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Interview made by Romane Le Royer on 2024-06-26
Le directeur général de Meljac, Jean-Michel Lagarde Photo credit © MELJAC Le fabricant d’appareillages électriques Meljac, reconnu « Entreprise du Patrimoine vivant » depuis 2015, fait partie des maisons de savoir-faire français de luxe. Partenaired’établissements de renom comme le Four Seasons Hotel GeorgeV, La Réserve Paris, ou encore le Royal Mansour à Marrakech, Meljac s’investit également dans la formation de ses futurs talents, en recrutant, depuis 2018, des alternants. Ils sont aujourd’hui dix, répartis dans plusieurs services, parmi lesquels le service commercial, la production, la communication, etc. Le Journal des Palaces a pu rencontrer Florence Bousquet, co-fondatrice de la marque, qui est revenue sur l’importance qu’a prise l’intégration de ces étudiants dans le processus de production de Meljac. Pour l’entreprise, c’est avant tout une manière de former les potentiels futurs employés, qui apprennent les techniques de production, directement sur le terrain. Erneste Tusamba a rejoint Meljac à l’occasion de deux stages professionnels, dans le cadre d’un baccalauréat technique, puis a choisi de poursuivre son BTS et sa licence professionnelle au sein de l’entreprise, avec un contrat en alternance, comme technicien sur machines à commande numérique et programmeur sur Mastercam. Erneste a été conquis par la place laissée aux alternants dans son service : « Une des raisons pour lesquelles j’ai ensuite accepté de réaliser mon BTS en alternance chez Meljac, c’est l’autonomie qui m’a été accordée. Mes tuteurs et collègues ont été vraiment pédagogues et j’ai su rapidement usiner des pièces tout seul. Que l’on soit stagiaire, alternant ou nouvel embauché, l’intégration et le temps consacré à la formation des nouveaux sont les mêmes ».Erneste Tusamba espère rejoindre définitivement l’entreprise à la fin de ses études pour « approfondir mes connaissances au gré des commandes clients, et pourquoi pas former à mon tour des alternants ! ». Au sein du service commercial, Alexis Bailleul, étudiant en master de commerce international, apprécie, lui aussi, l’autonomie laissée par ses tuteurs : « Meljac m’offre une certaine flexibilité dans mes missions et davantage de responsabilités. Par exemple, je peux suivre un dossier de A à Z, tout en ayant bien-sûr le soutien de mon responsable, si nécessaire ». Même s’il espère pouvoir découvrir d’autres secteurs du commerce international à la fin de son cursus scolaire, Alexis envisage lui aussi, à terme, « d’intégrer ensuite Meljac en CDI en apportant de nouvelles compétences. » Jean-Michel Lagarde, directeur général chez Meljac depuis 2015, qui partage et encourage cette confiance accordée à des étudiants encore en formation, souhaite même la développer davantage, comme il l’a révélé au Journal des Palaces lors d'une interview. Journal des Palaces : Quel bilan dressez-vous concernant les étudiants que vous avez accueillis en alternance dans le cadre de votre engagement pour la formation des jeunes ?Jean-Michel Lagarde : Nous avons recruté notre premier alternant en 2018 et, en six ans, le nombre n’a cessé d’augmenter et notre démarche s’est étendue à de nouveaux services. Le bilan est donc très positif, avec déjà neuf apprentis embauchés en CDI. Nous constatons un réel intérêt des jeunes pour la découverte de milieux professionnels, et une grande motivation. Nous investissons beaucoup de temps pour leur formation, donc ils sont rapidement opérationnels. De plus, le format de l’alternance, dont la durée est de minimum un an, nous permet de découvrir de vraies pépites ! J’ajouterais que c’est l’occasion de balayer certaines critiques sur les « jeunes » et leur rapport au travail : chez Meljac, ils remplissent leur mission avec implication et curiosité. Certains choisissent l’apprentissage, afin de pouvoir débuter leur carrière au plus tôt. C’est notamment le cas au sein de notre production, où le savoir-faire est très pointu et fortement valorisé. Quel est le rôle des écoles dans la mise en avant de Meljac auprès de leurs étudiants ?Nous avons mis en place des partenariats avec certains lycées techniques qui savent que nous intégrons régulièrement des jeunes en formation et leur confions des missions intéressantes. C’est devenu un cercle vertueux : l’école nous propose des profils sérieux et motivés et ceux qui se révèlent au cours de leur alternance chez Meljac sont quasiment sûrs d’être embauchés. Aussi, afin de promouvoir l’apprentissage, l’une de ces écoles a confié à des étudiants en audiovisuel la réalisation d’une vidéo présentant le témoignage de trois apprentis chez Meljac. Ils y ont expliqué leurs missions et les qualités requises pour le métier. Nous sommes ravis d’avoir été choisis pour illustrer cette formation !
Combien d’alternants compte aujourd’hui l’entreprise ? Meljac compte aujourd’hui dix alternants répartis dans différents services de l’entreprise : usinage, gravure, vernissage, commercial et communication. Ils représentent 10 % de l’effectif de la société. Allez-vous encore développer cette politique ? Notre démarche, initiée il y a six ans, fait désormais partie intégrante de notre politique d’entreprise. Nous souhaitons la systématiser dans tous les métiers du traitement de surface (polissage, mise au bain,et vernissage) car cela nous permet de transmettre et perpétuer notre savoir-faire. Nous envisageons même de l’étendre à de nouveaux profils de formation tels que les fonctions support (RH, finance…).
Le savoir-faire Meljac à l'œuvre Photo credit © Studio Erick Saillet / MELJAC
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