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L’Hôtel de France vient d’acquérir sa 4ème étoile - Angers

L’Hôtel de France vient d’acquérir sa 4ème étoile - Angers

Catégorie : Europe - France
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 31-01-2011


Histoire de l’Hôtel de France

Le 31 octobre 1893, Pierre-Auguste BOUYER et son épouse, Blanche, achètent pour 30 000 francs à Augustine BERTHAULT, maîtresse d'hôtel, le fonds de commerce de l'hôtel de France, au 20 rue Denis-Papin (aujourd'hui Hôtel d'Orléans). Cet hôtel de seize chambres avait été créé en 1868 par un certain Normand face à la gare Saint-Laud, inaugurée en 1849, alors que les plus importants hôtels d'Angers, tributaires d'un trafic surtout maritime, étaient installés sur les quais. L'arrivée du chemin de fer draine de plus en plus de voyageurs de sorte qu'en 1893 le quartier de la gare compte quatre hôtels : l'hôtel de la Gare et l'hôtel des Voyageurs (place de la Gare), l'hôtel d'Angleterre place de la Visitation et l'hôtel de France rue Denis-Papin.

Le 31 octobre 1893, Pierre-Auguste BOUYER et son épouse, Blanche, achètent pour 30 000 francs à Augustine BERTHAULT, maîtresse d'hôtel, le fonds de commerce de l'hôtel de France, au 20 rue Denis-Papin (aujourd'hui Hôtel d'Orléans). Cet hôtel de seize chambres avait été créé en 1868 par un certain Normand face à la gare Saint-Laud, inaugurée en 1849, alors que les plus importants hôtels d'Angers, tributaires d'un trafic surtout maritime, étaient installés sur les quais. L'arrivée du chemin de fer draine de plus en plus de voyageurs de sorte qu'en 1893 le quartier de la gare compte quatre hôtels : l'hôtel de la Gare et l'hôtel des Voyageurs (place de la Gare), l'hôtel d'Angleterre place de la Visitation et l'hôtel de France rue Denis-Papin.

Construction de l'hôtel de France, place de la Gare à Angers.

En 1908, Pierre-Auguste BOUYER loue la nouvelle construction pour y transférer son hôtel. L'immeuble reste propriété des VAIDIE jusqu'à son achat par la famille BOUYER en 1964. L'architecte de ce splendide bâtiment est Henri PALAUSI, ancien élève de l'École des Beaux-Arts de Paris, et candidat malheureux à la direction de l'École des Beaux-Arts d'Angers en 1911. C'est un de ses premiers chantiers et c'est un coup de maître. La façade est richement sculptée d'un décor profus (en partie simplifié lors du ravalement effectué entre 1939 et 1943).


Le nouvel hôtel est doté de tout le confort moderne pour ses 55 chambres : électricité, téléphone, ascenseur. Aucun immeuble particulier n’était alors équipé du luxe d’un ascenseur. Seul le Grand Hôtel, Place du Ralliement en possédait un. Un bar et un restaurant sont ouverts au rez-de-chaussée de l’Hôtel de France. Le garage est à proximité. Une vingtaine d’employés travaillent à l’hôtel, valets de chambre, caissière, cuisinier. L’hôtel noue des relations privilégiées avec les chemins de fer sans oublier de dépêcher ses arçons quai Ligny, au quai de débarquement des bateaux de voyageurs. Beaucoup d’hommes d’affaires arrivant à Angers par la gare descendent à l’hôtel, favorablement impressionnés par sa belle façade et son excellente situation. La clientèle compte aussi beaucoup d’officiers et d’ecclésiastiques.

En 1914, l’hôtel s’est fait une place de choix, intermédiaire entre les hôtels de grand luxe (Grand Hôtel, Hôtel d’Anjou) et les hôtels d’un confort simple.

L’activité reste bonne pendant la première guerre mondiale. Pierre-Auguste écrit le 22 octobre 1915 : « Je suis content qu’il y ait toujours du monde à l’hôtel car je crois, qu’en général, le commerce ne marche pas bien fort ». En 1918 même, avec l’afflux des évacués (de Picardie notamment) et des Parisiens qui viennent chercher refuge à ANGERS, l’hôtel est continuellement débordé.

Au milieu d’un tel labeur, à l’âge de la retraite, Pierre-Auguste BOUYER et sa femme prêtent une oreille plus attentive aux nombreuses propositions d’achat de leur fond de commerce. Le 21 juin 1918, ils en avertissent leur fils Jean qui répond : « Je suis très heureux que vous ayez trouvé un acquéreur pour l’hôtel. C’est, je crois, le meilleur parti que vous ayez à prendre ». Mais, en juillet 1918 : « Ici toujours beaucoup de monde.

Tout est toujours rempli. Nous refusons des quantités de chambres tous les jours. Nous n’avons pas fait affaire avec les gens qui demandaient à acheter. Nous gardons cette affaire pour notre petit Jean » (Blanche BOUYER, parlant de son fils).

Dès sa démobilisation, Jean BOUYER vient aider ses parents. En 1922, il ouvre une annexe rue Jules Dauban, communicante avec le bâtiment principal. Ses parents lui cèdent l’affaire définitivement en 1923. Des travaux sont exécutés en 1934 pour la construction dans la tour d’un office et d’un hangar. C’est peut-être à ce moment que le hall d’entrée est réaménagé en style « art-déco » avec une décoration de vitraux représentant les principales curiosités touristiques d’ANGERS. Les bombardements de 1944 ont soufflé cette fragile parure qui n’est plus connue que par une photographie prise à l’entrée de l’hôtel.

Pierre-Auguste BOUYER meurt en 1935. L’hôtel prospère. Il est signalé avec son restaurant dans tous les guides touristiques. La carte des vins de l’époque montre une cave bien garnie en vins d’Anjou, mais aussi en Bordeaux et Bourgogne. Entre 1939 et 1943, la façade de l’hôtel est soigneusement ravalée, mais beaucoup de sculptures jugées superflues sont supprimées. L’hôtel souffre de l’évènement de la deuxième guerre mondiale. Dès 1940, le bâtiment est en partie réquisitionné pour le logement d’officiers allemands. Entre mai et juillet 1944, ANGERS est bombardé quatre fois. Le quartier de la gare est durement touché, mais le principal de l’hôtel ne reçoit par chance que des éclats d’obus. Cependant, dans la nuit du premier bombardement, le gardien est tué pour avoir assuré la sécurité des clients et de la famille.

L’architecte JAMARD restaure l’hôtel en 1945. A la faveur du développement du tourisme, Jean BOUYER noue des contacts avec des agences de voyages. La clientèle étrangère augmente. Les cars des circuits touristiques de l’agence Louis de Nyon (sur le lac Léman, en Suisse) relayent pendant vingt ans à l’hôtel, depuis 1947. A partir de 1954, Jean BOUYER est aidé par son fils Bernard qui prend la direction de l’hôtel en 1961. En 1963, le nouveau restaurant « Les Plantagenêts », décoré par Jan FARION, ouvre ses portes. La société en commandite simple créée entre les membres de la famille BOUYER en 1957 devient propriétaire de l’immeuble en 1964.

D’après un dépliant publicitaire édité vers 1965, l’hôtel (2 étoiles) compte cinquante-cinq chambres. Le restaurant fait apprécier ses spécialités angevines –alose au beurre blanc, anguille grillées tartare, poulet sauté Val de Loire, soufflé au Cointreau – tandis que l’hôtel participe aux évènements qui marquent la cité. En 1966, par exemple, le 26 mai, lors de la visite du colonel John H. Glenn, premier astronaute américain ayant effectué un vol orbital, l’Hôtel de France héberge une partie de la musique américaine.

Après le départ en retraite de Jean BOUYER en 1970, son fils Bernard, formé sur les bancs de l’école hôtelière de Thonon-les-Bains, reprend la direction de l’hôtel.

D’années en années, l’hôtel est modernisé : le restaurant fait « décoration neuve » en 1973, les combles du cinquième étage sont aménagés, portant la capacité à soixante-quatre chambres.

Une course au progrès qui ne s’arrêtera plus : équipement des chambres avec toilettes et salle de Bain, télévision et téléphone dans chaque chambre. Bernard BOUYER est un précurseur, presqu’un visionnaire ; prospectant dès 1965 New York et en Australie pour la chambre de Commerce.

A partir de 1984, tous les étages sont successivement réaménagés et redécorés (le nombre de chambre est réduit à 57) ce qui permet à l’hôtel de gagner sa troisième étoile.
L’augmentation des exigences du client et la croissance de la concurrence ont permis aussi l’ouverture de salons pour les réunions et les expositions.

Le restaurant connait une évolution importante. C’est une table recherchée pour son sérieux et sa qualité. Bernard BOUYER applique ses convictions dans sa pratique professionnelle : pionnier de l’intéressement du personnel dans les années soixante-dix, puis d’une demi-journée supplémentaire de congé hebdomadaire, les relations qu’il entretient avec le personnel permet à l’établissement de compter des collaborateurs avec 25 ans de maison, dans un métier où l’on change facilement d’employeur. « Un hôtel, un restaurant, c’est avant tout une ambiance, une façon de recevoir », affirme-t-il. « Si le personnel n’y est pas heureux, malgré un travail difficile, c’est la clientèle qui le ressent ».

C’est avec cette équipe d’une trentaine de personnes de confiance que Bernard BOUYER transmet, en 1995, le flambeau à ses fils, Vincent et Antoine BOUYER (ce dernier quitte l’entreprise en décembre 2010).

Vincent BOUYER obtient un BTS à l’école Hôtelière de Blois et un Magistère de tourisme à Angers. De fréquents séjours en Grande-Bretagne puis aux Etats-Unis, lui ont apporté l’indispensable connaissance des langues, mais aussi cette ouverture à d’autres cultures que son père, déjà, avait acquise comme « butler » (valet de chambre cuisinier) dans un château irlandais.

Depuis plus d’un siècle, l’Hôtel de France appartient à la famille BOUYER.

Dernièrement :
- 2008 : Rénovation et décoration du restaurant Les Plantagenêts pour un cadre alliant élégance et lignes contemporaines.
- 2009 : 5ème étage entièrement redécoré
- 2010 : Obtention de la certification Ecolabel Européen délivrée par l’AFNOR Obtention d’une toque au Gault & Millau
- 2011 : Obtention d’une 4ème étoile



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