Deloitte - Observatoire de l'hôtellerie française - Août 09 (France)
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Deloitte - Observatoire de l'hôtellerie française - Août 09 (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 01-10-2009
Coup dur pour l’hôtellerie haut de gamme
Le mois d’août voit se poursuivre la détérioration entamée au début de la saison estivale. L’hôtellerie haut de gamme de la Capitale et de la Côte d’Azur est particulièrement fragilisée avec des reculs de chiffre d’affaires hébergement respectifs de -24% et -18%. Ce segment a été pénalisé par le recul de la clientèle du Moyen-Orient qui a différé ses déplacements en juillet et début août en raison du ramadan.
A l’inverse, l’hôtellerie économique résiste toujours. Même si la demande s’effrite légèrement, les hausses de prix moyens les compensent largement.
La saison estivale 2009 n’aura pas été un bon cru pour l’hôtellerie française. En juillet et août, Paris, la Côte d’Azur et la Province accusent un recul du chiffre d’affaires hébergement significatif. L’hôtellerie haut de gamme est la plus touchée. Cette catégorie a effectivement accordé des réductions tarifaires plus importantes notamment sur les établissements les plus luxueux.
Dans les grandes agglomérations françaises, si la tendance est à la baisse, quelques hôteliers tirent bien leur épingle du jeu. Néanmoins, ces améliorations de chiffre d’affaires sont rarement partagées par toutes les catégories d’une même ville. A Lyon et Toulouse, si les hôtels 3 étoiles voient leur RevPAR progresser, les établissements 2 et 4 étoiles souffrent d’un retrait. A l’inverse, sur la ville d’Avignon, seuls les hôtels 2 étoiles affichent des hausses de RevPAR.
Seul, Bordeaux se distingue. Après un début de saison mitigé, les bonnes croissances sur l’ensemble du marché viennent confirmer l’attractivité de cette ville classée patrimoine de l’Unesco depuis 2007.
L’hôtellerie nantaise marque un net retrait de la demande avec des baisses de taux d’occupation supérieures à 10% sur l’hôtellerie milieu de gamme. Le mois d’août 2008 avait effectivement été dynamisé par la venue du Daïla Lama.
Les hôteliers de Lille, Strasbourg, Reims et Angers, ont particulièrement souffert au mois d’août et enregistrent des chutes des recettes hébergement partagées par tous les segments. Les évolutions ne sont toutefois pas homogènes au sein d’une même catégorie : une bonne localisation, une commercialisation dynamique, un produit et un service de qualité sont autant d’éléments qui permettent à certains hôteliers de résister à l’effritement du marché.
La Côte d’Azur conserve son attractivité comme l’indique les taux d’occupation flirtant avec les 90%. Cependant, si les hôteliers ont maintenu leur niveau de fréquentation, ils ont toutefois dû consentir à des baisses de prix moyens importantes avec, notamment des reculs de cet indicateur de plus de 16% pour la famille 4 étoiles supérieur.
A Paris, les résultats sont dans la même tendance que le mois de juillet pour les hôtels milieu de gamme : un recul de 5% du RevPAR pour les deux catégories avec une stratégie de maintien des prix pour les hôtels 2 étoiles et de maintien de la fréquentation pour les hôtels 3 étoiles. La tendance, déjà consentie en juillet, de recentrage de la clientèle vers Paris intra-muros se confirme également en août. Si les hôtels 2 étoiles affichent une forte baisse de fréquentation, ceux classés en 3 étoiles ont réussi à attirer la clientèle en consentant à des réductions de prix moyen.
Sur le marché haut de gamme parisien, les établissements 4 étoiles supérieur voient leur RevPAR chuter de 33%. Ces hôtels enregistrent des baisses de recette moyenne chambre beaucoup plus fortes que les autres familles du 4 étoiles.
En Province, les reculs sont plus modérés. Les établissements haut de gamme, contrairement à Paris et la Côte d’Azur, ne subissent pas de très fortes baisses de recettes hébergement (-3%). La clientèle française a pris le relais de la majorité de la clientèle étrangère.
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