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Hôtel Vernet : un esprit maison qui réussit à allier calme et design (France)

Après une rénovation complète, l’établissement haussmannien de la rue Vernet écrit la suite de son histoire avec couleurs et modernité.

Hôtel Vernet : un esprit maison qui réussit à allier calme et design (France)

Après une rénovation complète, l’établissement haussmannien de la rue Vernet écrit la suite de son histoire avec couleurs et modernité.

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Ouvertures d'hôtels
Article rédigé par Sylvie Leroy le 14-05-2014


Niché dans une rue parallèle aux Champs-Élysées, le centenaire hôtel Vernet a été racheté en 2013 par le groupe Bessé Signature, réputé dans la reprise d’hôtels et toujours à l’affût d’établissements en quête de renaissance dans des quartiers porteurs. Anne Jousse, qui dirige le groupe, veut avant tout « des hôtels dans l’air du temps ». Chaque établissement est différent mais propose toujours un esprit de famille et un très grand soin apporté à la qualité du service.

L’architecte François Champsaur, à qui l’on doit également l’Hôtel du Ministère et l’Hôtel Metropolitan à Paris, a été appelé pour la rénovation complète de l’établissement avec un budget de 6 millions d’euros. Il a fait le choix d’utiliser de très belles matières et de dessiner sur mesure de nombreux éléments dans l’hôtel. Il a aussi réalisé un travail important sur la lumière qui l’a en partie guidé dans la nouvelle conception des lieux. Le résultat est une belle réussite.

Du rez-de-chaussée de l’hôtel très cloisonné et sombre aux étages affichant une grande hauteur sous plafond, le style haussmannien était très présent dans l’établissement. Il a été conservé mais modernisé avec une grande élégance, des matières nobles, des œuvres d’art et des touches design qui confèrent à l’ensemble un très bel équilibre.

Au rez-de-chaussée, tous les murs sont d’une blancheur immaculée. Une réception discrète accueille le client. Un large couloir mène sur la gauche à une grande et belle salle de réunion, et, sur la droite, au bar très moderne puis au restaurant tout en rondeur. De larges ouvertures ont été faites entre ces différentes parties à la fois pour la circulation de la lumière et pour donner à l’ensemble de l’ampleur.

Le bar est en marbre mais d’apparence légère avec ses courbes et ses replis. Derrière lui, de très hauts paravents en cuivre donnent de la profondeur à l’ensemble. Les tables basses, dominos ovales conçus par l’architecte, et les fauteuils très confortables d’inspiration des années 50 invitent à la détente. Au plafond, une fresque de Jean-Michel Alberola fait réponse au grand tapis du même artiste. Il est possible d’y déjeuner ou d’y dîner soit avec la carte du restaurant, soit avec la toute nouvelle carte d’appétissants finger foods proposée par le bar (disponible fin mai).

Finies les soirées du bar indien Jaïpur animées au sous-sol par Béatrice Ardisson, ce sont désormais des soirées parisiennes chics et festives qui dynamisent du mercredi au samedi le bar de l’hôtel avec aux platines DJ Dam, réputé pour ses passages au Barrio Latino, à l’Alcazar, au Queen, ou encore aux Bains-Douches.

Le restaurant est visuellement une très belle réussite. Placée sous une monumentale verrière signée Gustave Eiffel, la salle est très lumineuse. Au mur, des œuvres d’artistes contemporains, de grands miroirs, et des appliques en cuivre plié, dessinées par l’architecte. La rondeur du sommet de la verrière est reprise dans les deux très longs et arrondis canapés qui encadrent la salle de chaque côté et devant lesquels sont placées six tables de deux personnes. Une rangée de tables plus grandes fait la liaison. Une large baie vitrée donne vue sur la cuisine. Au fond du restaurant, le salon Or accueille les événements privés pour une dizaine d’hôtes.

Le chef d’orchestre en cuisine est Richard Robe, qui a démarré sa carrière chez Taillevent et était le second de Laurent Poitevin en cuisine avant le rachat de l’hôtel. Il propose une carte de saison très contemporaine avec des classiques revisités, composés de produits frais sélectionnés le jour même avec des associations inédites de saveurs.

De la réception, l’ascenseur d’époque mène aux étages. En empruntant l’escalier, nous pouvons admirer là encore les vitraux d’origine et la très belle rampe en fer forgé. Dans les couloirs, de fines consoles élancées portent le numéro de leur chambre. Chaque console est éclairée par un luminaire descendant jusqu’à elle, tel une torche.

Les chambres de l’hôtel Vernet sont tout en délicatesse. Le chêne massif est omniprésent avec de magnifiques parquets à larges lattes, un mur transformé en tête de lit, et de splendides cloisons épaisses, à l’extrémité libre arrondie, qui se referment pour séparer la chambre de l’entrée, du salon ou de la salle de bains, dans un beau et lent mouvement. De grands et superbes rideaux épais en coton bio de chez Pierre Frey encadrent les hautes fenêtres, un plaid en laine tissé de chez Arpin est posé sur le lit, les appliques en étain ou les lampadaires en papier plié sont de François Champsaur. Le bureau dessiné aussi par l’architecte propose trois prises électriques : européenne, américaine et anglaise. Un système audio et vidéo est à disposition pour smartphone et tablettes. Placé dans un tiroir, le minibar a été conçu avec intelligence : horizontal et coulissant, il permet à l’hôte de voir facilement les étiquettes des petites bouteilles et des friandises. Un grand sentiment de confort et d’apaisement règne dans ces chambres.

La salle de bains est imposante avec cette grande hauteur sous plafond omniprésente. Un ressenti adouci par la très belle mosaïque de petits carreaux en pâte de verre sur le mur. La double vasque est en marbre de Carrare et la très belle robinetterie en laiton est de chez Stella. Les toilettes sont japonaises. Les produits d’accueil sont signés Hermès.

L’hôtel propose plusieurs catégories de chambres et suites :
• 21 chambres supérieures de 25 mètres carrées
• 10 chambres Deluxe de 33 mètres carrés
• 10 chambres Prestige de 40 mètres carrés
• 5 suites Exécutive de 43 mètres carrés
• 4 suites Prestige de 55 mètres carrés et une de 85 mètres carrés

La plus grande des suites propose une kitchenette et une grande table permettant l’organisation de dîners, de séminaires ou de réunions d’affaires.

Une capsule Coiffure et Beauté de chez Nabil Harlow se déplace en chambre, à la demande, pour permettre une manucure, un maquillage ou une coiffure dans l’heure qui suit.

L’hôtel est affilié à la chaîne volontaire Design Hotels. La clientèle est à la fois d’affaires et de tourisme. Trente chambres sur les cinquante sont ouvertes à la réservation depuis l’ouverture il y a deux mois. Les dernières chambres de l’hôtel seront livrées en juin.

Le groupe Bessé Signature possède sur Paris le Bel Ami au cœur de Saint-Germain-des-Prés, l’Hôtel de Sers donnant sur l’avenue George-V, l’Édouard VII avenue de l’Opéra et l’hôtel Vernet, sa toute dernière acquisition. Outre Paris, Londres fait également partie des pistes de recherche pour un nouveau bijou à ajouter à cette belle collection.

À propos de l'auteur

Sylvie Leroy, éditeur enthousiaste depuis 1999
Sa passion pour l'hôtellerie de luxe, « une partition jouée à la perfection par un fantastique orchestre », conduit Sylvie Leroy à créer en 2004 le Journal des Palaces, quotidien en ligne dédié aux acteurs du secteur, avec des actualités, des offres d'emploi et des ressources utiles.

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