Le Prince de Galles achève sa rénovation et accueille ses salariés (France)
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Le Prince de Galles achève sa rénovation et accueille ses salariés (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
vRénovation ou nouveauté dans un établissement
Article rédigé par Frédéric Abadie le 02-04-2013
L'hôtel Prince de Galles a accueilli, mardi 2 avril, ses 230 salariés. Un accueil en grande pompe, puisque ces « ambassadeurs », comme les nomme le directeur de l'établissement, le Suisse Simon Rusconi, ont été accueillis place de la Concorde et transportés ensuite en limousine devant l'entrée de l'établissement, où le tapis rouge leur avait été déroulé. Place maintenant à six semaines de formation pour être fin prêts le 16 mai prochain. Trois mois après cette ouverture, le Prince de Galles postulera à l'obtention d'un classement en 5 étoiles, mais ne demandera pas la distinction Palace.
C'est à cette date qu'après vingt-sept mois de fermeture, le Prince de Galles rouvrira ses portes. Les travaux de restauration de ce joyau de l'Art Déco, dessiné par l'architecte André Arfvidson et inauguré en 1929, battent d'ailleurs encore leur plein. Comme l'a souligné, jeudi 28 mars, Simon Rusconi, il s'agit de redonner à cet établissement un esprit Maison de luxe, de famille et proposer un « produit authentique qui va faire la différence sur le plan parisien ».
Ce projet s’inscrit dans une plus large stratégie de Starwood Hotels & Resorts et de ses propriétaires qui ont décidé d’investir plus de 150 millions d’euros dans la restauration des hôtels européens les plus emblématiques de la Luxury Collection. Les hôtels Alfonso XIII à Séville et le Maria Cristina à Saint-Sébastien ont rouvert en 2012, le Gritti Palace à Venise a été inauguré le 1er février dernier après une rénovation de 15 mois.
Pour Le Prince de Galles, la restauration de fond en comble a été menée par ERTIM Architectes SA en collaboration avec les deux décorateurs Pierre-Yves Rochon, qui s'est chargé des chambres et des parties publiques, et Bruno Borrione, qui s'est consacré aux espaces de restauration.
Pierre-Yves Rochon a repensé les 115 chambres et les 44 suites de l’hôtel, le lobby et l’espace bien-être. L’architecte d’intérieur a soigneusement sélectionné des grands noms de l’artisanat et du savoir-faire pour sublimer des matériaux exigeants tels que le marbre noir Saint-Laurent ou l’ébène de Macassar, un bois présent dans toutes les chambres comme il l'était lors de la création de l'établissement. Parmi les différents fournisseurs retenus, figurent Mobil Project et Craman Lagarde (tissus), Collection Pierre et JNL (canapés et fauteuils), Delisle (luminaires en bronze), Pierre Frey et Zimmer and Rohde (mobilier et tissus), Orient Impex et Parsua (tapisseries).
A l'extérieur de l'établissement, un large auvent surplombe la porte d'entrée principale, elle-même flanquée de chaque côtés de deux lampes en forme de buis en bronze. L'entrée et le lobby afficheront le côté intimiste d'une résidence privée. Un lustre spectaculaire, dans le hall, a été dessiné et réalisé par Deslile à partir d’une archive datant de 1929, qui intègre dans sa structure les trois plumes du célèbre panache, emblème du Prince de Galles. L'ébène de Macassar est présente dès ce lobby. Les couloirs menant aux chambres et suites sont tous décorés de photos originales de l'époque Art Déco.
Au septième étage de l’hôtel, deux suites royales (Or et Saphir) attendent leurs occupants. Tout comme l'Appartement parisien, un morceau de Paris lové sous les toits où le voyage se déploie sur deux étages et sur une terrasse privée de 85 m2 ouvrant sur le Triangle d’or. Un véritable joyau aux facettes Art Déco dont la décoration plus contemporaine et les lignes sophistiquées – comme celles des tapis graphiques Nourison ou des magnifiques mosaïques des salles de bains – s’agencent autour d’un escalier magistral en fer et dorures. Dans cet appartement privé, Paris s’invite jusque sur les murs tendus d’une toile Edmond Petit dont le dessin reprend d’antiques plans de la capitale. Equipé d’un coin cuisine, d’une salle à manger séparée, de deux salons, d’un ascenseur intérieur et de deux chambres, cet appartement de 245 m2 a pour seul décor la tour Eiffel en toile de fond.
Brunon Borrione, qui s'est consacré à redécorer les espaces de restauration, a redonné à l'espace bar, Les Heures, son lustre d'antan. Le décor d'origine, notamment la mosaïque, a été restauré, les appliques d'époque ont été nettoyées et réutilisées. Et surtout, sur le côté, derrière les tentures qui dissimulaient le jardin, l'architecte a découvert trois immenses baies coulissantes, disparaissant dans le sol grâce à un système de balanciers, qui ont été remises en service. Les clients ont désomais vue sur un jardin à la mosaïque et aux arcades typiques de l'Art Déco. Une terrasse sur le côté permettra, aux beaux jours, d'accueillir les convives de la Scène, le restaurant gastronomique du Prince de Galles, dont la cuisine ouverte permettra de voir la maîtresse des lieux, Stéphanie Le Quellec, officier. Ce restaurant de cinquante couverts sera ouvert dès le petit déjeuner pour des expériences culinaires. Une grande et longue table d'hôtes longera la cuisine. Stéphanie Le Quellec, chef exécutif du Prince de Galles, aura en charge toute la restauration de l'établissement. L'espace cuisine occupe 1.300 m2.
Les Heures et La Scène seront accessibles directement par l'avenue George V, sans passer par le lobby de l'hôtel.
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