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L’activité des chaînes hôtelières françaises (France)

L’activité des chaînes hôtelières françaises (France)

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 13-11-2008


Par rapport à un mois d’octobre 2007 exceptionnel, marqué notamment à Paris et à
Marseille par les derniers matches de la Coupe du Monde de Rugby, la baisse du RevPAR
reste maîtrisée en dessous de 4%. Ce sont naturellement le segment haut de gamme et
l’hôtellerie parisienne qui affichent les plus forts contrastes avec 2007.
• En revanche, les segments de l’hôtellerie économique (0, 1, 2*) font preuve d’une forte
résistance avec un léger fléchissement d’activité, compensé par un meilleur mix clientèle,
qui permet une progression sensible des prix moyens. Ces trois catégories hôtelières
représentent ensemble plus de 60 % de la capacité des chaînes en France.
• Globalement, les chaînes hôtelières implantées en régions réalisent un bon mois
d’octobre, avec une baisse d’activité tirée par les grandes métropoles qui vivent l’absence
de la Coupe du Monde de Rugby, mais une très bonne résistance des prix moyens.
• La comparaison de l’activité hôtelière française par rapport à octobre 2006, année avec un
Mondial de l’Automobile mais sans l’événement de la Coupe du Monde de Rugby, montre
que la progression est sensible dans toutes les catégories et particulièrement dans
l’hôtellerie économique. Globalement, la progression du RevPAR est proche de 11 % au
cumul sur deux ans.
• De janvier à octobre 2008, la progression du RevPAR s’affiche à 3,1%, affaiblie par le
ralentissement observé depuis cet été. Elle est encore de 5 % en 2* toujours bien orienté,
mais seulement de 0,7% en 4*, ce qui laisse augurer un score négatif en 4* en fin d’année.
• Si le chiffre d’affaires Hébergement des hôtels se maintient à peu près grâce à un recours
systématique au Revenue Management, la restauration hôtelière, et plus globalement
toute la restauration commerciale, marquent des signes de recul très sensible. La
restauration est la première victime de l’arbitrage des dépenses des consommateurs au
sein de l’industrie hôtelière.
L’absence des derniers tours qualificatifs pour la finale de la Coupe du Monde de Rubgy pèse sur les
résultats de l’activité hôtelière d’octobre 2008 par rapport à octobre 2007. On ressent particulièrement ce
phénomène à Paris, qui affiche une baisse du taux d’occupation de 3 points, combinée avec une baisse
des prix moyens de près de 5 %. Les très bonnes clientèles liées aux finales de la compétition ont boosté
les prix moyens en octobre 2007 et l’ajustement est sensible en octobre 2008. C’est d’ailleurs bien dans
la catégorie 4* que le phénomène est le plus sensible : le recul combiné fait perdre 13 % de Revenu par
chambre disponible aux hôtels haut de gamme.
En revanche, les segments de l’hôtellerie économique (0, 1, 2*) font preuve d’une forte résistance avec
un léger fléchissement d’activité, tout en restant dans des niveaux élevés situés entre 71 et 75% de taux
d’occupation. Peu habitués aux fortes variations de prix, ils avaient pourtant négocié davantage de tarifs
groupes en 2007, ce qui n’est plus le cas en 2008. La meilleure composition du mix clientèle, avec une
plus forte présence de clients individuels, et le recours moins systématique aux circuits de
commercialisation à prix négociés, se retrouvent dans la bonne performance des prix moyens, qui
progressent de plus de 6,5 %.
Le socle de l’hôtellerie économique de chaînes en France (plus de 60 % de la capacité des chaînes) se
révèle un atout important pour maintenir un bon niveau d’activité et de revenus dans un contexte financier
de plus en plus difficile. L’hôtellerie économique et super économique peut ainsi afficher une bonne
progression de ses RevPAR compris entre 4,4% et 5,2%. (Au cumul entre janvier et octobre, les chiffres
sont respectivement de 3,1% et 5%)
On retrouve ce phénomène de résistance de l’hôtellerie de chaînes française dès que l’on sort de la
Capitale et de sa grande périphérie. Si l’activité diminue dans les mêmes proportions en Ile-de-France
qu’à Paris (-3 points), la province s’en sort mieux (-2 points) et le niveau de prix moyen n’a pas été revu à
la baisse.
Par comparaison avec une “année normale” (absence de grand événement médiatique mais présence
naturelle du Mondial de l’Automobile à Paris), on voit que la progression est régulière sur tous les
créneaux et encore plus sensible dans l’hôtellerie économique, avec un cumul à deux chiffres du 0* au 3*.
L’hôtellerie 4* est plus réactive (dans les deux sens) aux situations exceptionnelles.
On peut estimer, de façon un peu simplifiée mais symptomatique de la situation française, qu’en octobre
2008, l’hôtellerie économique dans les régions fait preuve d’une grande stabilité par rapport à une
hôtellerie parisienne haut de gamme qui capte vite les opportunités d’améliorer ses prix moyens quand la
clientèle internationale est présente, et qui doit se montrer plus “commerciale” quand la fréquentation
faiblit. Pour autant, il faut souligner qu’un taux d’occupation de près de 74 % en octobre en 4* n’est pas
un signe de crise majeure.
Si le chiffre d’affaires Hébergement des hôtels se maintient à peu près grâce à un recours systématique
au Revenue Management, la restauration hôtelière et, plus globalement, toute la restauration
commerciale marquent des signes de recul très sensible. Un gros effort d’adaptation devra sûrement être
mené sur la restauration pour qu’elle ne redevienne pas une charge insupportable pour les
établissements hôteliers, qui seraient amenés à s’en défaire.



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