LILY OF THE VALLEY, UN TEMPLE DU LUXE ENGAGÉ POUR SON ENVIRONNEMENT (France)
À la genèse de l’hôtel Lily of the Valley, une démarche écoresponsable, et la volonté de s’engager pour son territoire, ses équipes, ses fournisseurs, et in fine, délivrer une expérience authentique et vertueuse à ses clients |
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LILY OF THE VALLEY, UN TEMPLE DU LUXE ENGAGÉ POUR SON ENVIRONNEMENT (France)
À la genèse de l’hôtel Lily of the Valley, une démarche écoresponsable, et la volonté de s’engager pour son territoire, ses équipes, ses fournisseurs, et in fine, délivrer une expérience authentique et vertueuse à ses clients |
Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Développement durable
Article rédigé par Vanessa Guerrier-Buisine le 25-07-2023
Lily of the Valley jouit d’un emplacement idyllique sur la presqu’île de Saint-Tropez, au cœur du parc national de Port-Cros, en pleine zone Natura 2000. Érigé en 2018, à 55 mètres d’altitude, sur les collines qui dominent les plages de Gigaro à La Croix-Valmer, Lily of the Valley a été entièrement pensé pour épouser la nature et s’y fondre parfaitement.
C’est dans cet esprit de respect de la nature et d’un ancrage profond au territoire azuréen et provençal que Stéphane Personeni, directeur général de l’hôtel, et ses équipes, embrassent une démarche écoresponsable. L’hôtel a ainsi obtenu le label encore méconnu “Esprit Parc national”, qui salue une approche engagée pour la préservation du parc national de Port-Cros.
Lily of the Valley est une destination bien-être à part entière, et Philippe Starck, qui a imaginé l’hôtel, a déployé ses talents pour inscrire l’hôtel dans le patrimoine remarquable et naturel du golfe de Saint-Tropez. Ici, les clients ne viennent pas chercher les paillettes de Pampelonne, mais une expérience immersive. La démarche RSE est l’essence même de cet hôtel de luxe. De son respect de la nature au soin apporté au bien-être des équipes, tout y est fait pour que les clients épousent instantanément l’esprit de la maison.
Si la vue spectaculaire sur la baie de Cavalaire-sur-Mer et les îles d’Or, accompagnée du refrain provençal des cigales, signent les premières notes d’une arrivée à Lily, chaque élément, chaque espace ont été pensés pour détendre les clients, été comme hiver.
Le label “Esprit Parc national”
Premier hôtel du golfe de Saint-Tropez de cette catégorie à s’engager à travers ce précieux sésame, Lily of the Valley est un ambassadeur tout trouvé pour renforcer le poids du label.
« La marque Esprit parc national a été créée pour distinguer les activités économiques, agricoles et touristiques qui respectent et valorisent les patrimoines du territoire » indiquait le communiqué d’annonce de la labellisation. Au-delà d’une validation des efforts consentis par les acteurs de l’hôtel, pour Stéphane Personeni, il s’agit avant tout « d’amener la lumière sur ce label ». « Je trouve magique que des personnes se soient engagées, il y a plus de 60 ans, pour protéger un endroit aussi magique ».
« Le label apporte la garantie d'un respect de notre environnement, et de notre qualité de vie », poursuit-il. « C’est un vrai engagement, pour la vie de demain, pour nos clients, pour nos employés ».
Philippine Leclercq, alias Pippa, responsable marketing et produit, est le contact privilégié au sein du parc national de Port-Cros et auprès du Conservatoire du Littoral. En tant qu’adjointe de Stéphane Personeni, elle est « responsable de tout », et il était nécessaire que la personne-ressource pour le parc soit « à même de travailler sur tous les points de la maison, qu’il s’agisse du tri des déchets, des fournisseurs locaux, en hébergement, en restauration, au Shape Club (la partie dédiée au bien-être de l’hôtel), au restaurant du personnel, dans les actions commerciales ou marketing, avec la technique…, dans tous les services en somme », rappelle le directeur.
« Nous avons des réunions régulières, durant lesquelles nous faisons le point sur la fréquentation notamment, car il est important de connaître la fréquentation à l'entrée du Cap Lardier (porte du sentier du littoral, NDLR), et les actions que nous pouvons mener en interne, avec nos coachs, par exemple, qui emmènent nos clients faire de la randonnée, du VTT… Nous devons les former aux bons discours à tenir, dans le respect de l'environnement. Notre métier est de transmettre notre passion, mais aussi de partager notre savoir, autant en interne qu'en externe auprès de notre clientèle » précise Philippine Leclercq. « Certains clients sont moins sensibles, mais c’est à nous de les emmener, de leur montrer que c'est une bonne action et à nous de les faire avancer » ajoute-t-elle.
Du bâtiment aux process, une écoresponsabilité omniprésente
Lorsque l’on se situe au cœur d’un parc national, comme Lily of the Valley, des acteurs tels que le conservateur du littoral ou les architectes des Bâtiments de France veillent au respect des espaces naturels.
Loin de subir ces prérequis, les propriétaires de Lily et Stéphane Personeni ont choisi d’anticiper les impératifs écologiques. RT 2005 à la construction, RT 2012 lors de la construction de la plage et désormais RT 2020, autant de codes qui évoquent les normes environnementales appliquées sur le site. Les propriétaires et Philippe Starck ont souhaité que l’hôtel soit « noyé dans la végétation ». Pari réussi, tant il est délicat d’apercevoir Lily, depuis la route ou même depuis la mer. Partout, vigne vierge, jasmin et autres espaces végétales ont pris possession des sols et des murs, créant parfois un esprit Jardins suspendus de Babylone.
« Nous cherchons à protéger au maximum la nature » assure Stéphane Personeni. C’est ainsi que le béton a été préparé sur place lors de la construction, en 2018, pour limiter les transports fréquents de matériaux, ou encore que les pierres ont été directement prélevées sur le terrain, révélant les couleurs de la région sur les murs du bâtiment. Des éléments du bâtiment ont été sourcés localement pour réduire l’impact carbone de l’hôtel, à l’image des canisses provençales qui couvrent la terrasse, en provenance de Cogolin.
Les pins parasols, qui souffrent, sur la presqu’ile de Saint-Tropez, d’une maladie ravageuse, viennent d’être vaccinés pour tenter de les sauver.
Par ailleurs, si l’hôtel se montre exemplaire en matière de tri des déchets, la limite du modèle vient du bout de la chaîne de recyclage. « Nous avons dû trouver un prestataire éloigné pour récupérer nos cartons. Nous avons trouvé un partenaire pour faire notre compost, nous trions nos déchets au maximum, mais ce qui est dommage, c'est que c'est la filière ne suit pas », regrette le directeur, déterminé à mener la danse en faveur d’une hôtellerie de luxe vertueuse.
Si les Bâtiments de France n’ont pas permis l’installation de panneaux photovoltaïques, l’hôtel a compensé en installant un tableau général à basse tension, a mis en place des chargeurs électriques et s’est équipé à 80 % d’une flotte de véhicule électriques. Pas question d’importuner le voisinage avec des balais de voitures, ici, les navettes se meuvent en silence.
Une table engagée
Dans ses restaurants, le chef Vincent Maillard met à l’honneur les produits de saison évidemment, mais surtout les producteurs locaux, y compris sur la carte des vins. Toujours à l’affût sur ce point, le chef poursuit sa recherche de fournisseurs à proximité, pour répondre aux besoins de l’hôtel.
Offrir ce cadre aux clients répond pleinement à leurs attentes d’un séjour immersif. « Les personnes qui voyagent veulent vivre l’endroit » confirme Stéphane Personeni. « Le client veut autre chose quand il séjourne ici, il veut des fleurs de courgettes, un sébaste, une soupe de poissons de roche. Il désire savourer miel d'ici, pouvoir goûter les vins des vignes qu’il a foulées lors d’une marche ou d’un footing » illustre-t-il.
« La mise en avant des produits locaux et des fournisseurs est un point crucial, et nous les accompagnons dans le respect des prix. Ce qui est important pour nous, c'est qu’ils soient encore là demain » poursuit-il. À cet effet, le chef s’engage, emmené par le chef trois étoiles Arnaud Donckele, aux côtés des maraîchers, des viticulteurs ou des oléiculteurs, qui ne sont pas familiers des notions de marketing et autres démarches commerciales.
Une restauration engagée sur toute la chaîne d’approvisionnement, mais également dans l’accueil réservé aux clients. À l’intérieur, point de climatisation. Un système de circulation de l'air a été privilégié pour rafraîchir sans refroidir. Moins de consommation, moins d’impact. Véritable défi compte tenu des épisodes caniculaires que connait la Côte d’Azur, mais relevé grâce à la végétalisation, y compris des toits, et aux matières naturelles privilégiées pour le bâti.
Par ailleurs, le chef travaille aussi avec des artisans locaux, pour valoriser à la fois le savoir-faire et la qualité de ces fournisseurs. L’atelier Dubosq & Fils, labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant et située à Tourrettes-Sur-Loup dans les Alpes-Maritimes, fournit, par exemple, les coupes en bois d’olivier utilisées à la table du chef.
Une démarche écoresponsable et sociétale
Les équipes sont les premières à s’engager, quitte à avoir la tâche plus ardue. Pas de produits chimiques pour le traitement du linge, « tout le nettoyage se fait avec de la vapeur sèche » affirme Stéphane Personeni. Les services d’étage s’adaptent, et épousent la démarche.
Philippine et les équipes organisent par ailleurs des opérations de nettoyage des plages, et le personnel est sans cesse sensibilisé, via un livret d'accueil, des formations, sur les usages des équipements, sur le tri, etc. Des équipes qui deviennent ainsi rapidement de véritables ambassadeurs de la démarche écoresponsable en hôtellerie.
Des équipes choyées, qui bénéficient d’une attention particulière. C’est ainsi que Christelle, la responsable des logements et des saisonniers, prend soin des collaborateurs. Elle multiplie les rôles : concierge, assistante personnelle pour les rendez-vous médicaux, etc. « Elle s’occupe d’eux comme d’enfants » ajoute le directeur. Ici, en plus du service des ressources humaines, une équipe est dédiée au personnel, des techniciens qui gèrent les logements, des personnes qui accompagnent les collaborateurs dans les navettes, des personnes qui facilitent leurs démarches avec la mairie pour une place de crèche… Lily of the Valley finance même des berceaux pour la crèche municipale, pour assurer aux jeunes parents un confort de vie.
Sur les 400 membres du personnel, 280 jouissent d’un logement mis à disposition par l’hôtel. Des équipes qui bénéficient d’un système de navette gratuite entre l’hôtel et les différents logements. Une approche qui sert un triple objectif : respecter l’environnement, éviter un problème de stationnement aux alentours de l’hôtel, et améliorer la qualité de vie au travail de ses équipes.
Dans le prolongement de ces logements pour saisonniers, les propriétaires viennent d’acquérir des terrains pour y construire, et « dédier une partie aux saisonniers, ainsi qu’une partie aux personnes qui sont à l'année, pour qu'elles puissent acheter leur logement à des tarifs plus compétitifs que dans le golfe ».
Des clients actifs
Les clients qui choisissent Lily of the Valley sont souvent actifs. Ils adhèrent à la philosophie de l’hôtel, et « veulent participer à la protection des lieux » ajoute le directeur général.
« Nous avons la chance de n’avoir que 53 clés, j’accueille donc chaque client. Nous leur expliquons notre démarche, nous échangeons sur ce que nous faisons et sur ce que nous souhaitons mettre en place » poursuit-il.
S’ils viennent l’été pour vivre la Côte d’Azur balnéaire, nombreux sont ceux à séjourner à Lily of the Valley l’hiver pour prendre soin de soi. « Nos clients viennent pour un reboost ou un petit reset de leur corps, sur une détox, avec une cuisine allégée, une cuisine gourmande, mais toujours saine, avec les produits d'ici » décrit Stéphane Personeni. Coachs et autres nutritionnistes accompagnent les clients de A à Z pour leur permettre de se remettre au sport, de perdre du poids, de se sentir rajeunis, le temps d’un séjour, le tout en se reconnectant à soi dans un cadre naturel. De nombreux locaux, de Marseille à Monaco, choisissent notamment Lily pour se régénérer entre deux saisons.
« Pour que cela marche, tout le monde doit être gagnant. La nature en premier, mais il faut que notre environnement, les gens qui en profitent, les touristes qui viennent, nous qui vivons là, les saisonniers, les fournisseurs, les locaux, gagnent ensemble, en harmonie » conclut Stéphane Personeni.
Des engagements-signature, que les voyageurs auront sans doute le bonheur de retrouver dans un futur Lily of the Valley, qui se projette à Courchevel.
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