LE COURS HÔTELIER DE BESANÇON PLACÉ EN LIQUIDATION JUDICIAIRE (France)
Après des semaines éprouvantes pour les équipes et la direction, l’école Cheval ferme ses portes, faute de trésorerie, et de candidats, une fin au goût amer pour les équipes de cette école de l’excellence |
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LE COURS HÔTELIER DE BESANÇON PLACÉ EN LIQUIDATION JUDICIAIRE (France)
Après des semaines éprouvantes pour les équipes et la direction, l’école Cheval ferme ses portes, faute de trésorerie, et de candidats, une fin au goût amer pour les équipes de cette école de l’excellence |
Catégorie : Europe - France - Carrières
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Article rédigé par Vanessa Guerrier-Buisine le 20-09-2023
Le couperet est tombé pour l’institution bisontine, fondée en 1916. Malgré des mois passés à tenter de redresser l’école, à rechercher de nouvelles sources de financement, la directrice et les équipes du Cours hôtelier de Besançon (CHB) ont dû se résoudre à admettre qu'il s'agissait du clap de fin pour l’école et ses élèves.Une trésorerie épuiséeLe conseil d’administration a, en effet, pris la décision d’entamer une procédure de liquidation judiciaire. Une décision lourde pour cette institution qui a formé des générations de gouvernants, réceptionnistes et majordomes.
C’est à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, qui s’est tenue le 18 septembre, que la décision a été actée par le président de l’école. Une sentence accueillie avec une grande émotion par Sophie Courvoisier, directrice du CHB, jointe par le Journal des Palaces ce mardi 19 septembre. Ses pensées se sont rapidement dirigées vers les membres de l’équipe, « 12 employés se retrouvent sur le carreau » déplore-t-elle.
Les projets évoqués de transformation en CFA, initiée par la CCI du Doubs, ou de formation reconnue d’utilité publique par la fondation INFA (insertion par la formation professionnelle), n’auront pas trouvé écho. « Les deux propositions qui ont été faites n’étaient pas validées financièrement, dont une qui présentait des clauses suspensives que nous ne pouvions pas accepter » argue Sophie Courvoisier.L’excellence de l’école était en périlSi ces offres n’ont pas abouti, l’orientation de ces projets n’était pas, selon la directrice de l’école, à la hauteur des codes d’excellence respectés au CHB et transmis par les équipes depuis des générations. « Il n’y avait pas un projet pédagogique travaillé et un modèle économique qui puissent permettre au cours hôtelier de conserver son ADN et son savoir-être » précise-t-elle, avant d’ajouter : « terminer sur une note d’excellence est préférable à choisir un mode dégradé de notre formation ». Une directrice qui a tenu à saluer l’engagement de la mairie de Besançon qui a soutenu l’école au fil du temps, y compris très récemment à travers une subvention pour la rénovation des locaux.
La directrice garde pourtant l’espoir d’une solution providentielle, qui permettrait de faire renaître de ses cendres cette institution, « mes collaborateurs et moi fourmillons d’idées pour faire évoluer ce CHB en 2.0, maintenant il est nécessaire de trouver des financiers si nous voulons faire renaître le CHB, tout est possible » espère-t-elle. Et de conclure : « notre école vivra au cœur de chaque alumni », avant d’orienter ses pensées vers « Mme Denise Cheval, qui fêtera ses 100 ans en novembre, notre emblématique directrice et toutes celles, parmi lesquelles l’AGGH, qui ont œuvré pour maintenir l’ADN et le savoir être reconnus par nos partenaires hôteliers ».
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