Performances de l’hôtellerie à Paris en juin 2008 : l’embellie se poursuit (France)
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Performances de l’hôtellerie à Paris en juin 2008 : l’embellie se poursuit (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 11-07-2008
• Paradoxalement, le recul de 1,1 % du RevPAR enregistré en juin dernier par l’hôtellerie parisienne est une très bonne nouvelle, la nouvelle d’une très forte résistance du secteur haut de gamme. En effet, le mois de référence, juin 2007,
avait connu une hausse de 28% du chiffre d’affaires en raison d’un exceptionnel Airshow 2007. Arriver à contenir le recul est déjà une réelle performance.
• Malgré un léger recul, les taux d’occupation atteignent des niveaux remarquables à Paris intra muros : 87,5% en moyenne sur le mois.
• Les Palaces parisiens souffrent un peu plus de l’absence de la clientèle très haut de gamme liée à l’activité aéronautique, mais affichent un premier semestre très satisfaisant.
• L’ensemble de l’hôtellerie parisienne reste sur une tendance dynamique à fin juin grâce à un coeur de clientèle affaires actif. Le RevPAR progresse de 7,8% au premier semestre.
Un résultat très positif malgré le recul des RevPAR
Les premières estimations pour le mois de juin 2008, réalisées par MKG Hospitality grâce à son observatoire quotidien des performances hôtelières, font état d’un recul du RevPAR à Paris pour le mois de juin 2008 limité à 1,1% toutes catégories confondues.
Paradoxalement ce résultat se révèle plutôt positif :
• D’abord, parce que le recul ne concerne que les établissements 4*. Les hôtels des catégories économiques et milieu de gamme continuent de voir progresser leur RevPAR.
• Par ailleurs, si les taux d’occupation sont en recul, ils restent à des niveaux exceptionnels. La dynamique de la demande autorise l’optimisation des prix moyens par un yield efficace.
• Quelle que soit la catégorie concernée, les performances de juin 2008 sont à comparer à un cru 2007 remarquable. Grâce à l’Airshow 2007 du Bourget, le RevPAR de l’hôtellerie parisienne avait enregistré un bond de 28% : les taux d’occupation s’étaient appréciés de 4,8 points et les
prix moyens avaient progressé de 20,8%. Sur la seule semaine du salon, du 18 au 24 juin 2007, l’observatoire quotidien de MKG Hospitality avait enregistré une hausse de 9,2 points des taux d’occupation et de 43,2% des prix moyens, augmentant le RevPAR de près de 60% !
Les palaces parisiens sont les plus touchés par l’absence de l’Airshow, mais conservent un très fort niveau d’activité
Très concernés par les mouvements de la clientèle très haut de gamme, fidèle à ce type d’évènements, les palaces parisiens1 enregistrent en juin 2008 un recul des RevPAR
significatif : -16% en moyenne pendant la semaine du 16 au 22 juin 2008, correspondant à la tenue du salon Airshow en 2007. Sur l’ensemble du mois, les performances des palaces
parisiens accusent un repli de 8,7%. L’absence de la clientèle affaires, liées à l’activité aéronautique très rémunératrice, pèse sur le chiffre d’affaires. Le recul du prix moyen s’explique essentiellement par les modifications du mix clientèle et ne traduit pas un retournement du
trend. Les niveaux de remplissage de ces hôtels d’exception restent d’ailleurs particulièrement satisfaisants, puisqu’ils atteignent 88% en moyenne sur le mois de juin.
La progression naturelle des performances de l’hôtellerie parisienne depuis 2006 est confirmée par la comparaison entre juin 2006 et juin 2008 : qui se manifeste par une hausse de 25,4% du RevPAR toutes catégories confondues.
D’ailleurs, la tendance du premier semestre est toujours orientée à la hausse. Les taux d’occupation se situent à des niveaux particulièrement élevés, plus de 80% en moyenne sur les six premiers mois de l’année. Dans un tel contexte, les prix moyens se maintiennent sur une dynamique d’appréciation (+6,4%).
Malgré un horizon qui s’est obscurci avec une conjoncture économique moins bonne, une parité euro/dollar toujours très défavorable aux touristes américains et plus généralement à la clientèle dont le pouvoir d’achat dépend de la monnaie américaine, et bien que l’envol des prix du pétrole renchérit le coût des déplacements internationaux, le segment Affaires constitue un moteur solide de l’activité hôtelière parisienne. Les niveaux atteints ces deux dernières années par les taux d’occupation traduisent un marché tendu où la demande ne révèle pas encore le moindre signe de faiblesse. Dans un contexte devenu un peu plus incertain ces derniers mois, la période estivale et encore plus la rentrée de septembre peut constituer un révélateur des tendances auxquelles devront faire face les hôteliers parisiens dans un proche avenir.
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