CARRIÈRE - MIAMI : UN RÊVE AMÉRICAIN ACCESSIBLE POUR LES TALENTS FRANÇAIS (United States)
Miami est un temple d'opportunités pour les Français désireux de s'expatrier. Connaître les nombreuses formalités, les avantages et contraintes d'un tel choix est cependant nécessaire avant de prendre son envol. |
|
CARRIÈRE - MIAMI : UN RÊVE AMÉRICAIN ACCESSIBLE POUR LES TALENTS FRANÇAIS (United States)
Miami est un temple d'opportunités pour les Français désireux de s'expatrier. Connaître les nombreuses formalités, les avantages et contraintes d'un tel choix est cependant nécessaire avant de prendre son envol. |
Category: North America & West Indies / Carribean islands - United States - Careers
- Career
Article written by Vanessa Guerrier-Buisine on 2024-06-20
Certaines sociétés, à l’instar du groupe de restauration Riviera Dining Group (RDG), mettent en place des stratégies pour attirer les talents français en accompagnant, voire en prenant en charge certaines étapes de l’organisation. Leur objectif : bénéficier de l’expertise française, inclure les diversités culturelles dans leur entreprise, conforter une identité de marque, à l’image du RDG, dont les fondateurs sont eux-mêmes français.Décrocher le bon visa pour travailler en FlorideAvant de pouvoir s’envoler vers la Floride pour travailler dans le secteur de l’hôtellerie restauration, des formalités administratives doivent être remplies. Plusieurs types de visas permettent aux Français de travailler dans le "Sunshine State" : le visa H-1B, réservé aux travailleurs temporaires spécialisés, le visa H-2B, limité aux emplois saisonniers, le visa L-1, dans le cadre d’un transfert intra-entreprise, et le visa E-2 pour les investisseurs.
Pour obtenir un visa H-1B, vous devez justifier de compétences spécialisées, à l’appui d’un diplôme ou équivalent dans le secteur concerné. Ce visa est valable jusqu’à trois ans, et renouvelable jusqu’à un maximum de six ans.
Les conditions à remplir pour bénéficier du visa H-2B sont d’occuper un emploi non agricole temporaire ou saisonnier d’une durée inférieure à un an. De plus, votre employeur doit prouver qu’aucun travailleur américain n’est éligible sur l’emploi en question. Ce programme est aujourd’hui plafonné à 66.000 visas par an.
Quant au visa L-1, il nécessite d’être salarié d’une entreprise internationale, ayant une filiale aux États-Unis, et justifier de plus d’une année au sein de l’entreprise au cours des trois dernières années. Ce visa est valable jusqu’à trois ans, et extensible jusqu’à sept ans pour les cadres supérieurs.
Enfin, vous pouvez recourir au visa E-2, que privilégie l’entreprise Riviera Dining Group. Stefania Messina, spécialiste de l'immigration au sein du groupe, explique : « Le processus commence par une candidature à travers nos canaux de recrutement, puis la demande de visa est traitée si le candidat remplit les critères ».
Une offre d'emploi d'un employeur américain est indispensable, et ce dernier doit souvent prouver l'absence de travailleurs américains disponibles pour le poste. » Pour répondre aux exigences des services de l’immigration, « les candidats doivent être Français, avec des compétences spécialisées dans leur secteur d’activité, prouvées par des diplômes, des lettres de recommandation ou des certifications » complète Stefania.
Un avocat de l’entreprise intervient pour évaluer l’éligibilité au visa. « Nous collectons toute la documentation nécessaire, et la soumettons à l’ambassade américaine de Paris. Après cela, les candidats doivent se rendre à l’ambassade pour voir leur passeport tamponné du visa E-2. Ce type de visa est valable jusqu’à cinq ans, avec une possibilité de le renouveler à l’approche de son expiration. Ce visa permet d’amener avec soi conjoint et enfants aux États-Unis » précise-t-elle.Une arrivée à organiserDécrocher le visa n’est qu’une première étape dans la vie de travailleur en Floride. À l’arrivée, un ensemble de formalités reste à remplir, et de nombreuses questions doivent trouver rapidement réponse pour faciliter l’intégration.
Pour se conformer aux règles fiscales et administratives, la première démarche est la demande d’un numéro de Sécurité sociale américain. Viennent alors les questions du transport et du logement, de l’assurance santé, compte tenu du coût important de la vie sur place et des frais de santé exorbitants.
Pour garantir un atterrissage en douceur de ses nouveaux talents, Riviera Dining Group a créé un véritable manuel d’intégration, dans lequel les nouveaux salariés vont retrouver des informations pratiques pour répondre aux problématiques de base : « Comment rejoindre l’entreprise depuis l’aéroport ? Comment obtenir ma carte de Sécurité sociale ? Comment ouvrir un compte bancaire ? Quels sont les essentiels à acheter à côté de mon uniforme ? Où puis-je faire du shopping ? Comment vais-je me rendre au travail ? Quelles sont les périodes de vacances aux États-Unis ? Quelles sont les cultures américaines ? Comment le dollar est-il utilisé ? Nous leur disons tout » décrit Robert Blasi, Partner et Chief People Officer au sein du groupe.Opportunités de carrièreSi les entreprises de l’hôtellerie et de la restauration sont nombreuses à recruter et à apprécier les candidats français, le Riviera Dining Group, en pleine expansion, offre de nombreuses opportunités de carrière. « Nous sommes actuellement 700 personnes, et nous allons ajouter 500 personnes supplémentaires avec l'ouverture de Casa Neos en juin, et 350 de plus avec l'ouverture du restaurant français Claudie en septembre, puis encore 350 avec l'ouverture de notre restaurant grec Ava en décembre ou janvier », explique Robert Blasi. Les postes ouverts vont des barmen, serveurs, hôtes/hôtesses, cuisiniers, chefs pâtissiers… aux directeurs des opérations, managers et postes au sein du siège.
Les postes sont nombreux, certes, mais les entreprises sont en quête de personnalités dont le savoir-être n’est plus à démontrer, et qui ont des compétences à forte valeur ajoutée. L’objectif étant de faire la différence avec les candidats américains. Le RDG recherche ainsi des professionnels ayant une expérience dans le service de luxe, pour, à la fois, comprendre et incarner les standards de luxe. « Nous avons une philosophie de recrutement très forte et utilisons des questions d'entretien basées sur le comportement », décrit Robert Blasi.
C’est dans la restauration que les Français jouissent des plus nombreuses opportunités. Les professionnels français apportent, en effet, une valeur ajoutée en termes de culture et de connaissance culinaire, particulièrement appréciée dans des lieux comme Mila. « Nous cherchons des individus capables de transporter nos clients en Méditerranée », explique Robert Blasi.Se former aux codes locauxUne fois embauchés, plan de formation et phase d’intégration pour absorber tous les codes de l’entreprise sont de mise. Au sein du RDG, le plan de formation et d’intégration est construit en deux phases.
Une première partie est consacrée à la culture d’entreprise, la vision de ses fondateurs, Marine Giron-Galy et Grégory Galy, les racines françaises de l’entreprise, les influences grecques et asiatiques du chef… Une seconde phase est dédiée aux questions proprement RH. Le système de rémunération, les lois américaines, l’évaluation des performances, les récompenses et sanctions existantes, les protocoles autour des uniformes et de la présentation…
Les questions liées au harcèlement et le harcèlement sexuel sont par ailleurs abordées de manière très sérieuse, et régulièrement. « Tous les salariés doivent suivre une formation pour lutter contre le harcèlement sexuel une fois par an, pour répondre à une exigence légale. Les managers, eux, doivent suivre cette formation deux fois par an, pour connaître et reconnaître les situations qui pourraient se produire sur le lieu de travail » explique Robert Blasi.Bien-être et avantages pour les salariésAux États-Unis, chaque entreprise suit sa propre politique en matière de bien-être de ses salariés. Du côté du RDG, les employés jouissent de nombreux avantages, notamment s'agissant de la santé. « Nous offrons de solides prestations de santé, y compris l'assurance santé, dentaire, vision, ainsi que des avantages supplémentaires comme l'assurance pour animaux de compagnie, l'assurance soins intensifs et les programmes de fertilité », souligne Robert Blasi. Le groupe propose également un programme de santé mentale avec une ligne d'assistance disponible 24/7.
C’est dans ce cadre que le Riviera Dining Group a été certifié par Great Place To Work pour 2024-2025, une reconnaissance basée sur les retours des salariés. Stefania Messina partage : « 77 % de nos salariés ont déclaré que c'était un endroit formidable pour travailler, soit 20 points de plus que la moyenne des entreprises américaines. » Cette certification atteste de l'engagement du groupe à offrir un environnement de travail exceptionnel.
Comme d’autres entreprises américaines, le groupe s’est par ailleurs engagé sur la question de la diversité, en animant des séminaires thématiques réguliers, pour réunir les salariés autour de thèmes qui les fédèrent.Rémunération et horairesEn pratique, la législation américaine ne prévoit pas de durée légale de travail, comme les 35 ou 39 heures applicables en France. Si les Américains travaillent en moyenne 40 heures par semaine, nombreux sont ceux qui réalisent plus d’heures, et qui cumulent plusieurs emplois. Au Riviera Dining Group, « les détenteurs de visas se voient garantir des heures de travail. Par exemple, nos candidats J1 travaillent 32 heures par semaine. Chaque visa a des paramètres différents », complète Robert Blasi.
Au-delà de 40 heures par semaine, Les heures supplémentaires sont rémunérées à un taux de 1,5 fois le salaire horaire. Par ailleurs, les heures effectuées le dimanche, de nuit, les jours fériés… ne sont pas valorisées. De nombreux emplois dans la restauration sont occupés à temps partiel, ce qui n’est pas le cas du Riviera Dining Group, qui privilégie les emplois à temps complet.
Les pauses, et notamment la pause méridienne, sont à discrétion de l’employeur, car elles ne sont encadrées par aucune exigence légale. Si la plupart des employeurs accordent une pause de 30 minutes pour déjeuner, les horaires à coupure persistent souvent dans la restauration.
Quant aux salaires, le minimum dans l'hôtellerie et la restauration est fixé à 12$ de l’heure. En revanche, il varie pour les salariés aux pourboires, passant à 8,98$. Si vos pourboires ne vous permettent pas d’atteindre cette somme minimale, l’employeur est alors tenu de vous rémunérer.
Cela-dit, la culture des pourboires est très forte aux États-Unis, et augmente fortement les revenus des salariés de la restauration. La convenance implique, en effet, de laisser 15 à 25% de l’addition en pourboire, ce qui offre de belles opportunités pour les salariés motivés. Dans les hôtels aussi, la culture du pourboire existe, et améliore notamment les salaires des employés d’étages ou des voituriers.Vivre à MiamiAttractive pour de nombreux français, Miami offre un cadre de vie exceptionnel. Plus de 10.000 Français résideraient à Miami, pour environ 30.000 dans toute la Floride. Selon Robert Blasi, la ville est un endroit dynamique, proposant une vie nocturne animée, des plages magnifiques, et une culture du bien-être où les gens font du jogging, du vélo et de nombreuses autres activités de plein air.
« Miami est également une porte d'entrée vers l'Amérique du Sud, l'Amérique centrale et les Caraïbes, avec des possibilités de voyage incroyables », ajoute Robert Blasi. Selon le chef Michael Michaelidis, directeur culinaire du groupe RDG, « Miami vole le flambeau à New York », et d’ajouter, « nous avons un superbe climat ».
Compte tenu de ces atouts et de ce succès, se loger est un défi pour les travailleurs à Miami, puisque les loyers s’envolent d’un quartier à l’autre. Les employeurs accompagnent souvent les expatriés dans leur recherche d’hébergement. C’est le cas du Riviera Dining Group qui met en relation les nouveaux salariés et des agents immobiliers locaux.
Au-delà des défis administratifs à relever pour venir travailler à Miami, la destination offre moult opportunités d’emploi et une qualité de vie qui incite les jeunes à vouloir prolonger leur séjour. Une expérience de parcours facilitée par de nombreux dirigeants d’hôtels ou de restaurants français, implantés sur place, mais également par les autres entrepreneurs, friands du savoir-être professionnel à la française. La fameuse "French Touch" qui séduit tant outre-atlantique !
|
|