les principales villes d’Europe. Ces hôtels sont considérés comme des bons investissements à long terme, malgré le faible taux de rendement et le prix à la clé élevé. Les investisseurs en fonds propres viendront du Moyen-Orient et d’Asie, et continueront d’offrir des prix record pour des biens exceptionnels » précise Yves Marchal, Directeur Général Europe du Sud de Jones Lang LaSalle Hotels.
Le Royaume-Uni devrait rester le marché le plus liquide et constater une légère hausse de l’activité en 2012. Les ventes « forcées » seront plus nombreuses en raison des exigences plus strictes auxquelles doivent répondre les banques, et car l’incertitude sur la reprise des valorisations hôtelières à la hausse rendra le scenario de détention moins attrayant.
« En France et en Allemagne, l’activité devrait être stable ou légèrement en hausse par rapport à 2011. Comme Londres, Paris restera la principale cible des investissements dans tous les secteurs. En Allemagne, les investisseurs sont encore attendus sur des actifs « Prime » dans les grandes villes avec un risque inhérent faible, mais devraient s’intéresser davantage aux actifs et aux villes secondaires qui présentent des opportunités de rendement plus élevés » ajoute Yves Marchal.
A l’inverse, la Russie manquera d’actifs prestigieux à la vente suite à la cession du Ritz-Carlton à Moscou par Jones Lang LaSalle Hotels en 2011, ce qui réduira considérablement les volumes d’investissement par rapport à l’année dernière. Enfin, Dubai devrait bénéficier de sa position de valeur sûre et susciter l’intérêt des investisseurs, d’autant que les taux d’occupation ont retrouvé les niveaux de 2008.
Alors que les développements continuent d’être entravés par les manques de financement, les opérateurs hôteliers devraient être de plus en plus intéressés par l’achat d’hôtels libres de contrat de gestion, en partenariat avec des investisseurs. Ces opérateurs, ayant évolué d’une stratégie « asset light » à une stratégie « asset right », achèteront dans des localisations de premier ordre soit pour s’installer sur des marchés ou augmenter leurs parts de marché, soit pour lancer leurs nouvelles enseignes.
« Les fonds de Private Equity devraient revenir en force sur le marché, soit à l’acquisition sur des actifs « distressed », soit à la vente alors que leur dette arrive à échéance » poursuit Yves Marchal.
Les banques seront encore en 2012 des acteurs clés du marché en encourageant la vente d’hôtels placés sous administrateur judiciaire. Ces ventes devraient en particulier augmenter au Royaume-Uni, notamment avec la vente du portefeuille de 42 hôtels Marriott, du Hyatt à Birmingham et du Belfry Hotel & Golf Resort en cours de commercialisation.
La principale contrainte du marché restera le manque de financement, avec des ratios à l’acquisition pour des hôtels existants entre 50% et 60%, et des ratios pour les développements avoisinant 50%. Les petits actifs, qui mobilisent moins de capital, seront donc au centre des intérêts.
« La crise de la dette souveraine va se poursuivre et malgré la pression des gouvernements pour améliorer les conditions de prêt, il n’y a aucun signe concret de nouvelles disponibilités de financement en 2012. De nombreux pays vont mettre en place des mesures d’austérité pour regagner la confiance des marchés financiers. Les hauts taux d’épargne privée et la faible réserve de crédit disponible des banques limitera la croissance en Europe de l’Ouest, qui devrait ralentir à 0,3% en 2012. Les investisseurs seront plus sélectifs dans leurs acquisitions en raison des nombreuses opportunités présentes sur le marché » conclut Yves Marchal.
A propos Jones Lang LaSalle Hotels
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Ces cinq dernières années, nous avons réalisé près de 4000 missions de conseil et d’expertise, et conclu des transactions pour plus de 30 milliards de dollars. Avec 43 bureaux répartis dans 20 pays, nous disposons du meilleur réseau interconnecté. Grâce à nos équipes « Etude & Recherche » et 25 années d’expérience dans le secteur, nous connaissons les marchés hôteliers et ses acteurs clés, et nous savons comment trouver des solutions.
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