Bilan et perspectives pour les Chaînes Hôtelières Françaises (France)
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Bilan et perspectives pour les Chaînes Hôtelières Françaises (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 31-01-2012
2011 : Reprise exceptionnelle pour l’hôtellerie après deux années difficiles
2012 : Vers une consolidation du cycle et des performances
KPMG présente le bilan annuel de l’activité des Chaines Hôtelières Françaises et leurs perspectives pour 2012-2013. Cette étude repose sur un baromètre mensuel KPMG basé sur un panel d'environ 160 000 chambres d'hôtellerie de chaînes en France (soit plus de 26% des chambres d'hôtellerie recensées en 2010 par l'INSEE et la Direction du Tourisme).
Trois indicateurs sont analysés :
- Les taux moyen d’occupation
- Le prix moyen
- Le revenu par chambre disponible (RevPAR)
1 - Taux moyen d’occupation
- 2011 : le rebond de la demande
Les six premiers mois de l’année 2011 ont confirmé la reprise du taux d’occupation engagé à la fin de l’année 2010. En cumulé, ce dernier s’établit à 65,7 %, soit 2 points de plus par rapport à 2010, sur la même période.
La fréquentation française s’est largement dynamisée avec une augmentation de 3,4 % du nombre de nuitées par rapport à 2010. Les nuitées des clientèles étrangères progressent également avec une hausse de 2,3 % en 2011, sur la même période.
Par zone géographique en France, le littoral a bénéficié de la meilleure performance avec une augmentation cumulée du nombre de nuitées de 3,4 % par rapport à 2010. Les établissements urbains ont vu quant à eux progresser les nuitées de 3,3 % en 2011. Avec une fin d’année globalement bonne, grâce à la présence de nombreux salons professionnels en France, le taux d’occupation global des chaînes hôtelières, toutes catégories confondues, s’établit à 67,9 % contre 65,1 % en 2010, soit +2,8 points. La catégorie 3 étoiles aura bénéficié en 2011 de la meilleure reprise avec un taux d’occupation progressant de 3,6 points, soit 66 %.
En sous performance par rapport à l’ensemble de catégories, les établissements économiques 2 étoiles progressent tout de même de 2,1 points pour atteindre un taux d’occupation de 65,9 %. Les établissements 1 étoile affichent quant à eux un taux d’occupation de 69,9 %, soit +2,5 points. Au global, la catégorie 4 étoiles aura largement bénéficié d’un retour des clientèles affaires et étrangères avec une augmentation cumulée du nombre de nuitées de 22,4 % à fin octobre 2011. Le taux d’occupation annuel des enseignes haut de gamme s’établit à 74,2 % contre 70,9 % en 2010, soit +3,3 points.
- Perspectives 2012 - 2013
Après deux années difficiles, les indicateurs de performance sont fortement en hausse en 2011. Porté par un environnement conjoncturel et politique en pleine mutation - notamment dans les pays du Maghreb, augmentation du chômage, le maintien des bons indicateurs de performances repose avant tout sur le « besoin » de vacances du marché domestique et de l’attractivité de la destination France auprès des clientèles étrangères en 2012.
2 – Le prix moyen
- Une reprise des prix moyen :
Le cumul des prix moyens à fin 2011 offre des résultats en hausse en lien avec l’amélioration de l’occupation des hôtels et la raréfaction des promotions de dernières minutes. Ainsi, le segment haut de gamme 4 étoiles affiche une hausse globale des prix moyens de +2,6 % (en raison du maintien des prix en période de crise) contre +7,1 % pour les établissements 3 étoiles. Le segment économique 2 étoiles stagne alors que les prix des hôtels 0/1 étoile performent de +4,3 %.
La catégorie 4 étoiles et plus (incluant les 5 étoiles – hors Palaces) présente un prix moyen annuel de 190,1 € HT en hausse. Sur la catégorie 3 étoiles, le prix moyen est de 102.7€ HT. Les établissements 2 étoiles affichent un prix moyen qui progresse à nouveau à 66.7€ HT, soit 4,1 % contre 41,5€ HT pour les hôtels 0/1 étoiles (+4,3 %), démontrant la résilience des performances de prix du marché hexagonal.
- Perspectives 2012 - 2013
Le rythme des rénovations et adaptations hôtelières se poursuit avec la mise aux normes des établissements hôteliers (nouveau classement en 2012). Cette politique est accompagnée par la remise à niveau de nombreux hôtels sur le plan de la sécurité incendie et l’accueil des personnes à mobilité réduite. Cela répond également aux exigences de la demande internationale (5ème étoile) et permet aux hôteliers de présenter une politique tarifaire révisée. Nous notons également que le déploiement progressif des nouveaux concepts de chambres par les groupes hôteliers implique un ajustement à la hausse modéré des prix moyens, impacté par la récente hausse de TVA.
3 - Le revenu par chambre disponible (RevPAR)
- Des niveaux de RevPAR équivalent à 2007
Les RevPAR sont globalement à la hausse par rapport à 2010 et s’échelonnent entre 29 € HT en catégorie super-économique et 141 € HT en hôtellerie haut de gamme (hors Palace). L’hôtellerie économique enregistre une hausse du RevPAR de +5 % par rapport à 2010 pour la catégorie 2 étoiles et +8,2 % en catégorie 0/1 étoile. Comme pour les taux d’occupation, la hausse du RevPAR est plus forte dans les gammes supérieures, +13,2 % en 3 étoiles et +7,3 % en catégorie 4 étoiles.
- Perspectives 2012 - 2013
La remontée des taux d’occupation et des prix moyens sur l’ensemble des segments a permis aux hôteliers d’enregistrer des résultats exceptionnels en 2011, qui devraient se maintenir en 2012, sous réserve que le climat politique au Proche-Orient reste apaisé. « 2012 et les JO de Londres, 2013 et la désignation de Marseille comme capitale européenne de la culture contribueront à maintenir ces bons résultats en 2012, année où les incertitudes conjoncturelles et politiques seront potentiellement plus marquées. » souligne Stéphane Botz, Directeur du pôle Tourisme Hôtellerie Loisirs de KPMG.
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